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J'étais sur l'appui de fenêtre en train de regarder par la fenêtre. J'entendis des pas approcher de la porte entre-ouverte, je ne sais pas pourquoi elle n'est pas fermée, et une conversation débuter.

-Pourquoi m'avez-vous appelé ? Demanda le roi des Nihus.

-Pardon du dérangement votre altesse, mais vous m'avez dit de vous appeler quand le cas de mademoiselle serait grave. Quand on entre dans la chambre, toutes les heures comme vous nous l'avez demandé, elle est tout le temps collée à la fenêtre. On ne l'a vu dormir que deux fois et un peu avant une heure de sommeil, elle crie. Elle ne mange pas non plus et elle tient toujours son collier en main. Elle ne l'a pas lâché depuis. La seule chose qu'elle fait, c'est boire quelques gorgées d'eau une fois par jour.

J'entends l'altesse soupirer.

-Merci de m'avoir prévenu.

Il entra dans la chambre. Je n'avais pas bougé depuis une semaine à part mes membres qui étaient parfois engourdis. J'étais tellement fatiguée... Mais à chaque fois que je dors, je refais ces cauchemars que je faisais au début de notre atterrissage sur Finej mais qui s'étaient arrêté une ou deux dizaines d'années après.

Je l'entendais s'approcher de moi et s'arrêter à ma gauche.

-La seule différence que tu as avec une statue, c'est que tu respires.

Qu'il aille en enfer. Pourquoi ne me tuait-il pas ? La bataille était finie, ils avaient gagnés. Pourquoi me gardait-il prisonnière ici ?

-Regarde-moi, m'ordonna-t-il en s'agenouillant pour que nos têtes soient à la même hauteur. Très bien, si tu ne veux pas m'obéir...

Il mit sa main pour prendre mon menton et tourner ma tête vers lui. Je tirais sa main en la tapant. Il n'avait pas le droit de me toucher ! Je levais les yeux vers lui pour le fusiller du regard mais me rendis compte de mon erreur trop tard. C'était exactement la réaction qu'il avait cherché chez moi. Il posa ses mains sur mes deux joues et approcha sa tête pour regarder mes yeux.

-Tu manques de sommeil, Amande. Tes yeux sont rouges !

Je tirais ses mains de mon visage et regardais de nouveau par-dehors. Mes yeux se fermaient tous seuls, mais je m'empêchais de sombrer dans le sommeil.

-Dors...

-Non, refusais-je catégoriquement avec une voix fatiguée.

Il se mit de l'autre côté de l'appui de fenêtre dans la même position que moi. Les jambes étendues et le dos appuyer contre le petit mur derrière nous. Nos chaussures se touchaient.

-Qu'est-ce qui ne va pas ?

-Tu le sais très bien, tu étais présent aux deux situations.

-Je ne parle pas de ça, je parle pour tes cauchemars, c'est en rapport avec ta vie sur la Terre ?

Comment le savait-il ?

-Non, dans mes cauchemars, la situation avec Craig et Julien se répétait, c'est tout, mentis-je.

-Tu mens.

-Non, je dis la vérité.

Je touchais mon collier qui était dans mon poing droit en faisant bouger ce dernier mais en le gardant fermer.

-Alors pourquoi tu touches à ton bijou ?

J'arrêtais immédiatement mon geste et le regardais dans les yeux.

-C'est ce que t'ont dit les gardes non ? Je tiens et ne lâche plus mon collier depuis une semaine.

Ma fatigue me rendait encore plus faible par rapport à lui. Sa beauté m'aveuglait presque. Je ne comprenais pas ce sentiment. J'avais l'impression que je devais aller me réfugier dans ses bras mais je m'en empêchais alors que mes pieds commençaient à bouger.

Anciens humains. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant