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Pendant ces trois heures, je n'avais cessé de repenser à cette bataille, au faites qu'on allait perdre, on n'avait même pas une seule chance sur un milliard de gagner. Alors, à quoi bon ?

Un garde ouvrit la porte.

-Venez, disait-il avec une voix neutre.

Il me conduit en dehors de la maison sans que je n'eus le temps de regarder les autres pièces. Leur roi nous attendait en dehors puis le garde nous abandonna pour aller je ne sais où, mais pas dans la maison où j'étais captive pendant plus d'un jour.

-Hâte de revoir ton ami ?

Je ne lui répondais pas et me contentais de le fusiller du regard. On se mit en marche.

-Tu m'épates, Amande.

Je levais les yeux étonnés vers lui.

-Comment as-tu su mon prénom ?

-Ton ami me l'a gentiment dit.

Je m'arrêtais dans ma marche. Des autres personnes de son espèce s'arrêtèrent pour nous regarder, par curiosité. Il s'arrêtait aussi.

-Tu lui as fait du mal ?

-Un peu d'éléctrochoc ne lui fait rien.

-Il n'a rien à voir dans cette histoire ! C'est juste un Terrien ! Il n'a rien demandé et vous lui faites du mal !

-Comme tu me l'as dit tout à l'heure, je n'ai pas de conscience.

-Monstre...

-Il faudrait trouver de nouvelles injures, elle commence à être démodée.

Je serrais mon collier que j'avais encore en main. Je ne l'avais pas lâché depuis hier, de peur de le perdre.

-Je vois que tu as encore ce bijou, je ne comprends vraiment pas ce qu'il a d'important.

-C'est normal vu que tu as une pierre à la place du cœur.

Il émit un petit rire, pas d'amusement évidemment, et continuais sa marche. Je le suivais.

Arrivés au bâtiment que j'avais déjà pu observer hier, on se dirigeait vers la porte principale et les gardes nous laissèrent immédiatement entrés vu que c'était leur chef.

Il m'emmena dans une pièce froide, les murs étaient noirs. Deux chaises se trouvaient au milieu de la pièce. C'étaient les deux seuls meubles que contenait cette salle.

Julien se trouvait déjà là. Oh mon dieu ! J'accourus vers lui. Il leva des yeux tristes vers moi. Il portait les mêmes vêtements qu'hier. Quelques traces de brûlures se trouvaient sur son bras suivi de quelques blessures où du sang coulait sur son visage. En une journée, ils lui avaient fait ça, une seule journée...

Qu'est-ce que ça va être après une semaine.

-Vous avez 15 minutes.

La porte se referma.

Quand je mis mes mains involontairement sur ses blessures, il grimaça alors je les retirais tout de suite.

-Ils m'ont torturés pour que je donne des informations sur votre planète, où se trouve la maison contenant toutes les informations, ils m'ont aussi demandé ton prénom, je leur ai tout dit quand ils me frappaient et quand ils ont activé une chaise avec de l'électricité quand j'étais dessus, pardon, s'excusa Julien.

Je lui fis un câlin en faisant attention à ses blessures.

-Ne t'excuse pas, ce sont des êtres abominables malgré leur beauté... Je ne t'en veux en rien, je suis désolée de t'avoir hébergé chez moi et d'avoir passé mes nerfs sur toi hier, je te demande pardon.

-Je ne t'en veux pas, je peux te comprendre. En un mois, j'ai commencé à te connaitre, tu veux avoir le contrôle de tous les changements dans ta vie et à partir d'hier, tu ne l'as plus eu.

-Ce n'est pas ça l'important... Pour défendre Finej, ils n'étaient plus que 400 plus ou moins il y a trois heures. Il faut qu'ils abandonnent, au sinon, ils vont tous mourir...

-Ils ne sont pas stupide, ils vont comprendre très bientôt.

-Je m'inquiète quand même pour Craig et Damien, dis-je en m'asseyant sur la chaise en face de Julien, j'espère qu'ils ne sont pas morts...

-Non, ils sont costauds, je suis sûr qu'ils sont encore en vie.

-Tu as débarqué sur notre planète sans faire exprès et voilà qu'une espèce dont tu ignorais l'existence te capture et te torture... C'est génial d'être astronaute !

-Je me disais sur Terre que je manquais d'aventure, c'est pour ça que j'ai voulu faire ce métier.  Maintenant, je trouve que j'ai eu trop d'aventures...

-Au moins, tu n'auras pas vécu pour rien.

Il émit un petit rire.

-Non, je n'aurais pas vécu pour rien...

Un silence plana entre nous. Je m'en voulais tellement par rapport à ce qu'il subissait... Je n'aurais jamais dû l'héberger...

La porte s'ouvrit pour laisser apparaître le roi des Nihus.

-Amande, c'est l'heure.

Je disais au revoir à Julien en lui faisant un câlin et sortis en fusillant la personne qui nous a amené jusqu'ici.

Je vis Julien sortir après nous suivi de deux gardes. Puis, leur roi m'emmena par le bras en dehors de cet établissement.

-La roue tourne, vous allez payer pour le mal que vous faites aux autres, lui crachais-je

-J'attends depuis plus de deux milles ans mais rien n'est jamais venu, nous sommes toujours les plus forts.

Je ne pus m'empêcher de penser à quel point il était beau malgré son sourire glacial et ses yeux qui me fusillaient du regard. Je chassais cette pensée de ma tête et suivis le monstre en marchant derrière lui.

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Est-ce que les gentils de l'histoire sont vraiment qui Amande pense?

La haine de ses amis envers la Terre n'est-elle pas plus grande que ce qu'elle croit?

Anciens humains. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant