Chapitre 12

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Je dédicace ce chapitre à nouvelle personne qui m'a suivis en espérant que cette histoire sera à la hauteur.

 D'ailleurs, je vous conseille vraiment de lire "Plume noire" de Madaleyo. Cette histoire est inspirée d un jeu appelé Eldarya. Elle mérite vos votes.

Azurasg

Nathalie observait le plafond blanc de sa chambre. Elle avait pourtant été se venger devant cette assemblée. Sur le moment, elle s'était sentie forte mais maintenant, seule dans sa grande chambre, souvenir de toutes ses aventures, elle sentait un grand vide en elle. Elle ne ressentait pas cette paix intérieure qu'elle avait imaginée. Cela n'avait fait que raviver la sensation de c être encore fait rouler et manipuler, d'avoir été un vulgaire jouet pour combler les ardeurs d'homme en manque. Ils ne se mariaient pas avec des filles comme elle. Ils voulaient faire leur vie avec des filles comme Eloïse, des femmes fortes et pas des filles faciles. Ces filles étaient toujours respecter et tout le monde les aimaient.   Ses yeux balayèrent la chambre et tombèrent sur le livre posé sur sa table de nuit. Elle l'avait déposé là plusieurs semaines auparavant et l'avait oublié. Maintenant elle se souvenait de tout ce que ce livre avait engendré comme réactions. Le dédain de ses camarades, l'admiration de sa prof de français et la colère de Sébastien. Elle le prit précautionneusement. Elle le tourna et lu la quatrième de couverture. Elle l ouvrit ensuite et ses yeux tombèrent sur des caractères noirs:                              

Juliette: Oh Romeo! Pourquoi es...           

Minute! Elle referma le livre fermement et le reposa violemment sur la table de nuit. Elle n'allait quand même pas lire un livre!! Surtout pas ce livre!!                                                           Elle se recoucha sur son lit mais cette phrase tournait dans sa tête. Elle n'arrivait pas à penser à autre chose qu'à ce livre et la réaction de Sébastien. Pourquoi avait-il eu cette réaction ? De nombreuses questions la hantaient. Au bout de quelques minutes, ne pouvant plus retenir sa curiosité, elle ouvrit le livre à la première page et commença à le lire. Elle lut la deuxième puis la troisième page du livre qui révélait tant d'injustice selon Sébastien. Elle qui se sentait seule et qui depuis longtemps n'avait pas lu. La lecture appartenait à une petite fille morte avec sa grand-mère. Elle s'était promis de ne plus jamais ouvrir un livre. Elle avait abandonné ce qui était autrefois son plus fidèle compagnon.                       

Elle lut Romeo et Juliette en entier et le relu même une deuxième fois. Le vide qui la hantait l'avait quitté avec la première phrase faisant renaître cette morte, ce fantôme d'une vie antérieure pleine d'innocence et d'insouciance, une vie remplie de joie. La pâle imitation d'un spectre à l'âge où l'on voit la vie en rose et que l'on croit encore que le prince charmant vient vous enlever sur son cheval blanc. On l'on rêve de maison en bonbon et de pouvoir manger les nuages. On  croit que le monde est soit tout blanc, soit tout noir, ou les gens sont soit méchant, soit gentils. On croit encore que les fées existent et combattent les méchantes sorcières. On croit que Peter Pan va vous emmener au pays imaginaire pour vous empêcher de grandir. Mais Nathalie avait grandi et avait arrêté de croire. Elle savait que la vie ne ressemblait pas aux contes de fées et n'était pas aussi simple. Elle avait banni le rêve de sa vie.

Pendant ce temps, Sébastien écoutait d'une oreille distraite la vendeuse de la boutique de téléphone, vendre un nouveaux smartphone hors de prix à sa mère. Celle-ci l'écoutait les lèvres pincées avec un air dubitatif, peu convaincu de l'utilité d'un tel téléphone pour son fils. Elle avait décidé que puisque le mariage avait été annulé, ils allaient en profiter pour racheter un téléphone à Sébastien.

Sitôt qu'ils étaient entrés dans la boutique surchauffée, cette femme leur était sautée dessus avec leurs nouveautés. Ses cheveux bleus rassemblés au-dessus de sa tête menaçaient de retomber sur ses épaules encadrant son visage barbouillé de maquillage noir qui lui donnait un air gotique, surtout à cause de son gloss noir. Ses chaussures, même si le terme échasses conviendrait mieux, lui donnait une tête de plus qu'eux.

Une demi-heure plutôt, elle avait commencé son monologue avec sa petite voix aigüe sans jamais s'arrêter.  Alors qu'elle s'était lancée dans le retour des clients sur le produit, sa mère la coupa et dit :

-Non, merci mais cela ne nous intéresse pas. Nous voudrions le Nokia à touche, le model des années 2000.

La vendeuse ouvrit la bouche et le referma aussitôt. Elle ressemblait à un poisson hors de l'eau et Sébastien faillit éclater de rire.

-S'il vous plait, finit sa mère

La jeune femme fronça les sourcils mais alla chercher le modèle que sa mère désirait. Tout le temps qu'elle les encaissa, elle leur jeta des coups d'œil qu'elle aurait certainement réservé à des extraterrestres d'une autre planète.

Une fois sortie de la boutique, sa mère le regarda d'un air sévère et lui tendant le « nouveaux » portable, elle dit :

-Et celui-là, je veux qu'il reste entier jeune homme. Si tu en fait de nouveaux de la poussière, tu t'achètes un pigeon voyageur.

Il leva les yeux au ciel :

-C'était un accident

Mais sa mère n'aima du tout :

-Change d'attitude immédiatement !

-Très bien, j'ai compris, je regarde les annonces de pigeons sur EBay.

Elle lui fit les gros yeux mais se tut.

Ils rentrèrent chez eux dans la nuit noire. Il avala en vitesse sa soupe et courut remettre ses chaussures. Il devait absolument aller voir Nathalie  pour la féliciter et surtout pour voir comment elle était. Il ne la connaissait pas depuis longtemps mais assez pour savoir que se venger devant tout le monde au mariage n'avait pas dû être facile, surtout une fois qu'elle s'était retrouvé seule dans cette grande maison de poupée où tout lui rappelait ses histoires d'amour douloureuses.

-Où vas-tu jeune homme ? l'interrompit sa mère

-Euh... Je sors

-Où ?

-Je vais voir une amie

-Une amie ? demanda-t-elle surprise

-Oui

-Non, je ne crois pas. Tu vas te coucher, dit-elle sèchement

-Mais...

-Il n'y a pas de mais ! Je n'aime pas trop l'influence que cette fille à sur toi.

Il soupira. Cette bataille était perdue d'avance. Tant pis, il devrait de résoudre à l'appeler. Il prit son portable et commença à monter les escaliers quand...

-Ton portable.

-Quoi mon portable ?

Elle tendit la main.

-Tu me le donne. Je viendrais te réveiller demain matin.

-Pourquoi ?

-Je ne veux pas que tu appelles cette fille !

-Maman ! explosa-t-il

-Chérie ! Tu peux dire quelque chose ! hurla-t-elle

Son père posa son journal profondément ennuyer d'être déranger et dit :

-Seb, écoute ta mère

Le garçon donna rageusement son téléphone à sa mère, monta les escaliers bouillonnant de colère et claqua la porte de sa chambre. Bon sang ! Mais qu'est-ce qu'ils leur prenaient ! Ils avaient voulus qu'il ait des amis et maintenant que quelqu'un avait besoin de son aide, ils voulaient l'empêcher de le voir ! Il ne comprendrait décidément jamais les adultes !

Nathalie & SébastienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant