After death.

CHAPITRE 14 : Fait divers.

-Hé...Attends...!
Une voix inconnue qui l'appelait. Elle s'en fichait.
"Laissez moi souffrir seule et en silence !"
Elle aurait aimer le crier haut et fort.
-Calme toi...
Des pas se rapprochèrent doucement derrière elle.
-Je vais t'aider.
Non.
Non.
Non.
Non.
Elle ne voulait pas d'aide.
Elle voulait qu'on lui foute la paix.
-Viens..
Non.
Stop.
-Laisse moi.
Elle se retourna vers l'inconnu.
-Laisse moi mourir.
Elle ferma les yeux et se laissa tomber dans l'eau derrière elle.
A quoi ressemblait l'inconnu ?
Il était blond non ?
Aucune idée.
Elle coulait doucement.
Ses cheveux s'éparpillant autour d'elle.
Ses yeux apercevant les lumières rosées du soleil frapper la surface qui s'éloignait peu à peu.
L'eau froide la soulageait, ses poumons se remplissaient doucement, elle allait bientôt mourir.
Tant mieux.
Un dernier sourire s'étendit sur ses lèvres bleuies.
Elle voyait déjà le titre de son fait divers...

**********

Emma, sauvée de justesse de la noyade.
Ce mercredi matin, les pompiers sont alertés par un jeune homme qui vient de sortir la jeune femme de l'eau.
Les deux jeunes adultes sont rapidement prit en charge et s'en sortent sans réelle blessure.
Les causes de la tentative de noyade sont encore inconnu.
Homicide ? Suicide ? Accident ?
La police a ouvert une enquête pour éclaircir cette affaire.

*********

Elle reposa doucement le journal sur son lit aux draps blancs.
Sauvée.
Elle avait été sauvé par cet inconnu.
Il avait risquer sa vie et avait juste disparu.
"Donc les personnes avec de bonnes intentions existent encore.."
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, qui avaient retrouvé une couleur normale.
"J'aurais quand même aimé le remercier..."

Pendant la journée, elle eut le droit à plusieurs visites de sa famille.
Des leçons de morale.
Des pleures.
Des soupires de soulagement.
Des mensonges.
"C'était un accident stupide maman.."
"Je t'assure ! Ça va ..!"
"Voyons je ne suis pas du genre à vouloir me noyer !"

Emma avait échappé de près à la mort.
Elle pensait à son "sauveur".
Il lui avait sauvé la vie, et ne savait même pas la couleur de ses cheveux...
Blond ? Ou chatain clair peut être.
Aucune idée.

Une voix la sortit de ses réflexions.
-Mademoiselle ?
Une infirmière.
-On a déposé cette lettre pour vous.
Elle me tendit une enveloppe et disparu comme elle était venue.

<< Salut. C'est moi. Ton "sauveur". Écoute bien se que j'ai à te dire.
Je ne vais pas te faire une leçon de morale, parce que non seulement je me doute que tu en auras eu des miliers aujourd'hui, mais aussi parce que je ne sais rien de toi. Je ne connais pas ton histoire. Je ne sais pas se qui a pu te pousser à vouloir faire ça...
Mais sache que dans le monde où l'on vit actuellement, dans ce monde pourri et sans saveur, il ne faut pas perdre espoir. Même si tout est perdu. Si tout le monde est contre toi. Si tu penses que c'est ton heure. Donne toi une bonne baffe mentale. Parce que la vie est trop courte pour vouloir l'arrêter avant la fin. Se serait trop bête n'est ce pas ?
Dans ce monde, il faut vivre chaque instant comme le dernier. Il faut y croire jusqu'au bout. Il faut se battre jusqu'à la fin.
Alors pardonne à ceux qui t'on fait du mal. Parce qu'ils sont sans doute aussi mal que toi maintenant.
Alors oublie toutes ses périodes sombres et recommence ta vie. Parce que tu es jeune, belle, parce que tu mérites de continuer de vivre.
Tu as des rêves à réaliser je me trompe ?
Cherche un peu...
Tu es déjà aller en Antarctique ?
La bas, on peut voir des aurores boréales, ces grands fuseaux de lumière multicolore. Il paraîtrait que c'est époustouflant de voir ça en vrai .
Ça fait rêver n'est ce pas ?
Alors vas-y. Fonce. Vis ta vie.

Alors oui, tu dois te demander qui je suis pour te dire tout ça.. Tu dois te dire que je ne sais pas se que tu ressens. Que je suis un inconnu à tout désespoir ou encore que je suis un abruti qui veut avoir la conscience tranquille.
Et bien non.
Je te parle en conséquences de cause.
Ce matin.
J'étais comme toi.
Seul.
Je voulais mourir.
Je voulais me noyer.
Mais je t'ai vu. Et mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai compris qu'on était tous dans le même sac.
Qu'il fallait arrêter toute ses conneries et vivre.
Alors voilà.
Vis.
Je crois en toi.
Merci. >>

Elle pleurait.
Elle avait mouillé le papier de ses larmes.
Mais pas des larmes de tristesse.
Non.
Des larmes de courage.
Des larmes d'espoir.
"Vis. Je crois en toi."
Vivre.
Et elle comptait bien vivre maintenant.