✧ The Last Soul ✧ Klaus Mikaelson

Chapitre 12

12 heures auparavant :

Sur la route 29, 9h17 :

Deux vans sombres roulaient depuis maintenant 8 heures sur les routes élancées et à perte de vue du pays. Traversants les différents États, les deux véhicules brassaient les paysages en véritables coups de vent.

Du crépuscule du soir jusqu'à l'aube du ciel azur, un seul ordre subsistait : il était crucial d'arriver à La Plantation avant la fin de l'après-midi, le temps était donc compté.

La nuit avait été longue, dès l'annonce du départ, les prisonniers furent pressés à la hâte et enfouis dans les vans. William, Justine ainsi que Thomas n'avaient eu d'autres choix que d'obéir aux exigences précipitées de Ryan.

Thomas fut immobilisé une seconde fois, non sans difficultés, les hommes de mains lui avaient injecté de l'aconite pour faciliter son transport lors du voyage. Il occupait à lui seul un véhicule, accompagné de Rob et de deux autres hommes.
William et Justine, quant à eux, avaient été dirigés dans le second van, les poignets liés, avec à l'avant Devis comme conducteur et Ryan.

Lors du trajet, le proche acolyte de Klaus ne s'était pas une seule fois assoupit comparé aux autres passagers. Il écrivait, raturait, corrigeait, recommençant une nouvelle page à chaque fois que le papier qu'il détenait en venait à s'effriter sous son stylo.

Avec minutie, mimant des lèvres les mots qu'il inscrivait, il alliait frustration et délice de curiosité pour rédiger ses pensées.

Que pouvait-il écrire ?

C'est ce que se demandait William, réveillé par l'unième papier froissé qui venait de tomber au sol. Pourquoi Ryan semblait-il si préoccupé ?

Il n'était pourtant pas le seul à l'être.

L'esprit de William se torturait également, rongé d'interrogations à l'égard de leur étrange destination.
Pourquoi la carte avait-elle indiquée la Louisiane ? Pourquoi les yeux de Klaus s'étaient-ils illuminés de sadisme suite à cela ? Qu'en est-il de Thomas ? Et Ambre ? Qu'allait-elle devenir ?

Avant de quitter le manoir, le jeune homme avait consciencieusement récupéré le téléphone qui leur permettait de maintenir leur unique contact avec l'extérieur : Ambre.
Mais quand pourra-t-il l'utiliser pour l'informer de la situation, sachant qu'en 8 heures ils ne s'étaient toujours pas arrêtés.

La tête de Justine reposée sur son épaule, William ne pouvait s'empêcher de tenter de dénouer ses liens, afin d'atteindre le téléphone dans sa poche, mais en vain.

Le paysage défilait à une allure fulgurante au travers de la fenêtre, et les papiers continuaient de tomber aux pieds de Ryan. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux, défile sous le siège et arrive aux pieds de William.

Délicatement et de la pointe du pied, il essayait de faire tourner, sans bruit, la boule de papier pour en lire le vaste gribouillage de caractères.
Des lignes à trous, des listes, des mots rajoutés dans la marges et des dessins étranges envahissaient la page abîmée.

Mais ce qui retint l'attention du jeune homme, c'était ces mots latins : « Homini », « Nexum Sanguinis », « Vitae » ou encore « Tribus » qui parsemaient le papier froissé parmi d'autres inscriptions encores illisibles.

« Être humain », « liens de sang », « vie », « trois » ? Qu'est-ce que cela veut bien dire ?!
Pourquoi des mots latins ? Pourquoi écrire ça maintenant avec une telle précipitation ?