Chronique d'une fille Amoureuse

Partie 14

Bon, je crois que je suis vaincue. Je ne peux pas rentrer chez moi sans mon portable, et j'ai tout particulièrement la flemme de marcher sous une pluie aussi forte ! Retour en arrière, quoi...De toute façon, même pour retourner chez Craig, je vais devoir marcher un peu dans ce froid et me faire mouiller, mais j'en aurais pour moins longtemps. "Alicia !"- Craig ?"Craig cours dans ma direction, tout mouillé, seulement habillé d'un pantalon de jogging, et un parapluie à la main."Mais...qu'est-ce que tu fais là ?- J'ai vu la pluie et...tiens, c'est pour toi."Il me tend le parapluie, protégé par un sac plastique."Et dans cette tenue ? Tu aurais au moins pu t'habiller !- Je...j'suis con, j'y ai pas pensé."Si on m'avait dit qu'un jour, un garçon me poursuivrait quasiment nu dans la rue, sans craindre de se mouiller pour moi...je ne sais pas ce que j'aurais fais."Craig, en général, les gens mettent des manteaux pour sortir, surtout quand il pleut !- J'ai eu peur pour toi...- ...t'es désespérant !"Je dis ça, mais en fait, je le trouve plutôt mignon. Et même sexy...je n'ai jamais vraiment fais attention à son corps nu, auparavant, mais aujourd'hui, avec toute cette pluie qui lui coule dessus...ces gouttes qui ruissellent sur son torse et ses muscles découverts...ses cheveux trempés retombant sur son visage blanc...ses joues rouges...ses doux yeux verts...ses belles lèvres bleues...SES BELLES LÈVRES BLEUES ?!? Merde, je me suis laissée aller par sa beauté et j'ai complètement oublié la situation ! Le pauvre, il doit mourir de froid."Viens, on rentre.- Tu...tu n'es pas fâchée ?- Si, mais vu ton état, je préfère ne rien dire. Je vais te raccompagner chez toi, et je m'en irais que lorsque je serais sure que tout va bien pour toi.- Si c'est comme ça, j'espère bien attraper la crève ! Ha ha !- Abruti, ne dis pas ça..."Quel idiot, celui-là...* Le salon de Craig est en bordel, à croire que des cambrioleurs sont passés par là. Même la télé a été déplacée..."Qu'est-ce qui s'est passé, ici...?- Je ne trouvais pas le parapluie...je ne l'utilise pas souvent, alors je ne me souvenais plus de l'endroit où je l'avais...égaré.- Les gens normaux entreposent les parapluies dans les entrées, ou les débarras.- Alors je ne suis pas normal.- Evidemment."Il s'installe dans son canapé et tente de s'allonger, mais je l'en dissuades."Va prendre un bon bain chaud !- Euh...je n'en ai pas besoin.- C'est un ordre.- Je suis chez moi, je fais ce que je veux.- C'est un ordre de la fille que tu aimes."Il hésite deux petites secondes, mais finit par céder."J'y vais."Je penses que je vais utiliser cette excuse plus souvent, à partir d'aujourd'hui. Bon, ce n'est pas tout, mais je dois me mettre à la recherche de mon objet perdu. Et ce salon en dessus-dessous ne va pas me faciliter les choses. Je vais devoir le remettre en ordre, mais si je ne sais pas trop où vont certaines choses. Non, mais regardez moi ça, il a même déplacé les plantes et détaché les rideaux. C'est quel genre d'homme, ça ?! Il va me falloir un escabeau...ou une chaise...ouais, une chaise ! J'en ai une à portée de main, c'est parfait. Maintenant, il ne me reste plus qu'à remettre les rideaux en place...plus dure à faire qu'à dire..."Tu penses vraiment y arriver toute seule ?"Je sursaute et manque de déraper de ma chaise, mais Craig me retiens."Tu n'étais pas censé prendre ton bain ?- Je t'apporte seulement ton téléphone. Il était sur le bord du lavabo.- Merci..."Il me lâche."Laisse les rideaux, je les ferais plus tard.- Je peux très bien les remettre en place toute seule, comme une grande !- Si tu veux me rendre service, viens plutôt me frotter le dos...- Autant mourir en tombant de ma chaise.- Tu as déjà vu quelqu'un mourir, en tombant de 1m30 de hauteur, toi ?"- Euh....- Allé, laisse-ça. Va plutôt te reposer et te réchauffer...sinon tu viens avec moi dans le bain, tu es toute mouillée, toi aussi.- J'avais des vêtements sur moi, contrairement à toi.- Pas faux. Restes tranquille, alors."Il ne lâchera pas l'affaire tant que je ne serais pas descendue de là...Je pose pieds à terre et rejoins le canapé, où je m'installe confortablement, avant d'allumer la télé et me mettre une chaîne au hasard. Après ça, je fais mine d'être super intéressée. Je le vois alors remonter à l'étage, et je l'entend fermer la porte de la salle-de-bain. Ni une, ni deux, je me précipite hors de ma place et continue mon rangement. J'ai moins de 45 minutes pour finir tout ça, sans que je ma fasse griller par Craig. Je sais, qu'en fin de compte, il comprendra que j'ai nettoyé le salon lorsqu'il le verra, mais mieux vaut après que pendant !* J'en ai enfin terminé, et ça m'a pris plus longtemps que prévu, vu que j'ai aussi nettoyé la cuisine (c'était encore pire que le salon). En tout cas, maintenant que c'est fait, je peux enfin regarder la télé tranquillement, sans me soucier d'un quelconque désordre. Par contre, je sais que je vais me faire passer un savon par Craig, qui va se plaindre du fait que je l'ai pas écouté et que j'en fais qu'à ma tête. Bon, il faut l'avouer, je suis assez têtue, mais je n'aurais pas supporté de l'attendre dans un tel bordel, et j'aurais attendu longtemps, en plus, vu que cela déjà plus d'une heure qu'il est dans son bain ! C'est un peu trop, non ? ça m'inquiète un peu, surtout qu'il est du genre rapide...Bon, je vais aller voir si tout va bien pour lui. Je crains qu'il ne se soit endormi...ou évanoui...ou NOYÉ !!! Et tout ça par ma faute, puisque c'est moi qui l'ai envoyé dedans !"Craig ?"Il ne me répond pas."Craiiiig ?!"Toujours pas de réponse. C'est bizarre, je n'entend aucun bruit provenant de l'intérieur, comme s'il n'y a personne...Je crois que je n'ai plus qu'une seule solution : y entrer !J'ouvre la porte, et avant même de poser un pied à l'intérieur, une vague de chaleur me traverse tout le corps. Il fait super chaud, ici ! On se croirait dans un sauna."CRAIG ?"Je n'ai toujours pas de réponse, et j'aperçois la silhouette de Craig derrière les rideaux, complètement inactif. Je crois bien qu'il est inconscient.Je me précipite vers lui, tire les rideaux d'un coup sec, et lui mets une grosse gifle sur la joue gauche, totalement paniquée. Il sursaute et ouvre les yeux rapidement. "Alicia ?- Imbécile, tu m'as peur ! J'ai crus que tu étais mort !- Ah, non...je me suis juste endormi...- J'ai vu ça ! Ne me refais plus un coup pareil !- J'suis désolé.- Et ne t'avises plus de dormir dans ton bain, tu sais que c'est dangereux, tu aurais pu te noyer, ou mourir de chaud !- D'accord...- Non, en fait, tu n'es plus autorisé à prendre de bain sans ma présence ou celle d'un membre de ta famille à la maison !- Vraiment ?- Vraiment !- Cool, ça m'plaît ! Tu viendras ici tous les week-ends alors ?- Pourquoi ?- Bah, parce qu'à part toi, j'ai personne d'autre."Après avoir dit ça, il se lève, et je me rend finalement compte de la situation. J'ai totalement oublié le fait qu'il est nu !"Aaaah, mais range-moi ça !!- Tu veux que j'range quoi ? Ma queue ?!- Bah oui ! Et couvres-toi, bon sang !"J'attrape une serviette au hasard et la lui lance. Il l'attrape, sors de la baignoire et l'enroule autour de sa taille. Après quoi, il s'approche de moi et me plaque au mur."Qu-qu'est-ce tu veux ?- Cette situation ne te rappelles rien, Alicia ?- Nn-non...- Si, et tu sais quoi. Regardes-toi, tu rougis...- Arrêtes...