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Chapitre 4

26 Mars 2016

L'un des avantages d'être dans un avion à des milliers de kilomètres de la terre ferme est d'oublier les problèmes qui t'attendent au sol pour au moins le temps du trajet. Les soldats avaient établi leur quartier dans la soute de l'avion militaire et chacun s'occupait avec ce qu'il avait. Le commandant passa dans les rangs et nous annonça que nous avions entamé notre descente pour se poser au Pakistan.

Damon et River me lancèrent un regard stressé et légèrement paniqué. Ils n'étaient pratiquement jamais sortis des Etats-Unis et voilà qu'ils se retrouvaient dans un pays en guerre. J'attrapai mon paquetage, mon arme, mon casque et mon gilet pare-balle. Nous nous redressions et nous apprêtions à sortir de l'avion. L'avion finit par se poser sur la terre ferme.

Je détachai ma ceinture et attendis que tout le monde sorte de l'avion avant de me lever. Les soldats sortirent en rang et en se dépêchant. Je pris mon temps et nous sortions tous les six, les derniers, de la soute. Je fermai la marche avec River qui se tourna vers moi.

- C'est toujours aussi lourd ces sacs ? me demanda-t-il.

- Non, il peut être plus lourd. Il est léger parce que l'on reste que quinze jours.

- D'accord. Au secours, je veux rentrer à la maison s'il vous plaît.

Je rigolais puis nous entrions dans l'entrepôt où se trouvait le bureau du colonel. Nous nous alignions au reste du bataillon arrivant et saluions le général.

- Bonjour à tous ! Repos soldat.

Nous arrêtions de saluer et River et Damon se tournèrent vers moi.

- Bienvenue au Pakistan. Vous allez voir, le pays est magnifique, dit-il avec le sourire et accompagné de quelques rires, je vous laisse aller vous installer dans vos quartiers.

Le bataillon commença à se disperser. Nous commencions à ramasser nos affaires quand le général s'avança vers nous.

- Bonjour soldats.

Les garçons le saluèrent quand je ramassais mon sac.

- Qui est votre responsable ?

- C'est moi monsieur, dis-je en m'avançant.

- Major ?

- Major RUMIENOV monsieur, répondis-je en lui serrant la main.

- Major RUMIENOV, ravi de faire votre connaissance, j'ai entendu beaucoup de bonnes choses sur vous.

- Merci monsieur.

- Bien. Je vous explique : nous avons une équipe basée un peu plus loin dans les plaines qui a pour ordre de traquer un convoi transportant des armes dans un entrepôt et de le braquer. L'entrepôt est situé juste en dessous d'une colline. Je veux que vous soyez à l'appuie de cette équipe, vous êtes jeunes et pleins d'énergie.

- D'accord monsieur, compléta Chris.

- Bien, lieutenant, montrez-leur leur quartier.

- Oui monsieur.

Nous sortîmes de l'entrepôt et arrivions devant une sorte de conteneur. Le lieutenant nous ouvrit la porte et nous découvrîmes six lits accrochés aux parois et une petite cuisine/salon. Je posais mon paquetage sur le dernier lit et m'assis dessus. Le lieutenant s'en alla et River commença à râler.