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Je me réveillais en m'étirant. En ouvrant les yeux, je remarquais qu'Angel n'était pas présent. Rien d'étonnant. Je bondis de mon lit avec un sourire sur mes lèvres, je n'avais pas fait de cauchemars.

La porte s'ouvrit sur un des gardes.

-Ah, vous êtes réveillée.

-Oui. Quelle heure est-il?

-Dix heures du matin.

-Aussi tôt? J'ai l'impression d'avoir dormi plus longtemps, ce n'est pas possible...

-Une journée s'est écoulée, mademoiselle. Notre roi est venu voir comment vous alliez hier après-midi, mais quand il a vu que vous étiez encore endormie, il est parti aussitôt.

C'est donc pour ça que je me sens aussi bien... Une journée pour rattraper mon sommeil. Je me sens beaucoup mieux.

-Je vais sortir dans dix minutes, Angel m'a donné la permission.

J'avais l'impression d'être une femme qu'on gardait prisonnière et qui devait obéir à tout le monde. Oh. C'était exactement ce que j'étais en fait. Oui, Angel était, comment dire, aux petits soins avec moi, mais je restais tout de même enfermée. Et j'étais partie de la Terre pour cette raison.

-Oui, nous étions au courant. Deux gardes vous suivront.

-Il ne m'avait pas dit ça! Je comptais sortir seule, dis-je en insistant bien sur le dernier mot.

-Excusez-moi, mademoiselle, mais sinon, vous devez rester ici.

-Très bien. Vous m'accompagnerez, alors, me résignais-je.

Mais je trouverai un couteau pour vous le planter au milieu de vos précieuses ailes.

Oui, je m'étais calmée ces derniers temps, mais j'étais en meilleure forme désormais, et je ne comptais plus me laisser faire.

Le garde sortit de ma chambre.

Dix minutes plus tard, après m'être habillée d'un pull noir et d'un jean ainsi que des chaussures noires que m'a donné Angel, je me trouvais hors de cette maison.

Les deux gardes me suivaient de loin, ce qui me laissait un semblant de liberté. Je me baladais à présent dans les rues, même si j'avais l'impression que j'étais sur Finej. C'était vraiment une copie conforme. Et ça m'énervait. Il fallait vraiment que je vois leur roi. Mais en attendant, j'observais les habitants. Il n'y avait que des hommes. J'aimerais bien savoir à quoi ressemblaient ceux qu'on appelait "les extraterrestres" des autres planètes.

Les hommes ici étaient toujours sur leur garde, avec un air sérieux. Ce n'était pas étonnant. Ils attaquaient plein de planètes, certains voudront évidemment se venger un jour ou l'autre en faisant la même chose.

Toutes ces personnes étaient belles. C'était le rêve de beaucoup de femmes de se trouver ici. Malgré tout, il restait des vendeurs qui appelaient les clients potentiels dans les rues.

Une heure passée, je me tournais vers les gardes qui avaient un regard fixe sur moi.

-Je compte aller dans un endroit pour manger. Quelle est la monnaie ici?

-Le sidge, mademoiselle. Uniquement des billets. En prévoyance de cette question, notre Altesse nous a donné de l'argent pour vous le remettre.

Il sortit de sa poche des billets.

-Voilà mille sidges pour l'instant. Dix billets de cent. Pour un repas, il vous faut juste vingt sidges.

-Vingt sidges? Ce n'est pas si cher. Voulez-vous manger avec moi dans ce cas? Je vous paie le repas, bien sûr.

Ils se regardèrent avec étonnement.

-Ce n'est pas notre rôle, mademoiselle. Nous ne pouvons pas accepter. Nous devons juste vous surveiller.

Cela commençait à bien faire.

-Écoutez, je ne vous demande pas la mort, je vous demande juste de manger avec moi. Ce n'est pas un crime. Et vous me surveillerez de plus près en attendant.

Ils hésitèrent quelques minutes.

-Nous sommes d'accord.

Après un moment, nous trouvions un restaurant avec une nourriture que j'apprécie. Comme par hasard, c'était de la nourriture terrienne. Ils copiaient vraiment tout ce qu'ils trouvaient.

On commanda nos plats, et je les vis regarder autour de nous pour voir s'il n'y avait pas de menaces.

-Arrêtez de vous inquiéter pour rien, tout le monde est soumis à Angel ici, de toute façon. Personne n'osera m'attaquer.

-Oui, mais si un ennemi arrive sur notre planète?

-Les vôtres l'auront tué avant qu'il n'arrive jusqu'ici. Alors, comment vous appelez-vous?

Ils me regardèrent comme si j'étais quelque chose venu de l'espace. Ce qui n'était pas faux.

-Quoi? Vous ne l'avez jamais dit à quelqu'un? Vous n'en n'avez pas?

-Non, c'est juste que nous ne pensions pas que vous alliez nous le demander. Je me prénomme Raphaël, et voici Castiel.

Raphaël était le gardien avec qui j'avais parlé ce matin, tandis que l'autre était celui qui gardait la porte avec Raphaël. Les cheveux longs et blonds lisses, Castiel gardait tout de même son côté séduisant. Dans ses yeux verts foncés, on pouvait apercevoir une gentillesse incomparable. Je me demandais si ce n'était pas trop dur pour lui d'attaquer d'autres planètes, ou peut-être, restait-il simplement ici? Ce qui était peut-être pire, faire semblant d'ignorer ce qu'il se passait autour de nous...

Le serveur arriva et nous donna notre commande. Nous commencions à manger.

-Et donc, quel est votre âge? Demandais-je en voyant que tout le monde avait terminé son repas.

-Raphaël a 813 ans, et j'ai bientôt 500 ans le mois prochain.

-Oh! Mais c'est super! La moitié d'un millénaire... Il faudrait fêter ça!

Il parut gêner. J'avais dit quelque chose de mal?

-Nous ne fêtons rien par ici.

Quoi?

-Pas d'anniversaire? Pas de simples fêtes de réjouissances après une victoire? Rien?

-Non. Nous n'avons pas le temps de fêter des anniversaire, ni pour une victoire. Car après avoir gagné, nous recommençons à attaquer une planète directement après.

-Mais c'est n'importe quoi! Oh, mais attendez. Cela veut dire qu'Angel est en train de comploter pour en attaquer une autre?

Ils baissèrent leurs yeux.

-Oui, mais nous n'étions pas censé vous le dire.

-Et pourquoi?

-Parce qu'il pense que vous allez être en colère en l'apprenant, comme maintenant.

-Je ne suis pas en colère. Je veux juste régler quelques détails avec lui. Où est-il?

-Il est occupé pour le moment.

-Il va bien se libérer pour moi.

Je me levai de table, posai 60 sidges sur la table et partis à la recherche d'Angel. Raphaël et Castiel se précipitèrent vers moi pour essayer de m'arrêter, mais rien ne m'en empêchera.

Anciens humains. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant