Chapitre 10 - La rentrée

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PDV de McKenzie

Lorsque j'ouvre les yeux, je n'ai pas besoin de vérifier l'heure. Il est 5h37 du matin. Ça fait 384 jours que je me réveille systématiquement à cette heure-ci. Je me sens, sans grand étonnement, un peu vaseuse.

Deux aspirines s'imposent. Je me fais la réflexion de penser à en racheter un stock. Quelque chose me dit que je vais souvent en avoir besoin.

J'enfile mon jogging, passe à la salle de bain me brosser les dents, récupère ma crinière en queue de cheval et pars courir.

A mon retour, il me reste 45 minutes pour prendre mon petit déjeuner, ma douche et m'habiller. Je commence bien entendu par la douche qui me fait un bien fou. En sortant de celle-ci, j'ai à peine le temps de m'envelopper d'une serviette que j'entends qu'on frappe à ma porte. Je saute dans un shorty, passe une chemise de Mickaël, qui me sert de pyjama, ferme rapidement quelques boutons et pars ouvrir.

Et là, l'objet de mes fantasmes d'hier se trouve appuyé au chambranle de la porte. C'est avec un regard de braise et un sourire diabolique qu'il me dit bonjour.

Mais qu'est ce qu'il fait là ? Il ne s'imagine quand même pas pouvoir constamment débarquer comme ça? Apparemment, mon air renfrogné ne le perturbe absolument pas.

- Tu ne comptes pas y aller dans cette tenue quand même? me demande t-il en rentrant dans le salon. Sérieux Mc, si tu voudrais me tuer, tu ne pourrais pas mieux t'y prendre.

Ça y est, il m'énerve déjà. Après un coup d'œil dans le miroir, je vois que la chemise trempée me moule le corps et plus particulièrement la poitrine. Les boutons sont mal fermés faisant apparaître mon ventre et mon shorty. Je me retourne rapidement mais je ne suis pas sure que lui offrir la vue de mon postérieur, soit une meilleure idée. Je me précipite vers la chambre.

- Je sors de la douche et je n'ai pas fini de m'essuyer. Et fais moi un thé pendant que je termine de me préparer! Qu'est ce que tu fais là?

Pour toute réponse, j'ai le droit à :

- Tu prends du sucre?

- Non merci

Je me hâte pour me sécher, m'habille avec les premières fringues (mot que Lison m'a appris hier!!) qui me tombent sous la main. Il me reste à peine cinq minutes pour mon petit déjeuner.

- On va être en retard, lui dis-je entre deux gorgées de thé.

Je n'ai rien dans le ventre à part un morceau de pizza et trois tranches de pain de mie d'hier et mon estomac crie famine. Il me faut un truc rapide et qui tienne au corps. J'attrape une banane et croque à pleine dent dedans.

Alexis me regarde avec air bizarre, mi amusé, mi confus.

- Allez, dépêches toi, on t'attend en bas.

Et il part comme il est arrivé. Je me retrouve plantée, là, comme une conne. Je ne comprends pas sa réaction, mais n'y porte pas plus d'importance que ça. Je fourre une pomme, mon ordi, un bloc-note et un stylo dans mon sac. Je récupère une veste en jeans posée sur le dossier d'une chaise, et sort en courant.

Arrivée en bas, toute la petite bande est présente, certains avec des mines de déterrés. Tous prennent le temps de me faire la bise pour me dire bonjour. Ça fait bizarre, je n'ai pas l'habitude. Et ce n'est pas une, ni deux mais quatre bises chacun (à l'exception d'Alexis). J'ai même eu le droit à celles de Manon, soit 36 bises, sérieusement je ne sais pas si je vais pouvoir m'y faire, à subir ça tous les matins, si c'est un de leur rituel.

La rentrée se fait un vendredi et je trouve ça super, comme tout le monde. Ça va être une petite journée, aujourd'hui. Le matin, présentation rapide de nos profs et du programme, et l'après midi est réservée à découvrir les différentes associations sportives et culturelles pour s'y inscrire. Ce qui signifie qu'on a l'après midi de libre avant la soirée de ce soir.

La mécanique des coeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant