Son ange

XIX

-" Oui allo, Chloé c'est moi Zara, je sais qu'il est tard mais c'est important. Voilà j'ai une très grosse urgence, je sais pas si je pourrais assurer le concert de demain et je sais pas pour pour celui d'après demain. Je sais que c'est égoïste mais je peux pas t'expliquer pourquoi maintenant dès que je rentre je t'explique tout. Je te fais de très gros bisous et s'il te plaît ne m'en veut pas "

J'étais en route pour Lyon, il faisait nuit noire et il n'y avait pas eu chat sur la route. Je ne savais pas ce qui m'avait pris ni exactement ce que je faisais, mais une chose est sûre c'est que je le faisais. Direction Lyon, j'avais encore du chemin à faire. Tout et rien traversaient ma tête, je n'avais pas prévu de plan ou quoi, j'allais juste pour l'instant à l'hôpital. La seule chose sur laquelle j'angoissais pour l'instant était la route. C'est vrai j'ai bien eu mon permis, mais bon c'était de justesse. En plus ça fait longtemps que j'ai pas conduit. A cause de la tournée, la quasi totalité de mes trajets se faisaient en bus en train ou en avion.

-" Non je suis désolé on peut pas donner d'informations sur nos patients "

J'étais arrivés à l'hôpital. Je ne savais pas exactement à quelle chambre était Enzo et Luca ne répondait pas à mes appelles, donc j'étais partis parler à l'infirmière qui s'occupait de l'accueil. Mais bien qu'elle paraisse gentille, elle ne voulait pas m'aider dans ma situation n'étant pas de la famille proche.

-" Mais je demande aucunes informations si ce n'est le numéro de sa chambre, ok c'est beaucoup mais bon je le connais "
-" Je suis vraiment désolée mais je n'ai aucune preuve que vous le connaissiez en plus y a une orde de paparazzis dehors, on doit être vigilant "
-" Je vous assure, vous pouvez me faire confiance "
-" Je veux bien mais mettez vous à ma place trente secondes on veille à leur protection "
-" Je comprends "
-" Vous avez l'air désespéré, bon ... Vous auriez pas au moins une photo pour me prouver que vous êtes proche de lui ? "
-" Oui attendez merci beaucoup " souriais je contente de l'effort qu'elle faisait.

Je cherchais sur mon téléphone une photo de nous deux, je faisais défiler l'écran mais ne trouvais rien. Quand j'y repensais lui et moi on a jamais pris de photo ensemble.

-" Je suis désolée, je n'en ai pas trouvé "
-" Navré je peux rien faire "

Dépité, je prenais ma sac et l'a saluais.

-" Merci quand même " dis je en partant
-" Mademoiselle, si vous le connaissez aussi bien que vous le dites passez chez lui peut être on sait jamais " dit elle me faisant un clin d'œil
-" Je vais faire ça, en tout cas merci énormément " souriais je

Je rappelais Luca pour la énième fois.

-" Allo "
-" Ça fait au moins 20 fois que je t'appelle " dis je entrant dans la voiture
-" Désolé mon téléphone était éteint "
-" C'est pas grave le principale c'est que je t'ai maintenant, vous êtes où là "
-" On est retourné à la maison "
-" Quoi mais pourquoi ? "
-" Enzo nous a chassé si on peut dire ça comme ça. Il a dit qu'il avait besoin d'être seule, donc du coup on lui laisse un peu de temps. "
-" Olala mais il a vraiment perdu le nord "
-" M'en parle pas, il est chez lui, il a même pas voulu rester à l'hôpital. La rééducation il veut même pas la faire. Du coup il est tout seul sauf quand y a Carmen avec lui "
-" Je vais chez lui là "
-" Il va te jeter ... "
-" Moi aussi je suis coriace "
-" Tiens moi au jus "
-" T'inquiète "

J'arrivais enfin chez lui, une petite boule s'était installé dans mon ventre mais au fond qu'est ce que ça pouvais bien faire. Génial mon téléphone venait de s'éteindre. J'entrais dans la résidence privée et me dirigeais devant le portail de chez Enzo et garais ma voiture sur le trottoir. Je descendais de la voiture et entrais par le portillon. Il fallait le code... Heureusement qu'il me l'avait déjà donné, au cas où je serais venu alors qu'il n'était pas là. Il m'avait même dit où il laissait le double des clefs. Je passais l'allée et tocais à la porte. J'attendais un peu et la porte s'ouvrit.

