Double identité [Dramione]

7. Plus

 Est-ce que j'ai bien entendu ? Bien sûr que oui ! Se disait-elle. Malefoy a bien parlé de ma mère à l'instant.

— Hermione ! s'exclama Ginny. Tu n'as pas faim ? Tu joues avec ce qu'il y a dans ton assiette depuis que tu t'es servie.

— Pas vraiment, dit-elle en se pinçant la lèvre inférieure.

Il fallait qu'elle sache à quel point Malefoy en savait, mais elle ne pouvait pas se lever là maintenant devant tout le monde pour aller le questionner à propos de ça. Connaissant Malefoy, il nierait surement tout en bloc, pensa-t-elle.

— Hermione ? demanda cette fois-ci Neville.

Inconsciemment, la jeune fille avait ses yeux rivés sur Théodore Nott qui d'ailleurs l'avait remarqué. Elle fronça alors les sourcils lorsque le jeune homme leva un sourcil, un air narquois sur le visage.

— Hermione !

— Quoi ?! s'exclama-t-elle tout aussi fermement que son interlocuteur, si ce n'était un peu plus.

Elle avait la tête tournée vers Ron. C'était la première fois qu'ils se parlaient depuis un mois et demi. Un silence régna l'instant d'un moment avant que Ron ne rompe celui-ci.

— Suis-moi, fait-il après s'être levé et avoir attrapé Hermione par le poignet.

— Lâche-moi immédiatement Ron, dit-elle en le suivant.

Il s'exécuta et tous deux sortirent de la grande salle. Une fois dehors, ils s'arrêtèrent dans un coin du hall principal.

— Je peux savoir ce que tu as depuis la rentrée ? Tu n'as donné de nouvelle à personne. Moi, je comprends, mais Harry est ton meilleur ami ! Pourquoi ? Je pensais que rompre était une décision unanime, alors pourquoi tu ne me parles plus ?

Hermione soupira longuement avant de commencer ses explications.

— J'étais occupée pendant les vacances y a pas de quoi en faire tout un chaudron. Et rompre était bel et bien une décision unanime. Ne reviens pas là-dessus. De plus, toute ma vie ne tourne pas autour de toi, Ron. Loin de là.

La belle Gryffondor monta les escaliers en laissant son ex, derrière elle.

*

Drago avait tout entendu de la dispute entre Ron et Hermione et lorsqu'il passa à côté des deux Gryffondors il ne put s'empêcher d'orner son visage d'un sourire moqueur. Il leur aurait bien lancé une petite remarque désagréable sur le fait que le hall du château n'était pas une scène de spectacle, mais il se retint de faire tout commentaire tant il était pressé. Il sortait tout juste de la réserve et tout ce qu'il voulait faire à présent, c'était se remplir le ventre en racontant à Théodore ce qu'il avait appris.

— Encore ? Si tu te fais prendre avec toutes ses allées - retour dans la réserve sans autorisation, tu es plutôt mal.

— Je n'aurais plus besoin d'y aller maintenant que je sais que la fille est dans le château.

— Tu devrais prendre un peu de recul sur cette histoire Drago. Ça occupe tu es pensée matin et soir... Ça va finir par te rendre complètement fou, fit remarquer Théodore.

— Je sais, mais j'ai besoin de savoir de qui la vie de ma mère dépend. Ce n'est même pas une question de sécurité... Il est question de mettre un nom et un visage sur l'être qui est lié à moi.

— De quoi vous parlez ? Demanda Daphné ?

— Rien qui te concerne, fit Drago un air complice. Tu es trop curieuse, ceci est une conversation de mâle.

Il aimait énormément Daphné et Pansy parce que même après les avoir ignorés et être devenus solitaires en sixième année, même après être devenu un mangemort, Pansy et Daphné n'avaient pas arrêté de le soutenir, d'être à ses côtés. Lorsqu'il en avait marre, elle lui changeait les idées lorsqu'il en avait besoin.

Sa complicité avec Blaise et Théodore était beaucoup plus forte, mais depuis la mort de Voldemort, Drago s'était volontairement adouci et ouvert à ses amies. Quant à Miliscent, leur relation n'était pas comme ça. Ils se parlaient, mais il n'y avait rien de plus. Du moins pas la même chose qu'avec les autres.

— J'ai compris, lâcha Daphné déjà vaincue. Tu me raconteras quand tu seras prêt à le faire.

Drago la fixa dans les yeux et il la remercia sans dire un mot, mais il savait qu'elle savait ce que son regard signifiait. Il adorait vraiment Daphné... Beaucoup trop d'ailleurs.

— Quoi qu'il en soit continua Théodore en chuchotant. J'espère pour toi qu'elle est jolie.

Il provoqua un rire chez le grand blond.

— Espérons que ce ne soit pas Lufoca lovegood, répondit Malefoy en concentrant son attention sur les ailes de poulet dans son assiette.

— Par Merlin ! s'exclama Théodore en riant. Espérons le très fort !

Les deux rigolèrent ensemble, pendant tout le reste du repas, ce qui faisait énormément de bien a Drago. Théodore lui changeait inconsciemment les idées et il l'en remerciait pour ça.

*

Hermione avait été rattrapée par Harry lorsqu'elle montait les escaliers afin de rejoindre le dortoir de sa maison. Il l'avait prise par le poignet comme l'avait fait Ron quelques minutes auparavant et il l'avait entrainé dans un des couloirs vides du château.

— Je peux savoir ce qu'il t'arrive ? demanda Harry le ton dur et sévère.

Hermione sut dès lors qu'il était vraiment énervé contre elle. La jeune fille ne savait pas quoi dire. Elle ne s'était pas retrouvée seule face à Harry depuis longtemps à cause des histoires qui la concernaient. Sa relation avec Ron... tout avait été mille fois compliqué et maintenant de savoir qu'Harry était son demi-frère n'arrangeait rien.

— Très bien Hermione. Je ne bougerais pas tant que tu ne m'auras rien dit ! Tu m'évites et tu l'ignores sans aucune raison, mais contre toute attente, ce soir, tu as décidé de prendre ma défense face à Malefoy alors que depuis le jour de notre rentrée, tu ne m'as pas adressé un mot ! J'aimerais savoir pourquoi.

Hermione ne put s'empêcher de faire quelques pas, avant de se blottir dans les bras d'Harry. Elle se rappelait que lorsqu'elle était triste au sujet de Ron, les câlins d'Harry étaient la meilleure chose qui pouvait lui remonter le moral. Harry était la meilleure chose qui pouvait lui remonter le moral. Elle se blottit un peu plus à lui lorsqu'elle sentit les bras de son meilleur ami l'étreindre contre lui.

— Je suis désolée, Harry.

— Dis-moi ce qu'il se passe Hermione.

— Je crois que tu ne veux pas savoir, fit la belle brune en fermant les yeux. J'aurais aimé ne jamais savoir.

Harry ne dit pas un mot de plus face à la réplique mystérieuse qu'Hermione venait de lui donner. Sa meilleure amie n'était pas bien et tout ce qui comptait, c'était qu'il puisse la réconforter.

NB : les choses vont bientôt devenir très palpitantes.

Chapitre corrigé avec Antidote.