- Je ne peux pas croire un mots de ce que vous dites ! D'ailleurs, je ne veux plus entendre un mots de ce que vous dites ! C'est complètement absurde, en plus d'être très déplacé au vue des ressent événements !
- Je suis navré de vous avoir parut impolie. Néanmoins, je ne vous permet pas de mettre ma parole en doute, mademoiselle.
Albert a les mains croisées devant lui, avec patience. Depuis que j'avais furieusement remonté l'escalier, il garde un calme qui me pousse hors de moi.
- JAMAIS Grand-mère n'aurait utilisé une de ces armes ! D'ailleurs, personnes AU MONDE n'est capable de s'offrir un tel arsenal ! Qu'es ce que vous voulez rajouter d'autre ? Elle travaillait pour le gouvernement ? Les États-Unis, le Royaume Unis ? Ou les services secret russe, pendant qu'on y est ?! Ma Grand-mère était couturière, pas nazi !
Albert fit basculer son poids d'un pied sur l'autre, agacé.
- De toute façon, elle n'aurait pas non plus put s'offrir une tel maison, tant financièrement que moralement, puisqu'elle n'aurait pas put l'entretenir seule ! Grand-mère aime le propre et le bien entretenu, et puis elle a son atelier dans le sud, JAMAIS elle ne pourrait s'en séparer, et puis cette baraque est tellement impersonnel, je ne peux pas croire qu'elle lui appartienne, ni ce qu'elle contient, ni rien, RIEN DU TOUT !
Essoufflée, je m'arrête un instant. Albert me regarde avec neutralité. Je pleure. Les larmes coulent toutes seules, je ne sais pas depuis combien de temps. Albert baisse les yeux. J'ai un hoquet, et tombe à genou, de gros sanglot remonte le long de mon dos.
- Allons, mademoiselle. Je ne vous demande pas de comprendre, encore moins d'être d'accord. Seulement d'écouter ce que votre grand-mère aurait aimé que je vous dise.
Il passe une main qui se veut rassurante dans mon dos. J'essaie de répondre mais me voix s'étouffe dans un sanglot.
- Venez, levez vous. Nous allons nous rendre dans ce que votre grand-mère appelait son repère. Ce n'est qu'à une dizaine de mètres.
Nous sortîmes de la maison pour entrer dans la forêt et, très vite, tomber sur une maison bien plus modeste à 2 étages. Il m'assoit à la table de la cuisine et prépare du thé.Il pose 2 tasses fumantes sur la table, et s'assoit en face de moi. Mes yeux sont secs, mais je sent toujours la marque qu'on laissé les larmes sur mes joues.
- Votre grand-mère m'a demandé de vous amener ici bien avant d'être malade, vous savez. Et elle pensait que cela aurait été bénéfique que vous y restiez quelque jours avant de vous décider à reprendre le cours de votre vie.
- Je rentre à la FAC dans 10 jours.
- Bien, cela vous laisse tu temps alors.
- Le voyage m'a pris 3 jours ! Il faut également que je prépare ma rentrée !
- Calmez vous, nous vous raccompagnerons si vous le désirez.
Nous ? Je n'ai vu personne d'autre que lui, depuis le début de la journée. Et hors de question que je reparte avec lui.
- Enfin, nous n'en sommes pas là. Vous occuperez cette maison, si cela ne vous dérange pas.
Je ne réponds pas. Cet homme m'irrite.
- Bien. Votre grand-mère m'avait prévenu que ce ne serrait pas simple, avec vous. Elle était au courant de son cancer bien avant les médecins, vous savez. Il semblerait que cette maladie soit en parti.. héréditaire.
Je sais ça. Ma mère a dut faire un examen de routine l'année dernière, où les médecins n'ont déniché que du bénin.Devant mon air désintéressé, Albert continue.
- Elle a donc effectués des recherches. Scientifique, je veux dire.
- Grand-mère n'avait aucune compétences scientifiques, je déclare.
- C'est pour cela qu'elle s'est entourée de personne qui en avait.
- Ce qui n'explique ni les armes, ni la salle de danse,ni les voitures, ni les douches communes, ni les chambres. Ou pourquoi, finalement, vous ne m'avez pas montré le grenier ni la cuisine.
Je crache le dernier mots, ma fureur reprenant le dessus. Ou ma faim, je ne sais pas.
Il eut un petit sourire amusé. Je sentis le rouge me monter au visage.
La moutarde, au nez, je me dis.
- En fait, si. Votre grand-mère s'étant entourée des meilleurs, ses recherches avançaient à un bon rythmes. Mais "ses" scientifiques ne travaillaient plus que sur son projet, et les départements de santé de plusieurs pays s'en sont vus pénaliser.
- Vous m'en direz tant. Ça n'explique rien de plus.
- Ça n'a pas plut au reste du monde. Ça n'a plut à personne.
Il me dit ça comme si je suis censé comprendre tout de suite, en me regardant gravement.
Je me lève brusquement en tapant des 2 poings sur la table.
- Et c'est pour ça qu'on fait du trafic de danseuse dans ce foutu domaine !!
Il me regarde un peu surpris. Je me rends compte, encore une fois, que les larmes dévalent mes joues. Je les essuie violemment. Foutu réflexe.
- Mademoiselle, enfin, elle ne ferait jamais de mal à qui que ce soit. Elle prenait soin de vous. C'était pour vous, ces recherches. Votre grand-mère vous aimez, mademoi...
- VOUS ne savez RIEN de Grand-mère ! Ni de moi ! Ni de qui que ce soit ! Vous vous foutez bien de tout le mal que vous faites avec vos foutaises et vos secrets ! Vous vous foutez bien de l'état lamentable de ma famille !! Dégagez d'ici, maintenant, vous et votre stupide titre, votre arrogance et votre fric de pourrit !!
Je l'attrape par le col et le met à la porte de la petite maison avant de lui claquer au nez. Je m'y adosse et hurle comme une enragée.
Ce.Mec.Me.Fou.Hors de moi.
Je finis par me calmer. J'observe la pièce autour de moi. Je suis de nouveau dans la cuisine, des casseroles de cuivre pendent au mur. La cuisinière et le frigo semble vieux, et la tapisserie fleuri se décolle par endroit. J'ouvre les placards un à un et découvre qu'ils sont pleins. En sortant, je prend l'escalier en face de la porte d'entrée. La haut, les pièces sont petites. Une chambre, une salle de bains. La baignoire repose sur des pattes de lion. Je l'adore déjà. Enfin, j'ouvre la porte sur la pièce que je cherchais. Plein de bazard, c'est ce que Grand-mère aurais appelé son gourbis. Il était ajencé de la même façon que son atelier, dans le sud. Sur le petit bureau, en face de la fenêtre, une enveloppe avec mon nom est posé. En époussetant la poussière, je sens enfin. SON odeur. Celle de Grand-mère. Les larmes me montent, encore une fois, au yeux. Eau de roche, de Chanel. J'ouvre l'enveloppe, et en sort une lettre.
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Le début de la fin
General FictionC'est l'été des 18 ans de Lucie. Alors qu'elle profitait du soleil avec son père, sa mère lui annonce que sa grand-mère, qu'elle chérie plus que tout, entre en soin palliatif. Après 3 ans d'un combat courageux contre le cancer, elle laisse à Lucie u...