Je rentre chez moi, balance mon sac et enlève mes chaussures. Finalement, cette journée s'est plutôt bien passée. Le groupe d'Emma a vraiment l'air sympa, même si je n'ai pas vraiment eu le temps de faire connaissance. Scott a l'air d'être quelqu'un de bien, j'ai tout de suite accroché avec lui. D'ailleurs, en parlant de Scott, il faut que je lui envoie un message pour qu'il ait mon numéro aussi.
"Salut beau brun, c'est Joy."
À peine mon message envoyé, je reçois une réponse "Serais-tu tombé sous mon irrésistible charme mademoiselle Joy ?"
Sa réponse me fait sourire. Je lui réponds sur le champs "Ne prends pas tes rêves pour une réalité ;) "Je monte les escaliers et me dirige dans la chambre de mon grand frère. J'entre sans frapper et me pose sur son lit, ce qui me vaut une réflexion :
- Non mais vas-y fais comme chez toi !
Et il me balance un oreiller à la figure.
-Tu vas le regretter frangin !
Je me jette sur lui et lui donne plusieurs coups de coussin, et nous débutons la guerre des oreillers. Il lève les mains en l'air comme signe de défaite et enchaîne:
-Alors Princesse, comment s'est passée cette première journée ?
-C'était plutôt cool en fait ! J'ai sympathisé avec une fille de ma classe, Emma, et elle m'a présenté ses amis, ils ont l'air gentils ! Et puis j'ai pas un emploi du temps trop chargé donc c'est niquel.
-Je suis content pour toi alors.
Il se lève du lit et va vers son bureau. Aujourd'hui, Lyam a fait son premier jour en fac de médecine, eh oui ! Mon frère c'est le meilleur ! Je lui demande alors comment ça s'est passé et il a l'air content et satisfait de cette première journée. La sonnerie de mon portable me sort de mes pensées, j'ai un message de Scott.
"Petit tour à la plage, ça te tente ?"
Son idée me plaît bien, surtout que depuis le déménagement je n'ai pas encore eu le temps de sortir.
"Pourquoi pas ! Passe à la maison dans cinq minutes."Je prends mon maillot de bain au cas où, mets une serviette dans mon sac et vais voir mon frère pour lui dire.
-Lyam, je vais faire un tour à la plage avec un ami. Si maman rentre, dis lui que je ne reviens pas tard. Bisou !
Il n'a pas le temps de répondre que je suis déjà en train de descendre.
J'ouvre la porte d'entrée et vois Scott devant les escaliers qui m'attend.
Nous allons à la plage à pieds, ce qui nous prend à peine dix minutes. Sur la route il me montre les endroits qu'il connaît et qui sont cool, un peu comme une visite guidée !Nous arrivons à la plage. J'ai la bouche grande ouverte tellement le paysage est splendide ! Il est un peu plus de 18h alors le soleil commence à se baisser. Je reste bloquée comme ça quelques secondes encore, quand j'entends Scott commencer à rigoler. Je me tourne vers lui et lui dit:
-Serais-tu en train de te moquer de moi là ?
-Oh mais je n'oserai jamais voyons !
-Ouais c'est ça !
Je lui donne un coup sur l'épaule.
-Tu n'as pas retenu la leçon de ce matin à ce que je vois !
-Ohoh.... Euh...
Je lui adresse mon plus beau sourire et commence à courir. Il me suit. Malheureusement, avec mon adresse légendaire, je manque de trébucher. Il en profite pour me rattraper, me porte sur son dos comme un sac à patate.
-Scott repose moi ! Tout de suite ! M'exclamais-je tout en lui donnant des petits coups dans le dos.
Oh non, il n'oserai quand même pas ? Il se dirige vraiment dans l'eau ? Mais je suis encore habillée !
-S'il te plait Scott ! S'il te plaît !
-Trop tard la miss !
Et là, il me jette dans l'eau. Je l'embarque dans ma chute.
-Ma vengeance sera terrible !
-J'attends ça avec impatience !
Je l'éclabousse puis nous retournons là où nous avions laissé nos affaires. Je prends ma serviette et me sèche du mieux que je peux.
Nous nous regardons et commençons à partir dans un fou-rire.
Nous nous asseyons dans le sable. Je contemple une fois de plus la vue. Je crois que je ne m'en lasserai jamais, c'est tellement magnifique. Je ferme les yeux et me concentre sur le clapotis des vagues et sur le vent qui vient caresser mon visage. Je pourrais rester encore des heures et des heures à rester comme ça.
Nous restons quelques minutes dans ce silence apaisant lorsque Scott me pose une question:
-Pourquoi tu avais l'air si mal à l'aise ce matin quand je t'ai demandé pourquoi avoir déménagé si loin ?...Je sens une pointe d'hésitation lorsqu'il me pose cette question. Qu'est-ce que je fais ? Je lui raconte tout ou alors je me dégonfle une fois encore ? Après tout, je ne le connais que très peu... Puis-je lui donner toute ma confiance et lui avouer ? Je n'en ai aucune idée...
Voyant que je me crispe et que j'ai du mal à répondre, il enchaîne:-Tu peux me faire confiance tu sais... Et si ça peut t'aider, je peux te raconter quelque chose sur moi aussi. Comme ça, on sera quitte.
Oui, ça peut être une bonne idée...
Je le regarde et lui fais un "oui" de la tête.
Il prend une inspiraton et commence:-Un soir, après un dîner comme les autres avec mon père et ma mère, j'ai fait un caprice comme quoi je voulais une glace. Je savais qu'ils ne diraient pas non bien longtemps. Au bout de quelques minutes, j'étais dans la voiture avec mes deux parents en direction du magasin de glace. Il y avait un feu rouge alors mon père a arrêté la voiture. Tout à coup, nous avons entendu le bruit d'un klaxon puis des phares de camion nous foncer droit dessus. Et après c'est le trou noir. Je me rappelle de mon réveil à l'hôpital. J'ai tout de suite demandé à voir mes parents, je sentais que quelque chose n'allait pas, quand un des médecin s'est approché de moi et m'a expliqué qu'on avait eu un accident de voiture et que mes parents avaient rejoins le ciel. J'avais quatre ans. Je n'avais aucune famille, j'ai donc été adopté un mois après.
Oh mon dieu... C'est horrible... Mon coeur se serre à l'idée de voir ce petit garçon d'à peine quatre ans se retrouver seul du jour au lendemain....
Il continue:-C'est de ma faute si mes parents ont été tué, si je n'avais pas fait ce stupide caprice d'enfant pourri gâté, ils seraient encore en vie aujourd'hui. Maintenant, je dois vivre avec ce poids jusqu'à la fin de mes jours. Même si mes parents adoptifs sont géniaux, je garde tout de même un vide constant dans ma poitrine.
À l'entente de ces mots, je lui serre la main, et la seule phrase me venant à l'esprit c'est "Je suis vraiment désolée..."
Je lui fait un bisou sur la joue et regarde de nouveau la mer.
Je sais que maintenant c'est à mon tour de lui dire le pourquoi du comment. Après tout ce qu'il vient de me dire, je n'ai pas vraiment le choix...-Je suis venue habitée ici avec ma mère ainsi que mon grand frère. Ma mère est avocate, ce qui lui vaut de nombreux ennemis. Elle était l'avocate la plus réputée des États-Unis. Il y a quelques années, lors d'un procès pour une affaire de meurtre, l'accusé avait été déclaré coupable. Cinq ans plus tard, nous apprenons à la télé que l'accusé en question allait être libéré dans la semaine. Deux semaines plus tard, nous avons reçu une menace dans notre boîte aux lettres. Puis une autre, et encore une. Celles-ci avaient cessées peu de temps après. Puis un soir en rentrant du lycée, je sentais que quelqu'un m'observait et me suivait. J'ai alors commencé à accélerer le pas, mais j'ai senti une main me serrer le poignet et me tirer dans une ruelle peu éclairée. C'était un homme d'une quarantaine d'années, il était très fort mais aussi très en colère. Il a commencé à me serrer la gorge et à me chuchoter dans l'oreille que ma mère allait payer pour ce qu'elle lui avait fait et qu'il allait la faire souffrir comme lui avait souffert durant ses six années de prison. Plus il parlait, plus ses mains se faisaient fortes autour de mon cou, je l'ai supplié de me lâcher. Il m'a lâché et j'ai couru jusque chez moi. Je n'en ai pas parlé à ma mère. La seule personne au courant était mon frère, c'est lui qui m'accompagnait et qui me ramenait du lycée. Puis une semaine après, dans la nuit, nous avons entendu des vitres se briser. C'était lui. Il était armé, il avait une rage incontrôlable. Il m'a vu, m'a attrapé et m'a mit son arme sur la tempe, il a dit qu'il me tuerait s'il le fallait...
N'ayant pas vu que les larmes coulaient sur mes joues, Scott me prend par le bras et me serre contre sa poitrine. Il me berce jusqu'à ce que ma crise de panique soit passée. Nous restons dans cette position encore un petit moment. Puis il décide de me ramener à la maison.
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J'espère que cette partie vous plaira !
Je voudrais aussi présenter la chronique de Inmygirlyworld, elle aime beaucoup écrire et le partager lui tient vraiment à coeur, et je l'encourage à continuer car ce qu'elle fait est vraiment vraiment bien ! ----> Chronique de Camille: seulement luiBisous à tous ! ♡