Dimanche 8 novembre

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Chère Sophie,

Quand j'ai parlé de la fête à mes parents, ma mère a été enchantée de savoir que j'allais sortir avec des amis, « avoir des activités des jeunes de [mon] âge » comme elle a dit. Mon père m'a regardé de travers avant de me souffler que j'avais intérêt à faire attention.

Ma mère est très démonstrative. Quand elle est heureuse elle a un énorme sourire qui lui dévore le visage, quand elle est triste elle ne peut pas s'empêcher de pleurer, quand elle est stressée elle regarde partout comme un animal en cage et râle avec une petite voix aigüe insupportable. Elle est très tactile avec les autres, fait des câlins dès qu'elle le peut, un vrai distributeur d'embrassades. Cette expressivité s'allie à sa grande sensibilité. Je crois que c'est ça que mon père a le plus aimé chez elle. Il peut la fixer indéfiniment avec un regard extrêmement doux sans jamais se lasser. Peut-être qu'il l'envie...

Lui, est très réservé. Il montre son affection à travers de petites phrases que l'on apprend à décrypter avec le temps. Il sourit très peu, reste toujours très calme, est extrêmement patient. Il ne parle jamais pour ne rien dire, tout est toujours calculé avec lui. Ça peut paraître être un comportement très froid vu de l'extérieur, mais je l'admire pour cette aptitude qu'il a de pouvoir autant se contrôler.

J'aime mes parents et je sais qu'ils m'aiment. Mais nous ne sommes pas réellement proches, ce ne sont pas mes confidents, ni mes amis. Ce sont mes parents. Et j'aimerais leur dire que je les aime...

Chère Sophie...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant