Nous sommes vendredi soir de la semaine suivante. Mes bras sont chargés de cartons comportant des peliculles plus ou moins vieilles. Je me suis enfin decidé à me rendre à la salle de développement pelicullaire. On ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver, je suis curieux de ce chiffre. « Le ratio est constant. 1 sur 1. Encore et encore. 926... » que disait le feuillet. De toute manière, je n'ai rien de mieux à faire si ce n'est aller chez Hannah, la nouvelle petite amie de Zain, regarder un match de foot en sirotant quelques bières.
La porte du local est entrebaillée. Je n'y aperçois pourtant personne, lorsque j'allume l'ampoule rouge.
Bizarre... Un frisson me parcourt. Un mélange de crainte et d'excitation. Je ne sais pas pourquoi mais dans tous les cas, ce sentiment est bien présent.
Les pellicules défilent entre mes mains, passant du bac à la salle infrarouge. Une fois développées, je les parcourt du regard. Je n'en perçoit pas l'intégralité du fait de la faible luminosité. De ce fait, je les rassemble et les replace dans leurs cartons respectifs.
Une fois en dehors de la salle, l'air est frais. Les couloirs sont vides et quelque peu sinistres.
À travers les grandes vitres du couloir que j'emprunte pour rejoindre ma chambre, les arbres que la fin de l'automne a démuni de leurs feuilles, tremblent.
Il y a du vent, l'air extérieur est agité. La vue de ce paysage ne vient pas atténuer mon sentiment, la crainte prenant le dessus sur l'excitation.
Je suis nerveux. Pourquoi? Je n'en ai pas la moindre idée.
Une fois ma chambre regagnée, je m'empresse de fermer la porte, comme si une quelconque antité me poursuivait dès lors que j'eus franchi le seuil du local 926. Mes cartons rangés sous mon lit, j'allume mon PC, me connectant à Facebook. Zain ne rentrera sûrement pas ce soir, j'avais donc besoin de me changer les idées et de trouver de la compagnie, qu'elle soit cyber ou non.
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INTROSPECTION || H.S
Fanfiction«On m'a toujours dit de me méfier de l'eau qui dort, et jamais de ma vie je n'aurais pensé croire à cet adage que ce garçon a rendu définitivement véridique.»