chapitre douze ☆

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Les invités commençaient grandement à s'amuser, l'espace créé pour faire une piste de danse était à présent trop étroit, la chaleur dégagée par les corps en mouvement ne faisait qu'augmenter la température de la maison entière. La nouvelle année allait débuter dans moins de trente minutes. Mes parents m'avaient appelée en début de soirée pour me dire que tout se passait bien de leur côté et que je devais m'éclater autant que possible avant de reprendre les cours lundi ; ce qui avait fallut de me démoraliser.

    Finalement, Nayla et Stuart nous ont trouvé avant Dax qui nous a rejoint par la suite. Nous avions perdu de vue Angélique et Hugo mais une rumeur courait comme quoi ils s'étaient enfermés dans une chambre. La blonde devait être contente mais Dax l'était encore plus d'être débarrassé des plaintes de ma meilleure amie.

    Malgré le fait que je porte une robe et des collants effilés par des accrochages non-voulus, j'avais extrêmement chaud. Quittant le sofa sur lequel j'étais assise, je me suis rendue dans la véranda. Un vieux salon de jardin en plastique blanc était présent, accompagné de pots de fleurs vides. La mère de Stuart avait placé des guirlandes sur les arbres nus et couverts de neige, elles éclairaient faiblement le jardin.

    De l'air froid a franchi la fenêtre ouverte et a atterri sur mes joues rosies. J'ai pris une grande inspiration, me réjouissant de la présence d'un nouveau courant d'oxygène frais. Je me suis assise sur la balancelle, à l'extérieur de la véranda. De nombreux coussins étaient disposés dessus, permettant de ne pas être en contact direct avec le métal.

    J'ai levé la tête, admirant les étoiles illuminées ; la neige ayant cessé de tomber. J'ai ensuite récupéré mon téléphone, coincé dans l'élastique de mon collant. Je n'avais aucun message, il était vingt-trois heures quarante-six. Il ne reste plus que quatorze minutes. J'ai déverrouillé l'appareil, allant dans l'application des messages, en envoyant un à Harry.

    « viens dehors sur la balancelle »

    Je n'ai pas reçu de réponse mais quelques secondes plus tard, le bruit de coulissement de la baie vitrée s'est fait entendre. Il a avancé, s'installant à côté de moi. J'ai frissonné quand son genou a touché le mien lorsqu'il s'est assis.

- Tu as froid ? m'a-t-il murmuré.

    J'ai hoché la tête.

    Il s'est alors rapproché de moi, passant un bras autour de mes épaules. J'ai serré mes bras autour de ma poitrine, ramenant mes pieds sous mes fesses et posant ma tête sur son épaule. J'ai fermé les yeux, respirant son odeur masculine. Harry a un peu remué, faisant tanguer notre siège.

- Continu. ai-je soufflé, me lovant un peu plus contre lui.

   

- Que je continu quoi ?

   

- De nous balancer.

    Il a alors bougé ses jambes, nous faisant décoller légèrement du sol. Alors qu'il nous berçait doucement, je me suis mise à réfléchir à notre presque-baiser.

- Harry ?

   

- Oui, Ariel ?

   

- C'est vrai que... Quand on était dans la cave... S'il n'y avait pas eu mon frère, tu m'aurais vraiment embrassée ? ai-je bredouillé.

   

- Oui. Vraiment. m'a-t-il répondu après un instant de silence.

   

- Et maintenant ? Tu veux toujours m'embrasser ?

Simplicity | hsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant