Partie 6 | Kharidja le choix de l'oubli

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[ CHARLY ]

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[ CHARLY ]

De retour de ma balade nocturne, j'ai commandé un thé à la menthe. Je veux profiter de la fraîcheur de la terrasse pour me poser un peu avant de me coucher. Je ne sais pas pourquoi, mais Marrakech ne convient pas à mon sommeil.


Dès que je l'ai vue, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. J'ai immédiatement posé ma tasse et je suis allé à son secours.

— Mon Dieu Kharidjatou, que vous est-il arrivé ?

Elle est recroquevillée sur elle-même. Elle tremble, sanglote, mais ne me répond pas. Je m'adresse alors au personnel.

— Venez nous aider, s'il vous plaît !

Je suis en panique. Qui a pu la mettre dans un tel état ?

— Kharidjatou ? Kharidjatou, répondez-moi, je vous en prie.

Le serveur et le maître d'hôtel nous rejoignent enfin. Je suis complètement perdu, ce que je vois me cloue sur place. Kassim, qui a tout l'air de sortir de son sommeil, arrive à son tour.

— Mais que se passe-t-il ici, Charly ?

— Je crois qu'elle a été agressée. Elle ne veut pas que je la touche. Et elle ne veut pas bouger d'ici non plus. Je ne sais pas quoi faire.

— Mais quelle horreur !

Kassim se met à genoux pour être à la hauteur de Kharidja qui n'a pas changé de posture depuis que je l'ai découverte. Honnêtement, je suis choqué !

— Je pense qu'il faut qu'elle voie un médecin, dis-je inquiet.

— Tu as raison, Charles...

— Kharidjatou, je vais vous aider à vous lever d'accord ?

Quel est l'enfoiré qui l'a mise dans cet état ?

La miss ne répond pas et les larmes dévalent en trombe sur ses joues. Cette pauvre fille est terrorisée. Je crois que le mieux à faire, c'est de rentrer à Dakar plutôt que prévu. On ne peut décemment pas la laisser comme ça. Il faut absolument qu'on la raccompagne chez elle.

— Kharidjatou. Voulez-vous que je vous conduise dans votre chambre ?

— Non ! me répond-t-elle en agrippant mon bras.

— Entendu. Alors venez, vous ne risquez plus rien maintenant, dis-je avec toute la prudence du monde.

— Je crois qu'il faut qu'on prévienne les autorités, la police, enfin je ne sais pas... Je suis un peu embrouillé là ! déclare Kassim qui réfléchit à haute voix.

— Je te laisse t'occuper des autorités. Moi, je la ramène à l'intérieur... Venez Kharidjatou, je vous emmène.

Elle se lève péniblement. Je lui passe ma veste sur les épaules et la laisse s'accrocher à mon bras. Je la guide un peu comme une personne malvoyante, car elle refuse d'ouvrir les yeux. C'est comme si la réalité lui faisait peur.

MOI, CHARLY !        Où les histoires vivent. Découvrez maintenant