Chapitre 16: Souvenirs

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| J'ai fermé les yeux. N'oublie pas ton passé, utilise le pour faire du futur un présent merveilleux. Et j'ai laissé les souvenirs m'envahir.|

La cloche de l'école a sonné. Les enfants ont couru vers la maîtresse qui les attendait en souriant. Sarah entourée de ses amis riait doucement. Elle devait avoir une dizaine d'année. Encore jeune et innocente. Elle tourna la tête et son regard croisa celui d'un petit blond aux yeux verts. Alban. Il la fixait et ne détourna pas le regard quand leurs yeux se rencontrèrent. Il lui sourit et la jeune Sarah rougit légèrement. Elle se retourna et chuchota à la petite brune à côté d'elle. "Je suis amoureuse."
*
-Maman je suis rentrée !
La petite fille ouvrit la porte de la cuisine. Cette Sarah là devait avoir 7 ans. Elle venait de rentrer seule de l'école. Sa mere n'était pas venue la chercher, mais ce n'était pas la 1ère fois. La cuisine était vide.
-Maman ? A appelé doucement la petite Sarah.
Elle s'est abrité derrière la porte.
-Maman !
Toujours aucune réponse. Des larmes de terreur se mirent à couler silencieusement sur ses joues. Une main se posa sur son épaule.
-Eh Sarah ne pleure pas.
-Paul !
Elle sauta dans ses bras.
-Elle est où Maman ?
-Je ne sais pas ma Sarah. Mais cette fois encore il va falloir être forte.
-Elle est au même endroit que la dernière fois ?
-Je ne sais pas.
-Pourquoi tu me ments ?
-Parce que je suis ton grand frère.
Il n'essaya pas de nier, il la serra juste très fort contre lui.
-Tu veux qu'on joue ?
Elle hocha la tête en souriant et Paul essuya délicatement les larmes de la petite.
-Tu veux me faire plaisir ?
Sarah hocha vivement la tête.
-Alors ne pleure plus.
*
Sarah sorti de son lit. Elle n'arrivais pas a dormir. Maman n'était toujours pas rentrée. Pas depuis une semaine. Elle entendit des voix dans la cuisine, elle entre ouvrit legerement la porte. Son père et sa mère discutait vivement dans la cuisine. Un frisson de joie la parcouru. Mais ils criaient. Enfin son père criait. Son père qui ne criait jamais. Une larme se mit à couler sur sa joue.
-Mais enfin, pas encore Sophie ! Tu ne fais aucun effort ! C'est la 7ème fois en 2 ans que tu te sauves comme ça !
-Donne les vrais mot Marc. C'est la 7ème fois que je fais une tentative de suicide.
Pour la première fois, Sarah vit son père temoigner un signe de faiblesse, Comme un éclair sur son visage.
-Tu ne peux pas continuer comme ça Sophie, dit-il gravement.
-Peut-être que le jour où tu te décidera de me déclarer officiellement dépressive ou sucidaire ça changera la donne !
Maintenant ils criaient tous les deux. Sarah serait contre elle la petite peluche qui lui servait de doudou. Un lapin gris.
-Et les enfants tu y as pensé ? Qu'est-ce qu'on va dire à Sarah ?
-Et Paul ? Tu t'en fou de ton fils ?
-Tu crois vraiment qu'il n'as pas compris ?
La mère de Sarah tomba sur sa chaise. Elle s'était levée sans même s'en rendre compte.
-Paul... Dit-elle doucement.
-Et oui Sophie, ton fils de 9 ans qui doit s'occuper seul de sa soeur de 7 ans dès que je suis en mission et que tu pique ta crise sait que tu es une folle depressive ! Et Sarah aussi ne vas pas tarder à le découvrir.
-Alors... Alors pourquoi ne m'as tu toujours pas declaré ?
-Parce que je ne veux pas que mes enfants soient élevés par des inconnus à chaque fois que je reçois un nouvel ordre de mission !
-Alors tu préfere qu'ils s'élevent seuls ?
-Ce serra toujours mieux que par toi !
Les larmes coulaient sans s'arreter sur les joues de Sarah. Elle partit en courant. Elle s'arreta devant la chambre de son frère. Elle poussa doucement la porte. Il dormait paisiblement. Il n'avait aucune idée de la scène qui venait de se derouler dans la cuisine sous les yeux de sa petite soeur. Sarah s'essuya les yeux avec son lapin gris, et s'approcha sur la pointe des pieds du lit de son frère. Elle se hissa dessus et se blottit contre lui. Il ouvrit les yeux et sourit. Il la serra contre lui et il s'endormit.
*
Sarah rentrait de l'école. Elle avait 10 ans. Elle s'appretait à rentrer chez elle quand elle entendit des cris et des pleurs. Elle courut vers la source. Une petite fille d'environ 2 ans pleurait dans la rue. Elle était seule.
-Eh ma chérie, qu'est-ce qui se passe ?
-Ma ... Ma maman... Je... Je sais pas où elle est !
Elle pleurait toutes les larmes de son corps.
-Comment tu t'appelle ma jolie ?
-A... Alice.
-D'accord Alice, écoute je ne sais pas où est ta maman, mais je sais une chose. Pleurer ne la ferra pas revenir plus vite, alors essuie moi ses larmes de ce jolie visage.
Elle mit la main dans son sac, et en sortit un gateau.
-Tiens, tu veux un gateau ?
Alice secoua la tete.
-Je n'ai pas faim, je... Je veux ub calin.
Sarah fouilla a nouveau son sac, et en sortit son vieux lapin gris. Elle le tendit a la petite.
-Tient Alice, ce n'est pas ta maman, mais il fait de fabuleux calins.
La petite le pris en souriant.
-Alice !
-Grand mère !
Elle courut dans les bras de la vieille dame. Elle se tourna vers Sarah.
-Merci, de t'en être occupée.
-Pas de soucis.
-Tiens ton lapin. Il fait des cros calins !
-Garde le Alice, tu en as plus besoin de moi, répondit-elle en souriant.
*
Deux gamines couraient dans des tunnels. Une blonde et une brune. Lola et Sarah. Elles avaient 13 ans, elles couraient dans les vieux tunnels qu'elles avaient decouvert plus jeunes. Des tunnels qui couraient partout sous la ville. En dessous même des égouts. Les catacombes. Elles en avaient fait leur cachette, leur terrain de jeu. Elles en connaissaient les moindres recoins et on y accedait de n'importe quel quartier de la ville. Lola sourit à Sarah et tourna à gauche dans une petite pièce circulaire. Elles avaient installé un canapé et une vieille lampe à huile. Plusieurs livres trainaient par ci par là. Un vrai petit logis. Leur petit logis. Un jeune garçon était assis sur le canapé. Un blond aux yeux verts. Sarah lui sourit et Alban lui rendit son sourire. Il se leva et l'attrapa par la taille. Il se pencha doucement vers elle. Elle ferma les yeux et leurs lévres se rencontrèrent. Ils passèrent le reste de l'après midi ensemble dans les catacombes. 19h, l'heure de rentrer. Sarah laissa les jumeux, et rentra chez elle. Elle poussa la porte de la cuisine.
-Je suis rentrée !
Paul et son père étaient assis autour de la table de la cuisine.
-Ca va ? ... Il... Il s'est passé quelques choses ?
-Sarah, assieds toi, dit doucement son père.
Elle s'assit. Il se passait quelque chose.
-Ta mère... Ta mère a disparu.
*
J'ai ouvert les yeux.
-Tu te souviens ?
J'ai tourné la tête vers Lola.
-J'ai effacé mes souvenirs après la disparition de ma mère.
Elle hocha la tête.
-Du jour au lendemain tu nous as oublié. Tu as oublié les catacombes, nos jeux d'enfants. Tu m'as oublié moi... Et Alban.
Les larmes me sont montées aux yeux.
-On était ensemble ?
Elle hocha a nouveau la tête d'un air triste.
-Pourquoi ne me l'as t-il pas dit ?
-Tu n'étais pas la seule à fuir la réalité comme ça. On a choisi de te laisser faire. La chose la plus difficile que Alban n'ait jamais eu à faire de sa vie.
-Pourquoi... Pourquoi ne m'as-t-il rien dit ?
-Parce que lui aussi a effacé ses souvenirs. Après... Après ma disparition.

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