"Quoi ? Je t'écoute ? C'est pas pour te vexer, mais telle mère, telle fille. Si une mère est une baisée, sa fille le sera aussi..."
Oh oh, j'ai peur...et je crains surtout de voir le salon se transformer en un champ de bataille...
"Liam - Je te parle que tu parles de ma fille, là !
Craig - Et alors ? Toi même, tu le sais !
Liam - Tu ne peux pas le juger sans la connaître. Il est vrai qu'elle est inconcevablement insolente, mais elle n'en ai pas coupable. Tu connais sa mère, tu sais très bien comment elle est, et ce qu'elle nous a fait subir, à mon père et moi ?
Craig - Et moi dans l'histoire ? Je te rappelle que j'ai toujours vécu avec toi.
Liam - Oui, mais c'est différent.
Craig - Tout est différent pour toi, mais saches que ta fille finira comme sa mère. Une droguée, alcoolo, et capable de vendre son corps pour de l'argent.
Liam - Il ne serait pas juste pour elle de subir un tel supplice ! Ecoute, c'est un peu comme toi avec ta mère. Tu as été le martyr de mon père à cause d'elle, et je pourrais te dire la même chose, comme quoi ta mère était une droguée, alcoolique, et qui s'envoyait en l'air avec les hommes pour de l'argent !!"
Craig se pétrifie soudainement. Mr. Lehman vient de lui planter un couteau en plein cœur. Je ne l'ai jamais sentie aussi offusqué. Son regard foncé s'est réduit en un regard rempli de mélancolie et d'offense, et son poing serré n'est plus qu'une frêle main aplatie sur sa cuisse vacillante.
"Liam - Ah, merde, je suis désolé, je ne voulais pas...je ne le pensais.
Craig - Tu l'as dis...donc tu l'as pensé."
Craig se lève et s'oriente vers les escaliers, qu'il monte pas à pas, avant de disparaître à l'étage.
"Je suis désolé, Craig !
- Il ne vous entendra pas.
- Hum ?
- Vous avez vu son regard ? Il était rempli de brume. Vous venez de le blesser rubis sur l'ongle.
- Je ne sais pas ce qui m'a pris, je me suis emporté.
- Vous savez, il n'a pas tord. Si vous continuez à laisser votre fille agir de la sortes, il ne lui adviendra rien de bon, ou du moins, de très rassurant. Je sais que je ne peux me mêler à vos histoires de "famille", mais j'ai été comme Alice, même si je ne suis pas aussi obsédée qu'elle, sexuellement parlant. Je faisais ce que je voulais, je rejetais mes parents et emmerdait le monde. Mais Dieu merci, j'ai rencontré Craig et celui-ci m'a montré le droit chemin. Désormais, je passe de plaisants moments avec ma mère, avec qui je deviens de plus en plus complice...
- Ce n'est pas seulement le cas pour toi, il est en de même pour lui, ainsi que pour certains de mes élèves. Depuis que vous êtes liés, les choses ont, en quelques sortes, changées. Il vient de plus en plus en cours, Lucie s'est calmée peut à peu, et même Stan a supprimé les garçons de son équipe de foot de sa liste d'amis, après s'être trouvé un "meilleur ami".
- Qui ça ?!
- Craig. Ils sont devenus très amicaux depuis dimanche dernier, et je n'avais jamais vu Craig aussi proche d'un garçon auparavant.
- Ah...j'en suis satisfaite, alors. Mais je n'ai rien à voir, là-dedans. C'est Craig qui a cherché Lucie, ce qui nous a amené à parler à sa mère, et c'est ainsi qu'il s'est lié à Stan.
- Et à cause de qui est-ce qu'il est parti la voir ?
- Vous. Vous lui cassiez la tête avec votre ex-femme alors qu'il cherchait à vous parler.
- Et qui l'a persuadé de finalement le faire ?"
- ...moi. C'est moi qui l'y ai conduit. C'est donc par ma faute qu'il a eu tous ces problèmes... Si je ne l'avais pas convaincu d'avoir une discussion sérieuse avec son frère, il ne serait jamais allé chez Bryan.
- Tu n'y ai pour rien. Le destin a été tracé ainsi, il fallait que ça arrive. Et puis, ça vous a permis d'arranger d'autres problèmes, non ?
- Oui..."
Ce que je peux être stupide...Mr. Lehman a complètement raison. Craig n'est pas à l'origine de tous ces événements, c'est moi ! C'est moi qui ne fais qu'en créer (et en arranger), et je l'entraîne avec moi, parce qu'il est constamment à mes pattes. Même aujourd'hui, Alice ne se serait pas autant énervée si je n'avais pas été là. Ils se seraient juste légèrement disputés, mais la présence d'une rivale n'a fait qu'accentuer la violence d'Alice. Pourtant, ce n'est pas comme si j'étais amoureuse de lui...elle n'a rien à craindre de moi !!
"Mais sinon, peut-on en revenir à votre fille ? Vous avez modestement distancé le sujet...
- Ce n'était pas voulu, je te rassures.
- Vous...
- Tu. Je viens de le remarquer, mais tu ne fais encore que me vouvoyer.
- Tu...tu penses que ça ira pour elle dans le futur ?
- Comment ça ?
- Eh bien, elle n'a que le mot "baiser" à la bouche, et elle voit souvent sa mère avec différents hommes, dans des situations...embarrassantes. A son âge, ça peut paraître troublant, alors je me demandais si tu comptais faire quelque chose pour l'aider.
- En quoi pourrais-je l'aider ?
- Tu es son père, non ? Il est temps pour toi de lui faire part de tes pensées et de prendre part de ta responsabilité. Parle-lui...
- ...je vais l'inviter à venir dîner à la maison, mais sa mère va aussi venir, ce qui fait qu'on va se disputer, et donc Alice s'enfuira pour aller prendre l'air au parc, là où elle se fera ensuite violer, ou ailleurs, quelque part où elle vivra la même histoire que Craig avec Lucie...
- Ah...
- Ahahahahahahahaha ! Je te taquine, je te taquine. Je suis désolé, c'était une mauvaise blague.
- Très mauvaise, je culpabilise, désormais.
- ça sent le brûlé.
- Non, je ne culpabilise autant.
- Non, je parlais au sens propre. Il y a quelque chose qui brûle. ça ne serait pas ce qui tu as mis au four avant mon arrivée ?!
- MES RAVIOLIS !"
J'accoure dans la cuisine et ouvre le four, avant qu'une fumée noir soit projeté sur mon visage et me pique imprévisiblement les yeux.
"Ah !"
Je n'ai pas de temps à perdre avec la douleur, je dois sortir les ravio-
"Recule !"
Mr. Lehman m'agrippe par le bras et me repousse en arrière, avant d'attraper un torchon sur la table, de le mouiller et de sortir le plat du four.
"Ouch !"
Il s'est brûlé ?!?
"Ouvre la fenêtre !"
Je me lève en sursaut et m'exécute.
"Éloignons-nous, avant que la fumée nous intoxique.
- Oui...
- Comment ça se fait que l'alarme ne s'est pas déclenchée ?
- Aucune idée. Elle ne doit surement plus avoir de batterie.
- Surement. Tu n'aurais pas une crème anti-brûlure ?
- Si, dans l'armoire à pharmacie près du frigo."
Y étant à à peine 40cm, je l'ouvre rapidement et attrape la crème et une boîte de pansements.
"Tu t'es blessé où ?
- Rien de grave, juste une partie du majeur. Et toi ? Tu as les yeux rouges.
- Ce n'est rien, je me suis juste reçue un peu de fumée.
- Mets des gouttes et n'hésite pas à aller consulter un médecin en cas de douleur continue, de gonflement, ou d'irritation persistante."J'ouvre la crème, en prend un peu sur mon index et lui étale sur son doigt brûlé.
"ça va un peu mieux ?
- ça calme légèrement.
- Oui, elle est assez efficace, contrairement à ce four. Ma mère a préféré en acheter un qui monte jusqu'à 320°C, ce qui fait que la cuisson des plats se fait très rapidement. Mais je l'ai complètement zappé, vu que je n'y ai pas touché depuis...hier...
- Ha ha, ça fait longtemps, dis donc !
- Je ne vous autorise pas à te moquer de moi.
- Un vouvoiement tutoyé ? J'aime ça !
- Haha...
- Tu as juste été distraire par la conversation que nous entreprenons.
- Exactement. Je vous ai mis un pansement.
- T'es mignonne, je te remercie."
Il m'attire alors vers lui et me dépose un léger bécot sur le front, chose que j'ai déjà vécu avec Craig, lors du week-end passé ensemble, mais celui-ci a une sensation totalement différente...
"Bon, eh bien, je crois que je vais rentrer. Fais attention avec le four, la fumée s'est dissipée, mais il reste toujours des traces. Évite de l'utiliser tant que l'un de tes parents n'est pas présent, surtout qu'il faudra bien le nettoyer avant.
- Et...et votre fille ?
- Je pense qu'une "discussion sérieuse" est nécessaire entre nous.
- D'accord..."
Nooooon ! J'suis pas d'accord, je voulais qu'il reste un peu plus longtemps avec moi...enfin, avec nous. J'ai foncièrement oublié Craig. Je me demande bien ce qu'il fait, là-haut.
"Tu passeras le bonsoir de ma part à tes parents, et, s'il-te-plaît, n'hésite pas à le calmer un peu...
- Je m'en occupe vivement.
- Merci."
Il ramasse sa veste posée sur la canapé et se place devant la porte, qu'il ouvre par la suite.
"A demain.
- Oui..."
Et il s'en va. C'est seulement après avoir entendu son moteur ronfler que je me suis décidée à me lever à mon tour. Mon corps refusait de bouger depuis le fameux baiser. D'accord, c'était sur le front, mais c'est tout de même quelque chose ! Je suis son élève et la fille que son frère affectionne, il ne devrait pas se permettre d'agir de la sortes avec moi, même si cela me réjouie...Quoique, j'ai presque l'âge de sa fille, à 3 ans près, et je porte le même nom qu'elle, il doit donc probablement agir avec moi de la même sorte qu'avec elle...
"Il est partit ?"
Ah, il est enfin sortit de son trou.
"Ouais, il est allé parler à Alice.
- Enfin tranquilles !
- Pour toi...Bref, j'ai brûlé les raviolis, je peux en décongeler, mais ça n'aura plus le même goût au micro-ondes. On se commande des pizzas ?
- J'avais envie de goûter à ta cuisine, mais ce n'est pas grave, ça sera pour une autre fois..."
Il est mignon. C'est sûr que, question santé, la cuisine maison est plus convenable et moins grasse que des pizzas, mais je n'ai pas trop le choix. Les raviolis prennent plus de 4h à décongeler naturellement...
"Et si tu les mets au four ?
- Liam m'a conseillé de ne pas l'utiliser.
- Pourquoi ça ?
- Les raviolis ont cramés dedans, je te rappelle.
- Ah, ouais...hé, mais, attend, y a eu de la fumée ?!
- Bah, oui ! Gros béta !
- T'as pas été blessée, au moins ?!? Putain, j'aurais pas du te laisser seule an bas !
- Primo, je n'étais pas seule, Mr. Lehman m'accompagnait. Et secundo, je n'ai eu qu'une petite irritation aux yeux, surtout à l'œil droit. Mais sinon, c'est plus ton frère qui a eu le doigt roussi..."
Raaah, non ! Il ne faut pas que je repense à lui et à ce moment, où j'avais sa main dans la mienne (bon, d'accord, juste son doigt) et pendant lequel il m'a caressé le front de ses douces lèvres rosées...
"Donc on mange quoi, petite puce ?
- Je vais te décongeler des raviolis. Et cesse de m'appeler ainsi.
- Cool !! Mais ça te va bien, vu que t'es aussi exc...
- Pas de raviolis !
- Je n'ai rien dis !!!
- Y a intérêt."
Ah, j'adore prendre le dessus sur lui dans des moments comme ceux-ci !* Vous savez, le plus intéressant dans certains films, livres, mangas, etc., c'est l'originalité, la nouveauté. Honnêtement, parfois quand je regarde des séries ou des animes, j'ai l'impression de vivre les mêmes histoires, les mêmes faits, comme dans les films d'amour à la française, où c'est toujours la même chose (Bernadette aime Jean mais Jean vit une vie compliquée ce qui complique leur vie amoureuse, de plus que Jean a aussi une autre prétendante qui fou le martyr à Bernadette pour conquérir Jean, et de ce fait Bernadette souffre et ne fait que pleurer dans tous les épisodes...) ! Mais à part cela, il y a aussi la présence des mêmes scènes dans différents films. Eh bien, moi, dans mon film, je ne vis que des répétitions. Là, par exemple, je suis dans mon lit avec Craig, dans ses bras, comme dans les films. Et je ne sais pour quel raison, je ressens la même crainte que celle éprouvée le jour où j'ai dormi avec lui. Non, non, pas celle d'être attaquée par lui, mais celle où il ne fait strictement rien ! En général, c'est censé nous soulager, mais ça me trouble ! C'est inquiétant. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il dort ! A peine le repas terminé, et alors qu'on commençait tout juste à regarder un épisode de The Walking Dead, assis sur mon lit, qu'il s'est endormie ! Et même en le bougeant pour le coucher, il n'a pas réagit et s'est encore moins réveillé. Il a effectivement le sommeil lourd, très lourd ! Si la maison venait à prendre feu, je pense que j'aurais le temps de chanter un opéra en soprano avant de mourir ravagée par les flammes...
Et, outres le fait qu'il pionce, je ne sais comment je suis retrouvée dans ces bras. Je voulais juste le mettre plus à l'aise en le couchant, pas me retrouver prisonnière de ces bras...
"Craig ?"
Je sais qu'il m'ai inutile d'essayer de le réveiller, mais "qui ne tente rien, n'a rien" !
"CRAIG ?!"
En plus, il faut que je ferme le robinet de gaz dans la cuisine, ainsi que la porte d'entrée à clé. Sans oublier d'éteindre les lumières et de régler l'alarme pour les cours.
"PUTAIN, CRAIIIIIIIIIIIIIIIG !!
- Nnng !!
- Enfin ! Lâche-moi, bon sang. Même endormi, t'as de la force.
- Hum ? Quéqui'passe ? (Qu'est-ce qui se passe ?)
- Tu t'es endormie et tu me retiens...j'ai besoin de descendre en bas.
- Nourguoi ? (Pourquoi ?)
- Lâche-moi, c'est tout !
- Nnaccord... (D'accord...)"
Ouah, un vrai bébé !
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Chronique d'une fille Amoureuse
Teen FictionCoucou tout le monde ! Je m'appelle Alice, j'ai 16 ans et demi, bientôt 17, et j'habite à Phoenix, dans le comté de Maricopa, au fin fond de l'Arizona. Je suis originaire du Mexique, mais j'ai dû quitter mon pays, il y a six mois, pour suivre ma mèr...