Kidnappé.

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Clint était enchaîné par les poignets dans une vaste et lugubre salle en béton humide.
Ses ravisseurs l'avait laissé depuis maintenant quelques minutes.
Le jeune criminel respirait difficilement. A tel point qu'il se trouva ridicule. Une simple inspiration lui provoquait une telle douleur qu'il avait l'impression que son torse se déchiquetait. Il se perdit alors dans ses pensées. Il repensait au jour où il a vu les yeux verts émeraude, la longue chevelure flamboyante et la peau diaphane de Natalia Alienova Romanova. Sa cible. Un homme inconnu l'avait contacté en pleine nuit alors qu'il cherchait du travail pour vivre. Son dernier vol datait de quelques mois et le jeune homme commençait sérieusement à manquer d'argent. Il avait alors entendu dans son téléphone, une voix froide, à consonance est-européenne. L'homme lui avait dit être un mafieux Russe qui voulait éliminer une jeune fouineuse. Clint n'avait pas joué le tueur à gage depuis cinq ans, il n'aimait pas tuer des innocents, ce qui lui était arrivé, cinq ans auparavant. Le mafieux lui avait envoyé par mail les quelques informations sur Natasha qu'il avait. Soi-disant. Clint trouvait cette affaire étrange. Un russe qui faisait appel à un américain était déjà suspect, mais en plus, le russe avait refusé de lui donner son nom, même pas un nom de code. Rien, le néant. Clint avait alors fait des recherches sur sa cible sur le dark net. En même temps, il avait laissé croire qu'il avait l'intention de rendrait au gala où s'est rendu Natasha comme il l'avait prévu. Il avait dû mettre une pause à ses recherches pour aller tuer sa cible avant même d'être sûr qu'elle ne le mérite. Malgré cela, il s'était persuadé que ce n'était qu'une inconnue et qu'il s'en fichait. Mais au moment où il aperçu Alexeï Volckov, l'homme qui l'avait piégé cinq ans auparavant, fils de Bogdan Volckov, patron du KGB, parler à Natasha, il avait commencé à avoir des doutes. Et si son appel n'était pas venu d'un mafieux mais de Bogdan ? Ou peut-être que si le mafieux avait peu d'informations, c'était parce que Natasha était espionne. Malgré toutes ces interrogations, la jeune femme était restée sa cible, jusqu'au moment où Alexeï braqua Natasha d'un revolver. Alors, au dernier moment, il devia son arme et pressa la détente... Il avait sauvé sa cible.
Le goût métallique, froid, du liquide carmin qui s'échappait de sa bouche et de ses nombreuses blessures rappela à Clint qu'il était encore en vie.
Il se força à ouvrir les yeux. L'absence de dix minutes des trois russes intriguait Clint. Il se mit à observer son environnement. Les murs étaient tous à dix mètres de lui, le plafond était très haut. Cela ressemblait fort à une usine désaffectée. Les chaînes qui liaient ses poignets étaient beaucoup trop épaisses pour être brisées même avec un outil.
La porte devant lui se trouvait, elle, à plus de 15 mètres. La lumière était quasiment inexistante. Seule un filet de lumière passait par le dessous de la porte et une faible ampoule, créait une aura au dessus de lui.
En levant la tête il remarqua quelque chose. La chaîne ne contenait aucun cadenas au niveau de la poutre en acier à laquelle elle était attachée, elle était seulement enroulée, de plus, ce n'était pas la chaîne en elle même qui retenait les poignets de Clint liés. Des menottes lui avait était mises. La chaîne ne passait que sous la courte chaînette des menottes pour retenir les bras du kidnappé en l'air.
Cette position faisait perdre de plus en plus l'usage de ses bras à Clint, le sang n'y parvenait plus.
Son temps était compté s'il voulait agir. Sans oublier que les trois ravisseurs pouvaient revenir à tout moment.
Il attrapa alors la chaîne de sa main droite et commença à de hisser. Puis sa main gauche...
Malheureusement, en bonne santé, il l'aurait fait assez facilement, mais dans son état, cela s'avérait impossible.
Soudain, il entendit des pas. Le bruit de la chaîne avait dû les alarmer.
Lorsque Vladimir, entra, il compris que ce n'était pas là chaîne mais un appel téléphonique qui l'avait fait entrer. Sûrement l'ordre de Bogdan, de voir s'il était encore en vie.

- Togda SSHA . Kak vy ? (Alors l'américain. Comment vas-tu ?) Declara Vlad en posant son téléphone et sur une table qui se trouvait derrière Clint.

Ce dernier le regardait avec dédain et colère.

- O! Ochen' strashno . Il lui tendit un verre sous la bouche. Vot, vypey . Vy ne dolzhny poddavat'sya vashinkh travm do priyezda Natal'ya. Il ricana. (Oh ! Très effrayant. Tiens, bois. Il ne faudrait pas que tu succombe à tes blessures avant l'arrivée de Nathalia)

Clint but quelques gorgées. Il lui fit comprendre qu'il avait quelque chose à lui dire. Le russe s'approcha. Clint lui cracha à la figure. L'homme s'essuya le visage et frappa l'American.

- Les américains sont loin d'être les héros que la société veut le faire croire. Les russes ne sont pas toujours les monstre que les gens pensent. Mais vous. Vous n'êtes même pas digne d'être appelé "homme". Déclara Clint.

- Écoutes moi bien, sale yankis. Quand ta petite amie viendra te sauver, elle mourra. Elle paiera ce qu'elle a fait, et toi tu la verras expirer son dernier soupir. Avant de mourir à ton tour.

- Je me fiche de Natasha.

- Très bien. Alors tu ne ressentiras rien au moment où on la torturera.

L'homme parti et claqua la porte. Sans le téléphone.
Soudain, ce dernier, vibra.

The beginning : BudapestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant