"Il est 14:30 l'épreuve commence. N'oubliez pas d'utiliser vos brouillons. Bonne chance"
Comme chaque mercredis après-midis, la fac proposait des tests pour nous préparer aux concours de fin d'année.
C'était au dernier étage de l'établissement, dans une énorme salle d'examen. Nous étions les seuls dans ce bâtiment froid et encadrés par quelques surveillants.
Il y avait toujours une ambiance de mort lorsque les sujets étaient distribués, on sentait une irrémédiable envie de partir de la part les étudiants. Mais pas aujourd'hui, de la fenêtre se dressant à ma droite, le temps était orageux et sombre. Le vent et les gouttelettes froides s'écrasaient sur les vitres à tel point qu'elles résonnaient dans la pièce entière.
Nous étions à peu près 100 dans cette calme salle, seul le bruit du papier et des crayons interféraient avec les averses de dehors. Je peinais à me concentrer, le temps éveillait plutôt ma curiosité contrairement au sujet présenté sous mon nez. Les éclairs se faisaient de plus en plus bruyants et la pluie plus violente. Ce qui en déconcentra plus d'un. Obligeant les surveillants à redoubler d'efforts pour nous remettre au travail.Soudainement l'électricité se coupa, nous entraînant dans une obscurité profonde. Les élèves s'interrogèrent alors et commencèrent à parler plus fort. Le surveillant en chef s'interposa tout de suite au vacarme :
- " Je vous demande de vous taire ! Ce n'est qu'une panne de courant à cause du temps, je vais descendre y voir de plus prêt. Restez calme "
Il fit signe à son collègue et partit.
Tout les élèves remuaient, et certains profitaient de la situation pour tricher. Justine, ma voisine me tapota alors l'épaule :- " Genre t'as vue ?! C'est une grande première ici hein ! De quoi louper ce foutu contrôle de stats ! " avec les yeux pétillants et le sourire large.
-" Ouais, ça n'est jamais arrivé et il fallait que ça tombe aujourd'hui ! Dieu merci ! " dis-je en riant de pleines dents. Elle riait puis marqua une pause.
-" Tu m'étonnes c'est pas plus mal ! Et au fait, comment tu te sens ? " me dit-elle le regard inquiet.
-" J'ai froid mais rien de bien méchant. Comme d'habitude quoi ! Ne t'en fais pas Ju ! * léger clin d'œil* "
-" Hm.. Préviens moi quand même si ça devient plus important.. " l'air des plus sérieux.J'hochais la tête comme signe d'acquiescement avec des yeux rieurs.
Justine était ma meilleure amie, nous avions fait les quatre cent-coups ensemble. Elle était mon clown comme épaule pour pleurer. On prenait soin l'une de l'autre comme si nous étions sœurs, toutefois elle n'a cessé de s'inquiéter de ma santé depuis quelques années.
J'avais, en quelques sortes, des symptômes qui se répétaient fréquemment tels que les mains froides, des tremblements et de fortes douleurs respiratoires mêlant l'emballement du cœur et la difficulté des poumons à expulser l'air. Tout ceci, été comme hiver, et je ne pouvais pas l'expliquer ni les médecins d'ailleurs. Tout ce que je sais, c'est que tout a commencé à mes 18 ans, depuis j'ai su m'adapter et surtout m'habituer à ces effets indomptables.
Je me replaçais tranquillement sur ma chaise lorsque j'entendis un fracas assourdissant contre la double porte. Un frisson grouilla dans toute ma colonne vertébrale. Je regardais Justine qui avait soudainement pâlit, plus aucun bruit ne se fit entendre, nous étions tous alarmés par le choc violent qui avait résonné dans toute la pièce. Peu de temps après nous entendirent quelqu'un monter dans les escaliers pour nous rejoindre. A l'entendre son allure était calme mais les pas se faisaient lourds. Paniquée, le second surveillant qui était une femme accéléra le pas pour voir qui montait et ce qu'il s'était passé. Pendant ce temps là, l'orage et la pluie grondaient plus fort dehors. Les pas inconnus s'arrêtèrent, nous laissant tous en alerte, et tout à coup la porte explosa à la surveillante voulant ouvrir à l'inconnu.
Un hurlement général retentit sous la pression de la porte lorsqu'elle céda, ce n'était pas juste un coup de pied sur celle-ci... Un corps venait d'y être projeté pour faire plus d'impact. Ce corps sans vie était celui de notre surveillant en chef recouvert de sang. Mes mains se posèrent alors sur ma bouche pour étouffer mon effroi. La surveillante blessée tenta de se relever lorsqu'un homme tâché de pourpre la prise par le bras fermement :
-" Lève toi, J'AI DIS LÈVE TOI ! " La surveillante sanglotant se releva avec peine pendant que nous étions tout pris de panique. Bien sûr quelques élèves tentèrent de s'interposer pour l'aider. Mais l'homme brun au visage sombre s'approcha, tenant la surveillante seulement par son cuir chevelu s'égosillant de douleur pour les en dissuader.
- " Essayez ou même tentez quelque chose et elle mourra devant vous. Sa vie ne dépend que de vous. Souhaiteriez-vous avoir une mort sur la conscience ? " il observa les plus rebelles et l'ensemble se rassit. Un silence de plomb régnait mêlé aux pleurs engouffrés.
- " C'est bien ce que je me disais donc restez bien ancrés sur votre chaise et fermez-la jusqu'à nouvel ordre. Un seul petit rebelle et elle crève ! " pointant la surveillante recroquevillée au sol.Étrangement, dans la pénombre naissante, je m'attarda sur ses mains afin de voir si l'assassin portait une arme pour faire pression, mais mis à part du sang sur les doigts, il n'avait rien en nous menaçant, aucune arme.
Justine aussi paniquée que moi, se rapprocha sans quitter l'homme des yeux. Je serra sa main assez fort pour évacuer le maximum de peur, mais rien n'aida.
Par un grondement d'orage, nous vîmes l'homme se décaler sur le côté comme pour laisser la place à quelqu'un d'autre.Il n'était pas seul ?
En effet, en un simple battement de cil, une ombre beaucoup plus terrifiante que la précédente arriva dans l'entrée sombre. Elle avait une allure imposante et nous ne pouvions voir son visage par le temps orageux de dehors ainsi que par l'obscurité toujours pesante de la salle.
Qui étaient ces hommes ? Que voulaient ils ? Et pourquoi ici ? Pourquoi en venir à une telle violence ?
{ Voilà le premier chapitre est terminé ! Qu'en pensez vous ? Toutes les critiques sont la bienvenue tant qu'elles sont constructives ! :] }
- Em
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✧ The Last Soul ✧ Klaus Mikaelson
Vampire-« C'est comme ça que tu contrains les gens à t'obéir ? C'est pathétique » -« Tu ignores à qui tu t'adresses ma Douce » Quand l'Imprévu rencontre l'Éternel, il est impossible de prévoir si les étincelles qui en jailliront seront sublimes ou dangereu...