Chapitre 3

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Pour toi, mon amie, pour prouver l'importance de l'amitié.

Azurasg


-Tiens mais regardez qui est là

Sébastien sursauta et ses pensée s'envolèrent telle des paillons affolés. Il se retourna et malgré la lumière de couleur qui courait sur les murs sans s'arrêter, il reconnut cette chevelure blonde. Que lui voulait-elle encore ? pensa-t-il. Ne pouvait-elle pas le laisser vivre tranquillement sans qu'elle vienne toujours tout bouleversé.

-Je ne savais pas que tu fréquentais des bars.

Décidée à s'amuser, Nathalie jeta un coup d'œil derrière le garçon et vit les palets empilés parfaitement. Elle décida de continuer à le taquiner.

-Ça m'a l'air amusant de faire des piles avec les palets. Je peux me joindre à toi ?

Il rougit et baissa la tête. Il s'écarta pour la laisser jouer.

-Je suis désolé.

Il tourna les talons et s'enfonça dans le noir. Elle le suivit puis quand il s'arrêta, elle s'assit sur la table d'à côté. Les hommes bourrés installés là, la regardèrent avec des yeux ronds. Ils commencèrent à la draguer avec leurs réflexions de machos. Elle grimaça. Mon dieu ! Personne ne l'avait draguée aussi lamentablement. Quand les hommes devinrent un peu trop insistant et elle déclara le sourire aux lèvres :

-Excusez-moi messieurs mais je suis déjà prise, dit-elle tristement

Elle regarda Sébastien. Elle avait tout préparé à l'avance. Aussi quand ils lui demandèrent qui sortait déjà avec elle, celle-ci répondit :

-Mais avec le plus beau et le plus romantique, bien sûr, lui, dit-elle en désignant Sébastien

Le visage des hommes se décomposa et Sébastien faillit s'étouffer avec son verre d'eau. Il devint rouge écarlate et sortit du bar en courant. Nathalie quitta elle aussi le bar en lançant un dernier signe de la main aux hommes étonnés. Elle rentra chez elle le sourire aux lèvres. Elle ignorait pourquoi elle avait fait ça mais cela l'avait amusée. Sébastien, qu'en à lui, s'en remettrait.

Celui-ci rentra chez lui. Il claqua toutes les portes derrière lui. QUI ? QUI LUI AVAIT PERMIS DE JOUER AVEC LUI ? Il n'avait jamais été aussi en colère de sa vie. Cette fille était la pire peste. Il la détestait. Il ne lui avait rien fait. Pourquoi ce moquait-elle de lui ? Il ne viendra plus s'assoir sur le banc et surtout il ne lui parlerait plus JAMAIS.

Le lendemain, Sébastien tint la promesse qu'il s'était fait la veille et ne s'approcha pas du banc. Le soir, il ne retourna pas non plus dans le bar. Au bout d'une semaine, ces parents se rendirent compte qu'il ne sortait plus et vinrent lui poser des questions. Pour les éviter, Sébastien fut obligé de leur dire qu'il se préparait pour y aller. Il se retrouva donc à l'entrée du bar. A peine était-il entré qu'une chevelure blonde l'effleura. Il vit sa mini-jupe et ses talons aiguille. Il ne releva pas la tête mais il dit entre ses dents :

-Laisse-moi tranquille !

-Oh ! C'est bon ! C'était juste une blague ! s'agaça-t-elle

Elle était revenue tous les soirs et avait attendu tous les matins sur le banc. Il s'était vexé pour une blague et elle comptait bien s'expliquer avec lui.

-Une blague pas drôle du tout ! cria-t-il

Toute la colère qu'il avait gardé au fond de lui remontait et tant pis si c'était-elle qui payait. En même temps, elle l'avait bien cherché. Il croisa son regard. Quand ses yeux noirs comme la nuit rencontrèrent les siens bleus océans, ils se fracassèrent. Nathalie fut aussi terrifiée par la fureur des yeux noirs de Sébastien qu'hypnotisé. Elle y voyait tout son désespoir. Le même qu'il y avait au fond de son regard dans lequel, celui de Sébastien se noyait. Il pensait pouvoir dominer cet océan et voilà qu'il se noyait dans le bleu profond de ses yeux.

Nathalie & SébastienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant