Bonne lecture !
Il s'assit sur le lit doucement, comme si le poids des révélations qu'il allait me faire le poussait vers le bas.
Moi je resta debout, contre le mur. J'attendais juste qu'il parle, qu'il me dise enfin ce qu'il se passe. Ce qui le pousse à être comme ça.
«Je ne sais pas par où commencer.»
«Je sais pas, par le début ça serait bien...»
«Il y avait cette fille...»
«Tout ça pour une fille ? Ça ne m'étonne même pas de vous deux.»
Il releva la tête lentement et ses yeux me firent comprendre tout de suite que si je voulais entendre l'histoire en entier je ferais mieux de me taire.
«Elle s'appelait Eleonore»
Eléonore. Non. Ce n'est qu'une coïncidence.
«Du plus loin que je me souvienne elle a toujours fait parti de ma vie.»
Il parle d'elle au passé, mauvaise nouvelle je crois...
«Elle avait notre âge et on était ami. En réalité j'étais ami avec Mathis aussi. On formait un petit groupe de cinq inséparable, Adrien, Liam, Mathis, Eléonore et moi.»
Mathis et Thomas ami ? Impossible de me l'imaginer...
«Et, on venait toujours ici dans le grenier pour jouer, faire des expériences débiles ou tout simplement pour parler.»
Il prit une grande inspiration comme si ce qu'il disait lui prenait beaucoup d'énergie. Il avait encore la tête baissé et je ne pouvait pas voir l'expression de son visage, mais je crois que je ne voulais pas la voir. J'avais peur d'être attendrit, de ne pas savoir comment gérer le fait que Thomas soit triste.
«Le grenier n'a pas toujours été comme ça, quand on venait à l'époque il n'y avait qu'un matelas par terre et une télé. On l'a retapé avec les gars pour se souvenir d'elle, et parce qu'on adore cette pièce. C'est d'ailleurs encore notre QG quand on a quelque chose d'important à ce raconter ou encore quand on veut être tranquille...»
Il se leva et me repris la main pour m'emmener vers le mur remplis de photos. Il faut qu'il arrête de me prendre la main dans ces circonstances, parce que j'ai du mal à le détester dans ce genre de situation.
«On a accrocher des photos de nous cinq partout sur ce mur, et on en ajoute souvent des nouvelles, même si elle n'est plus dessus...»
Je dois comprendre qu'elle est morte ou pas ?
«Regarde elle était là.» Dit-il en me montrant une photo.
Je lâcha sa main pour me rapprocher un peu plus de la photo.
«Qu'est-ce que... C'est quoi ce bordel Thomas ?»
«Toi aussi tu trouves ?»
Moi aussi je trouve que c'est une grosse blague ? Pourquoi il me montre une photo d'une fille qui me ressemblait comme deux gouttes d'eaux quand j'étais plus petite en me disant que c'est une certaine Eléonore ? Je ne comprends rien à cette histoire et il va devoir me l'expliquer en détails.
«Qu'elle te ressemble plus que tout...»
«Mais... C'est...»
«Non, c'est pas toi. C'est Eléonore. Et c'est peut-être juste une coïncidence que vous vous ressemblez autant.»
Je suis confuse, embrouiller et il ne faut pas oublier qu'il est entre trois et quatre heures du matin et qu'à cette heure ci le cerveau ne marche pas à très grande vitesse...
Et je suis en colère contre Thomas. Encore une fois j'ai l'impression qu'il m'a mené en bateau, qu'il m'a caché quelque chose et qu'il se sert encore et toujours de moi.
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