XXIV

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     Quelle journée de merde, me lamentais je. Il pleuvait des cordes depuis hier soir... Depuis hier soir d'ailleurs je suis restée dans ma chambre provisoire. Je ne voulais pas le voir ni l'entendre, je n'étais pas énervée, non, mais plutôt fatiguée. La dispute d'hier m'avait littéralement épuisé... A un point où je m'en voulais à moi et lui en voulais à lui. Ce n'était peut-être pas mes affaires mais il n'avait pas à réagir comme ça, n'est ce pas ? Ces sautes d'humeurs à répétions m'arrachaient le coeur, un jour on est proche et l'autre on s'écorche. Je n'arrive plus à comprendre, avant  il disait qu'il m'aimait et que j'étais belle et il me faisait tellement rire mais ça, s'était avant maintenant on se détruit mutuellement à petit feu. Je l'étouffe et il m'étouffe. Je ne lui suis pas d'une grande aide si on continue comme ça, au contraire. Je ferais mieux de partir, c'est le mieux que je puisse faire, qu'on voit un peu comment ça fait de respirer l'un sans l'autre... De vivre l'un sans l'autre et peut être même d'aimer l'un sans l'autre... C'est tellement triste, je m'en veux tellement de ne pas avoir réussi à l'aider, il a besoin d'aide et je suis pas foutu d'arranger les choses. C'était mon devoir et je n'y suis pas arrivée à mon grand regret. Mon téléphone sonne c'est sûrement Luca.

-" Allo "
-" Oui allo Zara, c'est moi Luca, ça va ? "

Ne craques pas Zara, ne craques pas m'encourageais je. Mais accablés par les sentiments je perds le contrôle et laisse dévaler les larmes.

-" Je suis à bout Luca, je te jure j'ai fais tout ce que j'ai pu, promis j'ai essayé mais j'y suis pas arrivée, je suis vraiment désolée "
-" Zara pleure pas je t'en prie, c'est bon j'arrive "
-" Comment ça t'arrive ? "
-" Je vais prendre le première avion, vous êtes là entrain de vous massacrer, c'est bon moi j'arrive "
-" Luca et tes entraînements ? "
-" Tant pis, on aurait dû être là nous aussi, on a cru quand lui laissant un peu d'air ça le calmerais mais non "
-" Je vais partir moi, je rentre "
-" Quoi non Zara, reste je vous jure vous faites n'importe quoi tout les deux, je t'en supplie reste "
-" Je peux plus "
-" Je t'en pries "
-" J'attends que tu arrive et dès que t'arrives je pars "
-" C'est bon d'accord "
-" Je t'attends "
-" Merci infiniment Zara, on pourra jamais assez te remercier "

Je raccrochais et m'asseyais sur le lit essayant de reprendre mon calme. En pleine méditation mon téléphone sonna.

-" Oui Luca ? "
-" Non moi c'est Alexis "

Et mince, moi qui évitais ses appelles. Il ne pouvait pas tomber plus mal.

-" Ah ça va Alexis ? "
-" Oui ça va, dis moi t'éviterais pas mes appelles? "
-" Mais non n'importe quoi c'est juste... C'est juste que y a pas trop de réseaux. "
-" Ah donc c'était juste pour te dire que ce soir c'est à 9h30 au Benice"
-" Je pourrais pas venir "
-" Mais si allez, on plus tu m'as promis, ça te fera le plus grand bien crois moi "
-" Je pourrais pas "
-" Une promesse et une promesse, viens juste dîner après tu t'enfuis si tu veux "
-" D'accords "
-" Ah super, mais tarde pas il est déjà 6h15 "
-" Oui t'inquiète "

Je raccrochais et m'affalais sur le lit, pourquoi seigneur, pourquoi ?
Je me levais tant bien que mal et allais me doucher. J'avais finalement décider de mettre la sublime robe et le sublime manteau accompagnés des sublimes escarpins ainsi que du sublime sac qui m'avaient coûtait une sublime fortune! Ça m'aidera à masquer les apparences au moins, j'avais commandé thaïlandais entre temps pour éviter qu'Enzo meurt de faim. Finalement je m'attachais les cheveux en une queue de cheval avant de lui apporter son manger. Il était la allongé sur son lit, regardant la télé le regard plats, d'ailleurs il ne m'avait pas adressé un seul regard. Je déposais la commande sur la commode, et me dirigeais vers la porte. Je m'arrêtais et posais ma main sur le côté de la porte toujours  dos à lui.

Son angeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant