19.
J'avais l'impression qu'à chaque fois qu'Angel n'était pas présent, je paniquais intérieurement. Deux jours étaient passés depuis que je lui avais avoué que je tenais beaucoup à lui. Aucun signe de sa part.
J'avais essayé de dormir une fois, pensant que mes cauchemars étaient finis pour de bon mais j'en avais encore eu. La seule fois depuis deux semaines où je n'en avais pas eu était quand Angel m'avait tenu compagnie. Pas en restant collé à moi, mais seulement en restant dans la même pièce que moi. Sa présence me rassurait. J'avais l'impression qu'aucun danger ne pouvait m'atteindre quand il se tenait auprès de moi.
C'était un garde qui avait dû me réveiller me voyant dans un sale état. J'en avais un peu honte maintenant. Mais bon, il m'avait déjà vu comme ça.
J'avais demandé où était passé Angel et il m'avait répondu qu'il devait revenir le lendemain quand il me l'avait annoncé, ça voulait dire qu'il devait revenir maintenant. J'étais tellement fatiguée... Je n'avais pas encore récupéré de ma semaine sans sommeil et je venais de subir une nuit où je devais repousser la fatigue pour ne pas revivre des événements de mon passé.
J'étais assise sur mon lit et le soleil venait de se lever depuis cinq heures. J'étais à bout. Au moins, je mangeais, pas comme avant.
Un garde ouvrit la porte pour m'amener mon plateau rempli de nourriture. Je le remerciais et m'asseyais à table pour manger. J'avais une faim de loup malgré la fatigue.
Je mangeais à mon aise en essayant de ne pas tomber de fatigue et que ma tête ne tombe pas dans le repas.
Pour ne pas m'ennuyer et penser à autre chose, je sautais du sol jusqu'au-dessus de mon armoire. Je le faisais tous les jours pour faire un minimum d'exercices. Je me fatiguais encore plus en faisant cela.
Ca ne m'embêtait plus vraiment de rester prisonnière dans une chambre mais je demanderai quand même à Angel pour qu'il me laisse sortir et respirer l'air autre part que dans cette pièce.
La porte s'ouvrit vers quatorze heures. Je supposais que c'était un des gardes, oubliant qu'Angel devait revenir aujourd'hui.
-Ca se voit encore plus, désormais, que tu ne dors plus. Avant, tu n'avais que les yeux rouges mais désormais, tu as des cernes.
Je sursautais en entendant la voix d'Angel, j'étais tellement plongée dans mes pensées.
-Les cauchemars ne sont jamais partis. Ils attendaient juste, je dormais une bonne nuit, puis refaisaient surface dans mon sommeil en me fatiguant encore plus.
Je baillais longuement et me mis devant Angel en une seconde.
-Tu veux que je reste à tes côtés pour que tu dormes ? La dernière fois, ça avait marché.
-Pas maintenant, je n'ai pas envie de chambouler mes horaires de sommeil.
-Comme tu veux. Je resterais une partie de la nuit auprès de toi, alors.
-Merci.
-Tu m'as manquée Amande.
J'étais surprise de cette révélation. D'habitude, il ne faisait part de ses sentiments à personne.
-Toi aussi, Angel.
Il posa une main sur ma joue, se baissa pour se mettre à la hauteur de ma tête et embrassa l'autre joue avec ses douces lèvres. J'avais terriblement envie qu'il embrasse mes lèvres. Il laissa sa main sur ma joue et mit un écart d'à peine deux centimètres entre nos têtes. Il suffisait que je rapproche ma tête pour que mon désir soit enfin comblé mais je ne savais pas si c'était le bon moment alors je ne le fis pas.
-Tu es tellement belle.
Je vis de la tendresse dans son regard. Ca réchauffait mon cœur et tout d'un coup, je n'étais plus fatiguée du tout.
Il déposa un long baiser sur mon front et se redressa en tirant sa main de ma joue.
-J'ai une requête, avouais-je d'un ton ferme.
-Dis-moi.
-J'aimerais sortir au moins une ou deux fois.
Il se retourna et tournais la poignée de la porte avant de se retourner vers moi.
-Tu peux sortir autant que tu le souhaites, il suffisait de demander. Je vais prévenir les gardes qui te surveillent.
Puis il sortit.
Il se moquait vraiment de moi en faite ? Il suffisait que je lui demande ? N'importe quoi...
Le soir arrivait peu à peu tandis que je luttais contre la fatigue. J'espérais que la présence d'Angel annulerait les cauchemars et que je puisse dormir en paix.
La porte s'ouvrit pour le laisser apparaitre dans mon champ de vision. J'étais assise sur la table en pensant à ma vie et en laissant le temps couler petit à petit. Toujours en luttant contre cette fatigue.
Il referma la porte et avança vers moi. Son regard était hypnotisant... Ses yeux étaient d'une telle beauté.
-Comment se fait-il que tu aies des yeux comme ceux-ci alors que personne n'en a ? Même pas ceux qui sont comme toi...
-Je n'en ai aucune idée.
-C'est tellement perturbant.
-Une des qualités que j'aime aussi chez toi, c'est que tu dis tout le temps ce que tu penses sans rien cacher.
Il rigola. Son rire était tellement séduisant. Tout chez lui était fait pour séduire, et j'étais l'une de ses victimes.
Je baillais puis avançais vers mon lit et m'enveloppais dans les couvertures.
-Tu peux venir te coucher avec moi ? Lui demandais-je en sachant très bien qu'il allait répondre par la négation.
Mais je tentais quand même le coup au cas où... Il me surprit en hochant de la tête. Il se mit sous les couettes avec moi, mais sans me toucher. Par contre, je sentais son souffle.
-Pourquoi tes ailes ne se cassent pas quand tu te mets dans cette position ?
-Ce sont sûrement des ailes spéciales. Elles peuvent se plier dans n'importe quel sens. Elles ne se brisent jamais et c'est très utile.
-C'est bizarre quand même...
-Dors, me chuchota-t-il en me donnant un baiser sur mon front.
Son chuchotement provoqua plein d'étincelles dans mon cœur. Je m'endormis tout de suite.
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Anciens humains.
Science FictionVoulant partir de la planète Terre qui n'était remplie que d'hypocrites et d'ignorants, nous nous étions refugiés sur Finej, la planète blanche, 200 ans auparavant. Au fil du temps, notre peau s'est recouverte d'un métal nous empêchant d'être malade...