Au mois de novembre, j'ai décidé de prendre rendez-vous avec une nutritionniste. J'appréhendais vraiment la rencontre. Et si elle allait me mettre au régime ?
Je me suis donc rendue à ce fameux rendez-vous avec ma mère qui a été un réel soutien. La spécialiste était une femme, d'une quarantaine d'années, blonde avec des yeux bleus hypnotisant et avec une taille de guêpe... Autant vous dire que je me sentais déjà de trop.Puis nous nous sommes assis à son bureau et nous avons discuté de ma volonté de maigrir. Elle m'a alors expliqué que ça n'allait pas être simple, qu'il fallait une certaine volonté. Mais moi je l'avais, j'avais envie d'affiner ma silhouette et prouver que je pouvais être désirable. C'est d'ailleurs mon coup de cœur qui m'a donné la force d'entreprendre ce projet. Finalement cela aura été le seul avantage.
Elle m'a expliqué qu'elle ne m'interdisait aucun aliment, simplement que je devais manger lentement et noter le contenu de mes repas sur une feuille avec mon envie de manger puis mon niveau de satiété. J'ai été étonnée de ne pas avoir de régime sur mesure. Mais peut-être était-ce la bonne solution.Résultat, au bout d'un an rythmé par quelques privations et la détermination, j'avais quasi banni le grignotage et j'avais perdu 8kg. J'étais arrivée à 71kg. 71kg. Ma perte de poids avait permis d'omettre les insultes. Je me sentais belle, je me sentais moi. J'ai d'ailleurs changé de coupe de cheveux, rien de bien fou mais je les ai coupé en dégradé plus court et j'ai supprimé ma frange. J'ai changé un peu ma garde-robe aussi, cela a été ma revanche. Je n'étais plus grosse...
Juste Astrid. J'ai même osé venir un jour en robe au collège. J'avais repris de ma joie de vivre.Malheureusement, j'ai repris trois kilos à la toute fin mais j'étais quand même satisfaite de moi-même. J'avais changé aux yeux de tout le monde. Les "Tu n'aurais pas maigris?" ou "Tu es mieux comme ça" m'encourageaient. Je me sentais bien dans ma peau. J'ai d'ailleurs réussi à affirmer mon caractère. Avant je me taisais et du jour au lendemain, j'avais envie de frapper, de leur tirer les cheveux et de les entendre me supplier de les lâcher car je leur faisait mal. Mon côté petit diable ressortait de plus belle. A ma plus grande satisfaction.
Tandis que certains prenaient leurs revanches sur leurs relations amoureuses ou professionnelles, moi je la prenais sur mon poids, sur ces kilos, ces kilos qui m'avaient renfrognés mais qui désormais envolés me permettaient d'accéder au bonheur suprême.
NDA : Je tenais particulièrement à vous remercier mes chers petits lecteurs pour vos j'aimes et vos commentaires qui me poussent à vous détailler un peu plus ma vie. Merci de me donner le sourire en donnant votre avis et vos précieux conseils sur ma manière d'écrire. Et ne vous inquiétez pas les histoires d'amour arrivent bientôt ! ^^'.
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Le poids des mots.
Non-FictionDans cette courte chronique, je raconte mon vécu face à mon poids. Je sais qu'il ne faut pas voir la vie en noir mais que voulez-vous, j'ai besoin d'un exutoire. ~ Confidences d'Astrid ~