Sorceress

9 | Félin

Je me réveillais. Quelques jours après la rencontre avec Samuel, Ethan et Matt restaient encore plus avec moi. Je m'étirais et regardais dehors. Le froid de novembre s'installait sur Londres, et ça m'enchantait.

J'adore l'hiver.

Mon téléphone n'avait pas encore sonné, et je me suis rallongée. Quelque chose attira mon attention sur la fenêtre. Une petite ombre s'était formée, et quelque chose grattait au carreau. Je me relevais lentement.

Ouvre moi humaine ! C'est pas que ça caille dehors mais quand même !

Je sursautais, apercevant le jeune chat blanc avec des yeux bleus surprenants. J'ouvrais la fenêtre sans réfléchir et le chat vint se lover sous ma couverture.

Waaaah, j'avais ultra froid dehors. Merci l'humaine.

Le... Le chat était en train de me parler ...?
Il leva la tête.

Ben ouais. (Il s'assit alors, et me regarda) je m'appelle Moon. Et toi ?

J'étais bouche bée. Ce petit chat était en train de me tenir la conversation, comme si tout était normal.

Et ben, t'es perce-rêve où tu l'es pas ? Bon dieu, t'es pas muette quand même ?!

Je tournais la tête pour dire non.

"Je m'appelle Lindsay... Comment ça se fait que tu puisses me parler.. ?"

Le chat s'étira et se coucha en travers de mon lit, se mettant à ronronner.

Bah, on a pas le même langage linguistique. Mais la pensée est universelle. Donc du coup tu peux m'entendre. C'est cool hein ? Tu peux entendre tout les animaux dotés d'intelligence si tu veux.

Je levais un sourcil. Ce petit Moon était très à l'aise sur mes couvertures. Je souriais.

"Et donc pourquoi être venu ici, Moon ?"

Baaaah ça avait l'air douillet ici et puis je commençais à avoir pas mal froid. (Il tourna sa petite frimousse vers moi.) j'aimerais vraiment bien rester ici, ça te ferait de la compagnie. T'habite seule en plus. C'est ni-ckel.

Je riais doucement en caressant le poil soyeux du chat, heureux, qui réclamait des caresses. Ethan ne serait pas contre je pense. Et ce petit chat était sympathique, et il avait de la conversation. Ça fait bizarre de le dire comme ça mais c'était exactement ça. C'était une vraie pipelette. Il m'a suivie lorsque je suis partie déjeuner et m'a raconté son "enfance", et continuait à déblatérer sur tout et rien. Bizarrement, lui parler ne me faisait pas mal au crâne. Et il était heureux, ça se voyait et ça s'entendait.