11. Mal entendu

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- Tu dois savoir ce qu'il se passe, non ? Au fond de toi.

Je la regarde. Justine est toujours couchée sur le lit, elle fixe le plafond. Je me suis installée en tailleur sur le sol.

- Non, je n'en sais rien. Vous êtes entrés dans ma vie comme une tempête, balayé tous mes souvenirs et je me retrouve sur le point de partir accusée .. de quoi au juste ? D'être la petite fille d'une femme qui vous a voulut du bien ? C'était claire pour moi, je n'ai jamais essayé de le cacher.

Un silence. Elle s'assoit soudainement sur le bord du lit et plonge ses yeux dans les miens.

- Albert t'a appelé, il y'a 5 Ans, avant que la maladie ne se dévoile. Tu n'a jamais répondu. Il a envoyé des lettres. Tu n'a jamais répondu. Il allait abandonner, c'est nous qui avons pris la relève, et toutes les semaines, nous t'envoyions un courrier. Il t'a fallut 8 mois pour répondre, 8 longs mois. Et pour quoi ? Un refus. Tu as refusé l'aide que tu pouvais apporter aux recherches.

Elle rapproche son visage du miens.

- Ca t'ai donc sorti de la tête ?

Mon regard est plongé dans ses yeux tempétueux. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle raconte.

- Je ne sais pas de quoi tu parles.

Je me recule. Elle fulmine.

- Ne nie pas !

Elle crie.

- Ne nie pas, je n'ai pas rêvé nos efforts.

Son ton devient glacial. Je calcul rapidement. Il y a 5 ans, je rentrais en 4ème. Et puis ça devient évident.

- Je n'avais pas de téléphone, il y a 5 ans. Je ne l'ai eu qu'en rentrant en 3ème.

Ses traits se décontracte un peu.

- Quant aux lettre, je vivais essentiellement chez mon père. A quel adresse les aviez vous envoyé ?

- Chez ton père.

Son ton est bien plus doux. Elle reste pensive. Si j'avais reçus de si nombreuses lettres, mon père me les aurait donné. Ou alors

- Ou alors, il les a gardé parce que vous l'avez effrayé.

Je relève la tête au son de ma voix. Justine me regarde, et nous nos sentons penser à la même chose.

- Ton père est au courant, et il a refuser que tu l'aide.

- Pire que ça, je pense qu'il n'est pas du tout d'accord avec le projet.

Elle se lève.

- Dépêche toi de réunir tes affaires, je vais prévenir Albert, et préparer la voiture.

Elle sort en vitesse. Je me lève à mon tour et commence à réunir les quelques vêtements qui traînent au sol. La porte s'ouvre de nouveau sur Justine.

- Au fait, Lucie...

Elle pose une main sur mon épaule.

- Je suis contente que tu n'y sois pour rien.

Son regard est sincère. Je lui sourie, un peu gênée.

- Merci, je suppose.

Justine sort de nouveau. Je soupire. Si mon père apprend que je suis ici au lieu d'être chez mon meilleur ami, comme je le lui ai raconté, il va me tuer.

Bientôt, ma vie reprendra son cour normal.

Le début de la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant