Marina
— Marina ? Que se passe-t-il ? s'enquiert J-H.
— Je... Non rien, c'est juste que... j'ai cru apercevoir quelqu'un que je connaissais. Mais j'ai dû me tromper.
J'essaye de me rassurer en me forçant à croire que ce n'était pas mon grand-père que je viens juste de voir sortir de l'aérodrome. Mais ce vieil homme se promenait avec une armée d'hommes de main aux traits asiatiques et on ne voit pas ça tous les jours dans le coin. Donc, j'ai du souci à me faire, car il a dû se déplacer pour régler une affaire urgente. Sans une condition pareille, le chef de la famille Miyazuki ne quitterait jamais sa demeure. Pourtant, ma mère a prévenu ma famille au Japon, que je venais. J'allais faire un saut dans la demeure familiale durant mon séjour pour prouver à ma mère que j'étais bien partie pour eux, mais si mon grand-père est aux Etats-Unis, il y a de fortes chances pour que Mélissa annule mon voyage. Si elle ne m'a pas encore appelée à l'heure actuelle, c'est qu'elle ne doit pas être encore au courant. Je n'ai qu'une petite marge pour décoller.
Par chance, nous embarquons dans l'avion prêt à décoller, je ne peux plus reculer.
Le début du vol est pour le moins reposant, J-H est concentré sur son portable et ne m'a pas adressé un seul mot depuis le décollage, ses hommes de main quant à eux s'adonnent à des parties d'échecs ou se reposent. Chacun s'occupe comme ils l'entendent.
Par contre, l'atterrissage est... Intense. Ayant une petite, une toute petite, peur des secousses, je me suis accrochée à mon siège comme un Koala s'accrochant à sa branche d'arbre, jusqu'à ce que l'avion s'arrête. Ce n'est pas très professionnel et valorisant pour une personne de mon calibre et les regards inquisiteurs des autres passagers me l'ont bien fait comprendre.
— Quoi ? On a tous nos faiblesses, je ne peux m'empêcher de balancer pour faire taire leurs pensées moralisatrices.
En sortant de la machine ailée, j'active les données cellulaires de mon portable que j'ai désactivé pour ne pas recevoir de notifications durant ce long vol, le mot d'ordre a été pour moi, récupération, car je dois être au meilleur de ma forme parce que je ne sais pas ce qui m'attend.
Cinquante-deux notifications. Ils ont fait fort. Je ne sais pas par où commencer, dois-je répondre aux vingt appels manqués de ma mère et ses deux textos mal écrits ou aux messages des membres de Bright ? C'est le dernier message que j'ai reçu qui m'interpelle le plus, celui de Shin.
Tokyo, Japon
— Tu comptes rester planté là, ou vas-tu monter dans la voiture ?
La proposition plus que plaisante de J-H, me fait sortir de ma rêverie et m'incite à presser le pas pour le rejoindre dans un des SUV noir.
Dans le véhicule, j'envoie un message dans le groupe de message que ma mère a créé pour elle, Shin, Maya et moi.
Je suis bien arrivée au Japon, et je serais de retour avant la rentrée des cours. Je viens de voir que grand-père est aux USA, comment ça se fait ? Je m'attendais à le retrouver ici, je suis assez déçu, embrasser le de ma part, j'espère ne pas le rater, à mon retour. Et j'espère pouvoir me reposer et reprendre des forces ici. Bonnes vacances à tous. Marina.
J'espère que ce message sera suffisant pour que ma mère me laisse un peu de répit durant ces quelques jours, le temps de remplir ma part du contrat avec J-H.
J'ai été un peu perturbé en posant le pied sur le sol japonais. Tout ici m'a manqué, que ce soit la politesse des Japonais, le style extravagant des personnes dans la rue, l'architecture et surtout la nourriture. Je suis née en Californie mais j'ai grandi ici, je ne suis pas une étrangère comme avait pu le dire certains camarades de classe intolérants et à qui il manquait une bonne éducation culturelle et sociale, je suis à moitié japonaise.
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War of secrets - Vol.1 (en pause)
RomanceÀ Hypérion, la ville la plus riche des Etats-Unis, Marina revient y vivre avec sa mère. Elle entre dans un nouveau lycée où les étudiants sont séparés par classes sociales. Les riches sont appelés les diamants et les pauvres les flocons. Mais dans...