Le deuxième rendez-vous fut fixé la semaine suivante. Je m'y suis rendue non pas sans appréhension mais avec la sensation que pour une fois j'avais trouvé une personne qui me comprenait.
Il acceptait mon manque exagéré de confiance en moi et mes petites crises de jalousie. Le fait est qu'il habitait dans le département voisin me donnait l'impression qu'il était au bout du monde. Pourtant, je me disais qu'il fallait que je m'y habitue.
Je le retrouvais au même endroit que la dernière fois sauf qu'il n'était pas là. Je me suis donc assisse sur le banc du hall et ait attendu patiemment l'arrivée de mon copain. Dix minutes plus tard, dès que son pied toucha la terre ferme, je me suis levée et me suis précipitée à sa rencontre. Il semblait lui aussi heureux de me revoir.
Nous nous sommes rendus au même parc que la dernière fois et nous nous sommes retrouvés. Ses yeux pétillaient toujours autant et ses approches me plaisaient. Il me félicita une énième fois pour l'obtention de mon bac et ne tarissait pas d'éloges à mon égard. Je me sentais plus à l'aise cette fois-ci même si j'avais encore cette peur qui m'étouffait. La peur qu'il ne se lasse de moi.
Nous avions été dérangés par un type curieux qui nous regardaient étrangement avec grand intérêt, comme si nous étions de vieux amis. Puis au bout d'une heure de discussion lourde nous avons entrepris d'aller nous acheter un sandwich. Dans les rayons, il ne se détacha pas un instant de moi. Et, quand nous sommes revenus, mon copain a partagé une partie de son sandwich avec l'homme. Je me souviens de sa gêne au moment du don et de son rire qui m'avait fait une fois de plus chavirer.
Je ne me souviens que d'une de ses phrases ce jour-là "Tu es la plus belle fille que j'ai aimais vu". Je l'avais pris à la rigolade, sachant pertinemment qu'il me disait cela dans le seul but de me complimenter. Je n'arrivais pas à le croire puisque je ne m'aimais pas. Il avait insisté puis au vue de ma réticence avait arrêté de le répéter. Ses paroles avaient raisonné en mon for intérieur. Il ne le savait pas encore mais il venait de tout changer.
Vers 17 h, il me raccompagna jusqu'à la gare puis attendit avec moi que le train n'entre en gare. Je déposai un baiser sur ses lèvres n'oubliant pas de l'enlacer et de lui promettre que dans un mois on se reverrait. Juste un mois ce n'était rien. Du moins c'est ce que je pensais.
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Le poids des mots.
Non-FictionDans cette courte chronique, je raconte mon vécu face à mon poids. Je sais qu'il ne faut pas voir la vie en noir mais que voulez-vous, j'ai besoin d'un exutoire. ~ Confidences d'Astrid ~