-" Bonjour "
-" Bonjour madame vous devez sûrement êtres Carmen "
-" Oui c'est bien moi, mais vous qui êtes vous ? "
-" Hum je suis une amie d'Enzo, Zara "
-" Oh c'est donc vous Zara, monsieur Enzo vous parle souvent au téléphone j'ai remarqué "
-" C'est exacte, je suis venu lui rendre visite "
-" Oh je suis vraiment désolé mais il ne veut aucune visite pour le moment "
-" Non s'il vous plaît, il faut que vous me laissiez le voir, je viens de Paris pour le voire "
-" Je suis désolée, il me l'a formellement interdit "
-" Je vous promets que j'endosserai toute la responsabilité "
-" Entrez, mais il ne sera vraiment pas content " dit elle compatissante

Je me souvenais encore de la maison, tellement grande pour une seule personne, une seule âme.

-" On a installé monsieur au rez-de-chaussé pour faciliter ses déplacements "
-" Je vois, et sinon comment va-t-il? "
-" C'est très difficile pour lui "

Carmen toca et entra dans sa chambre pour m'annoncer. Je l'entendais ou du moins je les entendais.

-" Monsieur Enzo, une amie à vous est venu vous voir "
-" Qui c'était "
-" Zara "
-" Quoi Zara ? Vous l'avez renvoyé ? "

J'entrais et répondais à sa question.

-" Non je suis encore là "
-" Qu'est-ce que tu fais là j'ai pourtant était claire avec toi " dit choqué
-" Je préfère te l'entendre dire de vive voix "
-" Pourquoi vous l'avez laissé rentrer ? Vous êtes viré ! "
-" Quoi? " criais je stupéfaite

Carmen honteuse sorti de la pièce cachant son desaroit.

-" Mais t'es complètement malade " hurlais je

Je courais derrière Carmen et l'a rattrapais.

-" Carmen, attendez s'il vous plaît, il le pensez pas, vous êtes la meilleure cuisinière qu'il ait jamais eu croyez moi "
-" Mais pourtant il vient de me virer "
-" Non mais il dit ça parce qu'il est à bout "
-" Regardez prenez une ou deux semaines de vacances, vous inquiétez pas Enzo paie tout d'accord " lui dis je lui prenant les mains
-" Mais je ne peux pas "
-" Bien sûr que si le temps qu'Enzo se rétablisse reposez vous " la confortais je
-" Mais il sera d'accord ? "
-" Bien sûr "
-" Mais qui va s'occuper de lui, ces médecins viennent non ? "
-" Oui "
-" Et moi je vais rester quelques temps le surveiller "
-" Prenez bien soin de lui "
-" Vous inquiétez pas "

Carmen était finalement parti, je rentrais dans la chambre d'Enzo le trouvais en train de regarder par sa baie vitrée la mâchoire serrée.

-" Tu viens d'offrir à Carmen deux semaines de vacances "

Il ne me répondais pas. Je contemplais vite fait la pièce et remarquais un fauteuil roulant. Et marchait vers celui ci. Je touchais l'accoudoir.

-" C'est à toi ça ? Tu vas faire quoi avec "
-" De la danse ça se voit pas ? "
-" C'est bien au moins t'as pas tout perdu t'as encore ton sens de l'humour " le provoquais je
-" Barre toi ! "
-" Non "
-" J'ai dis casse toi ou sinon "
-" Ou sinon quoi tu vas te levez et me mettre dehors, fais le et promis je m'en vais "

Il avait eu du mal à se mettre assis. Il essayait de se lever mais en vain.

-" Voilà c'est ce que je me disais "

Je me levais déposais les béquilles à côté de lui et prenais le fauteuil roulant avec moi pour le poser au garage.

-" Tiens ça t'en as pas besoin, poubelle "
-" Zara pourquoi tu restes ? "
-" Pour te faire chier "
-" Pars ou je vais te faire vivre l'enfer "
-" Essaye tu me fais pas peur ! "