En repartant, je sentis déjà une vague de mélancolie m'envahir. Une douce souffrance. Si minime sur le coup fut-elle.
Bizarrement l'absence de messages après coup m'affola. Peut-être que finalement j'en étais plus dingue que je voulais me l'avouer. Pour une fois, je dus faire le premier pas.
La semaine suivante fut ponctuée de doutes. Lui-même semblait hésiter à arrêter. Il n'avait pas eu besoin de m'en parler, je le sentais.
Alors que je passais quelques quelques jours dans la maison de campagne de mes grands-parents, les nouvelles se faisaient de plus en plus rares. J'avais la boule au ventre. La fin approchait, je le savais.Au fond de moi, je regrettais de ne pas avoir cédé lors de notre escapade parisienne. Pourquoi ne m'étais-je pas offerte à lui? Pourquoi est-ce que mon corps semblait le vouloir alors que ma tête me suppliait de ne pas succomber ? Était-ce la peur de le decevoir ou de découvrir qu'en fait tout ceci n'était qu'un misérable jeu ?
Je ne sais pas, je n'ai jamais su et je ne saurais probablement jamais.
Mais ce dont j'étais certaine, c'est qu'un fossé se creusait entre nous à mesure que les jours defilaient. Égoïste que j'étais, je ne voulais pas qu'il l'abandonne. Pas lui, par pitié.
Les vacances arrivaient à son terme annonçant la rentrée - celle que je redoutais. J'allais séjourner la majeure partie du temps à Paris et lui dans son département. Il n'accepterait pas la distance, il me l'avait déjà dit même si j'étais soi-disant « la femme de sa vie. » Alors cette semaine je déprimai chaque jour un peu plus que la veille. Je ne savais plus où donner de la tête. Je voulais qu'il m'achève là, maintenant, pour arrêter de tourner en rond.
Quand je pense que nous devions remettre cela la semaine prochaine...
Le jeudi aurait été parfait si seulement il n'avait pas déjà prévu quelque chose et oublier de me prévenir le jour même. Quelque part, je me méfiais de cette sortie : une journée ciné avec un pote et deux filles me retourna l'estomac. Ça semblait tellement évident. Toute la journée, aucune nouvelle ne me parvint. Pas une seule réponse à mon « je t'aime ». Je tremblais, mon cœur menaçait de lâcher. Cette nuit-là, je ne réussis pas à trouver sommeil. Je regardais incessament mon portable...8h30
Nouveau message non lu
« Bon Astrid, je suis désolé mais nous deux c'est terminé. J'en ai marre de cette relation et de cette distance : on ne se voit jamais et ça te met dans un état pitoyable, désolé... »
Je reposai mon téléphone sur ma table de nuit avant de me rendormir une heure plus tard, les larmes baignant mon visage.
C'était terminé.
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Le poids des mots.
Non-FictionDans cette courte chronique, je raconte mon vécu face à mon poids. Je sais qu'il ne faut pas voir la vie en noir mais que voulez-vous, j'ai besoin d'un exutoire. ~ Confidences d'Astrid ~