- Et tu bégaie, comme la dernière fois..."J'évite de la regarder dans les yeux et tente de le repousser mais il me tient fermement des deux mains. J'essaye alors de lui donner un coup entre les jambes, mais il me bloque aussi."Je ne fais pas avoir deux fois.- Craig, lâche-moi...- A une condition.- Laquelle ?- Je veux que tu revienne ici tous les week-ends...- Hors de question ! Tu vas retenter la même chose dès qu'on se retrouvera seuls !- Alors, je veux un bisou...- D'accord..."Je m'approche de son visage et lui colle un baiser sur la joue, celle sur laquelle je l'ai giflé."C'est bon, là ?"Il me libère les bras et m'enlace."Ce n'est pas ce que je voulais...mais c'était mignon."Par réflexe, je réponds à son étreinte et pose ma tête sur son corse nu. Il est tout chaud, ça fait du bien et ça ne me donne pas envie de le lâcher. On reste alors comme ça une bonne minute avant de me rendre compte que quelque chose de dur me touche...Avant même de voir ce que sais, je le comprend..."Craig !!- Je suis désolé ! - Tu aurais pu te retenir !- Je suis un homme, ne l'oublie pas, j'ai des envies aussi !- J'y crois pas..."Je le repousse et sors de la salle-de-bain."Alicia...- Dépêche-toi d'en finir ! Je suis en bas."Non, mais j'y crois pas. Il faut toujours qu'il se mette au garde à vous en ma présence, celui-là ! C'est vrai que je peux le comprendre, c'est normal pour un homme de réagir ainsi devant la femme qu'il aime, mais il ne faut pas en abuser ! Et puis, ce n'est pas comme si j'étais nue devant lui, je l'ai juste enlacé ! Quoique, vu qu'il m'a vu nue ce matin...Non, non, non, je ne veux pas y penser !! Je vais plutôt continuer de regarder la télé...ou aller préparer quelque chose à manger, vu qu'il est déjà 12h45. La cuisine me changera les idées.J'ai une soudaine envie de pâtes à la bolognaise, en plus. Je me demande où est-ce qu'il les range, je ne les ai pas vue, tout à l'heure."Tu cherches quoi ?- Aaah, putain ! Tu m'as fais peur ! Et comment ça se fait que tu n'es toujours pas habillé ?- Bah tu m'as dis d'en finir...- Et ?- Bah, je suis allé aux toilettes, je me suis bien installé, j'ai sorti ma b...- STOP ! Je ne veux pas connaitre les détails ! Va t'habiller !- Dis-moi d'abord ce que tu cherches.- Des pâtes.- Il y a des spaghettis dans le deuxième placard, à ta gauche.- Merci.- Sinon, il y a moi. 100% viande rouge et 0% de matière graisse. Tu ne prendras pas un kilo !- Ha ha, très drôle."Je me retourne pour ouvrir le placard, mais il m'attrape par la taille."Alicia...j'aimerais m'excuser...- De quoi ?- Je suis désolé de t'avoir crié dessus, tout à l'heure. Je me suis trop laissé emporter par mes émotions...- Ce n'est rien...- Et puis, je suis aussi désolé de t'avoir maté nue sous la douche...- Tu n'es pas pardonné pour cela.- Et aussi de t'avoir embrassé 2 fois sans ta permission.- Tu vas le refaire, de toute façon.- Et aussi d'avoir eu une érection en ayant pensé à toi nue, en train de m'embrasser...- Je n'avais pas besoin de le savoir, ça !! - Hé hé, je sais."Il me tourne légèrement la tête."Tu as dis que j'allais le refaire, n'est-ce pas ?- De quoi ?- T'embrasser."Avant même de pouvoir prononcer un mot, il me dépose un chaud baiser sur les lèvres, et, sans savoir pourquoi, je l'ai laissé faire..."T'es sage aujourd'hui, dis donc !"J'y crois pas, je l'ai laissé m'embrasser sans rouspéter !"Bon, maintenant que j'ai eu ce que je voulais, je vais me mettre quelque chose sur le dos."J'y crois pas...j'y crois pas...* Pendant que je préparais les pâtes (au beurre, vu que je n'ai pas trouvé de quoi faire une bolognaise), je n'ai pas arrêté de penser au baiser. Ce n'était pas comme d'habitude...