Chapitre 7

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| J'avais peur. Je n'avais pas peur de la télé, j'avais peur de l'inconnu. Pourquoi c'est t-elle allumée merde ! L'image est devenu de plus en plus nette et une image satellite de la Terre est apparue. J'ai serré la main de Paul dans la mienne.
-Bonjour, a dit une voix à la télé. |

Je me suis mise à pleurer. Je ne sais pas pourquoi, mais les larmes ont commencé à couler sur mes joues, et les sanglots m'ont serré la gorge. J'avais du mal à respirer, et je ne pouvais pas m'arrêter. Paul m'a serré la main de toutes ses forces, et j'ai senti une vague de chaleur et d'amour m'envahir. Alban a posé une main amicale sur mon épaule, et j'ai essuyé mes larmes. J'ai tenté de contrôler ma respiration. A la télé, la voix continuait de parler.
-Bonjour. Aujourd'hui cela fait 3 ans jour pour jour que des hommes, des femmes et des enfants disparaissent mystérieuslement sans laisser de trace.
-Naan ? Jure le, a gromellé Alban.
-Ils ne reviendront pas. N'essayez pas de comprendre, il n'y a rien à comprendre. Votre monde est en ruine, et votre race est décimée.
Sur l'écran de télé, des images de New York, Paris, Tokyo, Seoul, Pékin, Los Angeles, et toutes les plus grandes villes du monde en ruines tournaient en boucle.
-À part ceux qui ont disparu, il n'y aura aucun survivant. Votre race va disparaître. Il ne vous reste plus qu'une chance pour survivre. Vous devez être le dernier. Le dernier humain vivant sur cette planète sera sauvé. Les autres sont condamnés.
La télé s'est éteinte aussi vite qu'elle s'était allumé, laissant un silence de mort dans la pièce seulement entrecoupé par mes sanglots. Pendant de longues minutes personne n'a rien dit. C'est finalement Paul qui a brisé le silence.
-Il est tard on devrait allez se coucher. Je suppose que tu dors ici. Viens je vais te montrer ta chambre.
Nous sommes montés au 1er. Alban s'est installé dans la chambre de mon père.
-Bonne nuit Sarah.
-Bonne nuit.
Tremblante, j'ai regagné ma chambre. J'ai essuyé mes larmes, et j'ai tenté de reprendre mon calme. Je n'arrivais pas à mettre de mot sur mes émotions, je n'arrivais pas à penser, je n'arrivais pas à analyser la situation. Je me suis déshabillé et j'ai sauté dans mon pyjama. Je me suis dirigée vers la salle de bain. J'ai verrouillé la porte. Et je me suis assise par terre. J'ai mis ma tête entre mes genoux, et je suis restée la pendant un moment. J'aurais voulu pouvoir me mettre à pleurer, mais mes larmes ne venaient pas. Les pensées se bousculaient dans ma tête, et aujourd'hui je pense pouvoir dire que j'ai pris la plus grande décision de toute ma vie assise par terre dans ma salle de bain. "Plus personne ne va mourir, et je vais me battre pour ça."
J'ai inspiré un grand coup et je me suis levée. Je me suis regardée dans le miroir. J'étais blanche comme un cachet d'aspirine et j'avais les yeux rouges. Je ressemblais à une junkie. Peu importe. Je me suis aspergée le visage d'eau et j'ai détaché mes cheveux. Je n'étais plus là petite fille que j'étais quand tout a commencé. Je ne suis plus là petite fille d'y a 3 ans. Elle a disparu avec mes parents. Aujourd'hui je vais me battre mais pas pour moi. Je vais probablement y rester. Mais peut importe. Je vais me battre pour offrir un monde meilleur à Paul, à Alban, à tous les autres. Je vais me battre pour que plus personnes n'aient à vivre ce que j'ai vécu. Je vais me battre pour que ça se termine. Que je meure ou pas, au moins je pourrais dire j'ai essayé. Je me suis souri à mon reflet dans le miroir, et j'ai éteint la lumière. J'ai regagné mon lit dans le noir. À partir de maintenant j'allais m'entraîner 2 fois plus dur, de jour comme de nuit et j'allais me battre. Je ne veux plus avoir peur, je ne veux plus voir les gens mourir, et je veux me battre. Pour moi, pour Paul, pour Alban, pour mes parents, pour les autres, pour le monde.

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