ça avait meilleur goût...peut-être est-ce que parce que je m'y habitue...Non, ce n'est pas ça ! Si c'était le cas, ça aurait le goût des pâtes, par exemple !! Et en général, plus on mange quelque chose, plus on s'en lasse, donc c'est pareil avec les baisers, non ? Et puis, ce n'est que la 3ème fois, ce n'est pas comme si c'était la dixième ou la vingtième !"Alicia ?- Quoi ?- Tu as mis des pâtes sur le côté."Zut, alors ! Il faut que j'arrêtes de me prendre la tête avec des choses aussi minimes...MINIMES ? MINIMES ??? Quand je pense qu'il y a encore une semaine, je pensais à garder mon premier baiser pour l'homme de ma vie, et que je me promettais que je ne laisserais personne d'autre toucher à mes lèvres excepté lui...ça me désespère. J'ai envie de me noyer dans mes pâtes !!"Tu veux de la sauce bolognaise ?- Je n'en ai pas fais. Je n'ai rien trouvé pour.- Y a un pot de bolo dans le placard...à côté des pâtes...- Ah bon ?"Je me lève de ma chaise, et cherche le soi-disant pot, que je retrouve caché au fond. Quelle abrutie, je suis !"Sers-toi la première.- Merci."Je ne comprend toujours pas pourquoi je l'ai laissé faire ?! Qu'est-ce qui a pu clocher chez moi...?"Tu en mets à côté, Alicia...- Ah, merde ! J'suis désolée ! Je vais le lécher ! Enfin, le nettoyer !- Pouahahahahahaha !! Alors-là, tu m'as surpris !!- Ta gueule..."Il continue de railler, pendant que je nettoie ma bêtise. C'est pas croyable, je ne peux pas agir et penser en même temps, alors qu'en général, les femmes savent faire plusieurs choses à la fois ! A croire que je n'en fais pas partie..."Liam passe te chercher ce soir."Je crache les pâtes que je viens à peine de mettre en bouche."Comment ça ?- Je lui ai demandé de te raccompagner jusqu'à chez toi.- Mais...pourquoi ?- Je ne veux pas prendre de risque en te laissant rentrer seule la nuit.- Mais pourquoi Li...Mr. Lehman ?- Je ne peux compter que sur lui, en ce qui te concerne."Si je m'en souviens bien, il m'a un peu près dit la même chose, tout à l'heure, dans la salle de bain. Un truc du genre "je n'ai personne d'autre...". Je devrais peut-être lui demander, à propos de ses parents."Et...tes parents...?- Quoi, mes parents ?- Ils rentrent quand ?- Jamais.- Comment ça ?"Il soupire, dépose sa fourchette dans son assiette, regarde un peu partout, comme s'il était perdue, soupire encore une fois, et finit par me fixer du regard."Tu ne comptes pas lâcher l'affaire, n'est-ce pas ?- De quoi ?- Tu veux absolument connaitre mes parents ?- Non, enfin, si...tu t'énerves dès qu'on te parle de ton père, et Mr. Lehman change de ton dès que je lui demande aussi...alors ça a ouvert ma curiosité..."Il continue de me fixer, ce qui me fait baisser les yeux. Il récupère ensuite sa fourchette, mange quelques pâtes, et finit par dire :"Je n'ai plus de parents.- Comment ça ?- Ma mère est morte. Mon père m'abandonné."Wah...je ne m'y attendais tellement pas que j'en ai lâché ma fourchette."C'est compliqué à expliquer...- Je suis désolée, je ne voulais pas...- Non, au contraire, j'ai besoin d'en parler. Alors écoute-moi bien."Son regard s'est brusquement changé, il est devenu plus...mélancolique."Liam et moi on se partage le même père, mais pas les mêmes mères. Notre père avait une femme...et une maîtresse. Et je suis le fils de cette maîtresse. En gros, je suis le fils de la maîtresse du père de Liam. La mère de Liam était malade, en ce temps-là. Elle avait un cancer du sang, et allait de toute façon mourir, qu'importe les soins que les médecins lui prodiguaient. Le père de Liam, mon père, quoi, en profitait pour aller s'amuser ailleurs. Ce n'était pas vraiment pour le plaisir, c'était surtout parce qu'il passait ses soirées à boire et qu'il finissait dans le lit de beaucoup d'inconnues. Parmi eux, ma mère. C'était sa "favorite", il en fit sa maîtresse. Mais...elle tomba enceinte, et comme il refusait toute future responsabilité de l'enfant, elle le quitta, mais n'avorta pas. Cette année-là, Liam avait 16 ans, et ça, ma mère le savait. Et comme tu as pu le remarquer, Liam et moi avons 17 ans de différences, alors t'imagines qu'à ses 18 ans, elle retourna voir le père de Liam pour me présenter à lui. Elle savait que la mère de Liam était morte avant que je naisse, et elle pensait donc qu'on se ferait accepter plus facilement, mais ce ne fut pas du tout le cas. Mon père me dénia, il refusa de m'assumer. Et Liam, lui, fut prit de pitié. Je ne sais pas ce qu'il dit à son père, mais celui-ci nous laissa par la suite loger chez eux. Mais on était pas si bien ensemble. Plus les années passaient, moins mon père nous aidait, ce qui fait que ma mère devait se débrouiller seule. Elle commença à se prostituer...et un jour, on la trouva morte. Je n'avais encore que 7 ans lorsqu'on m'a annoncé que ma mère "est partie en long voyage". Mais je les avais entendu parler, et j'avais compris...- Craig..."Je me lève de ma place et me dirige vers lui, pour le prendre dans mes bras. J'ai l'impression de me voir à sa place. "A partir de ce jour-là, tout a changé. Tout est devenu pire...- C'est à dire ?- Mon père ne faisait plus du tout attention à moi. Il lui arrivait même de sortir en ville, avec Liam, et de me laisser seul à la maison. - C'est pour ça que tu détestes Liam ?- Non, je lui en veux juste de m'avoir accepté par pitié...je l'entendais souvent dire à notre père "papa, ai pitié", "il me fait pitié", "c'est pathétique, ce qu'il lui arrive"...pitié, pitié et encore pitié. Il ne m'a jamais accepté comme un frère, il n'a jamais pensé à moi en tant que frère, il ne s'est jamais dit "je vais l'aider, parce que c'est mon frère", non...pour lui, il n'était que question de pitié.- Ah...mais, tu es sur que c'est ce qu'il pense vraiment ? Il disait peut-être ça pour persuader ton père de te garder, vu que ton père ne voulait pas te voir comme son propre fils...- Je ne pense pas... - Et qu'en est-il de ton père aujourd'hui ?- Je ne sais pas, on n'a pas eu de nouvelles de lui depuis quelques années. Il a tout simplement... disparut."Craig enfonce sa tête dans ma poitrine. D'habitude, je l'aurais repoussé, mais en ce moment, je ne crois pas que ce soit la chose la plus intelligente à faire. Je ne pensais pas qu'il aurait vécu autant de drames dans sa vie. Perdre sa mère et être rejeté par son père, c'est pire que de perdre son père tout court, comme dans mon cas. Moi, au moins, j'ai toujours ma mère à mes cotés, et je me rend enfin compte de la chance que j'ai..."Et tu as suivis Liam jusqu'ici ?- J'y ai été obligé, je suis mineur, je te rappelle. Et sous sa responsabilité. - Et pourquoi vous n'habitez pas ensemble ?- Cette maison, c'est celle que son travail lui a trouvé et à moitié payé. Mais il a trouvé mieux à quelques pâtées de maisons d'ici. Mais, comme c'est en plein travaux, il vient ici de temps en temps.- Ah...et quand les travaux seront finis ?- Je le rejoindrais là-bas, vu que celle-là est en vente.- Ah...c'est plus loin ou plus près de chez moi ? Enfin du lycée ?!- Ha ha, tu es inquiète ? Tu as peur de me voir partir ?- Non, du tout."En vérité, si..."On sera à seulement 15 minutes de chez toi.- Quoi ? - Hé, ouais ! Avoue t'es contente ! - Oui, et alors ?- Et alors t'es mignonne !"Il se lève de sa chaise, me prend par la taille, et me demande :"Je peux t'embrasser ?- Je n'en vois pas l'utilité ! - Si, me rendre heureux.- Ce n'est pas un argument...- Me rendre heureux et te faire frissonner...- Tu ne me fais pas frissonner...- Oh, que si. Regardes-toi, tu commences déjà à rougir...- C'est de ta faute, tu dis des choses embarrassantes...- ça veut dire oui, ça ?- Euh..."