Chapitre Three

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(PDV Thomas)

Je suivis Aris à travers la bouche d'aération. A chaque pas que je faisais à quatre-pattes, je me demandais pourquoi je l'avais suivit. Qu'est-ce que je foutais là au juste ? J'ignorais comment j'en étais arrivé là, mais je me contentais de lui suivre, en soupirant. Au bout d'un moment, j'interpellais mon guide.
     - Sérieux, où tu m'emmènes ?
     - Viens, faut pas qu'on les loupe.
     Je ne comprenais rien. De qui parlait-il ? Alors que je l'avais perdu de vue, je le retrouvais, plus loin dans un autre conduit, penché au dessus d'une grille. Il me fit signe de venir. Je lâchais un nouveau soupire, avant de m'avancer vers lui. Je regardais au dessus de la grille, comme lui, ne voyant qu'un couloir vide. Quand soudain, une scientifique que j'avais déjà vue s'avança dans le couloir. Elle parlait avec quelqu'un : des hommes emmenaient deux chariots. Un draps recouvraient deux corps inanimés, avec un écran qui diagnostiquait chacun d'eux. Une porte s'ouvrit, et ils emmenèrent les corps à l'intérieur. Perplexe, je relevais la tête vers Aris, attendant des réponses. Il exprima le même regard que moi, à l'exception près d'une étincelle de déjà vu.
     - Qu'est-ce qu'ils font des corps là-dedans ? demandai-je,
     - J'en sais trop rien. Ce que je sais, c'est qu'ils apportent de nouveau corps chaque soir, à la même heure. Ils sont réglé comme une horloge,
     - Chaque soir ?
     - Oui. Et quand ils entrent, ils ressortent pas, crois-moi.
     Je baissais les yeux vers la porte qui s'était refermée. Une question me tracassait.
     - Pourquoi tu m'as montré ça ?
     - Parce que toi, les autres t'écouteront peut-être. Lena a été emmenée après la cafétéria, on sait pas où elle est. Elle n'est toujours pas revenu,
     - Quoi ? m'exclamai-je à voix basse,
     - Oui, et je sais que tu sais comme moi qu'il se passe des trucs pas nets. Toi, c'est ton amie qui a été emmenée, comme Lena. Je veux juste la revoir.
     Aris me paraissait très inquiet pour Lena. Je me reconnaissais en lui.
     - D'habitude, on peut communiquer par télépathie. Mais là, je ne l'entends plus...
     - Par quoi ? demandai-je comme si j'avais mal entendu,
     - Par télépathie. J'entends ses pensées quand elles me sont adressées, et elle entend les miennes.
     J'avais du mal à croire que lui aussi pouvait communiqué avec elle. A vrai dire, moi aussi j'y étais arrivé, avec Teresa.
     - Tu m'entends ?
     La voix d'Aris résonna dans ma tête comme lorsque l'on tambourine sur une caisse claire. Alors est-ce que lui aussi le pouvait comme je le pouvais avec Teresa ?
     - O-Oui, répondis-je en me concentrant, tu le peux toi aussi ?
     - Comme tu viens de le remarquer, petit intellectuel. Ce sera plus facile pour communiquer. Mais maintenant, il faut qu'on sauve nos amies.
     Une question me tracassait : pourquoi Aris, Teresa et moi pouvions communiquer par télépathie et pas les autres ? Y'avait-il un lien entre nous trois ? Étrangement, j'y aurais mit ma main à couper. Mais nous avions une autre mission : il fallait qu'on entre dans cette mystérieuse salle. J'avais peur d'y découvrir Teresa et Lena. Il ne fallait surtout pas que Newt soit au courant. Sinon, je sais qu'il serait capable de faire une bêtise. A présent, c'était entre mes mains et celles d'Aris.

J'étais rentré au dortoir. Les blocards m'avaient dévisagés des pieds à la tête, comme si ils s'attendaient à ce que je leur ramène quelque chose, ou quelque chose comme ça. Pourtant je n'avais rien a leur dire. En fait, si, je voulais tout leur raconter, mais il fallait attendre. Principalement à cause de Teresa, si elle était parmi les victimes (ce que je n'espérais pas) et aussi de Lena. Minho, cependant, insista pour que je leur parle de quelque chose.
     - Pourquoi tu ne dis rien Tommy ?
     - Parce qu'il n'y a rien a dire, répondis-je,
     - Bien sur. Et qu'est-ce que tu es allé faire avec l'autre tocard alors ? Ah non en fait ne me dis rien, je préfère pas savoir,
     - Tant mieux, il vaut mieux pas que tu saches.
J'ignorais si j'en avais trop dit où si j'étais rentré dans son jeu.
     - C'est ce que je pensais. Bon allez les tocards, extinction des feux ! beugla l'asiatique.
     Je m'allongeait dans mon lit, la couverte sur moi, et fermait les yeux.

***

     - Thomas ? Thomas, tu m'entends ? Thomas !
     Je sur saurais en reconnaissant cette voix. C'était celle de Lena ! Était-ce un rêve ? Pourtant...
     - Thomas, je sais que tu m'entends, alors s'il-te-plait réponds-moi !
    Mais comment arrivait-elle a me parler dans ma tête ? De la télépathie ? Pas impossible. Cependant, je me recouchais, mais la même voix résonnait dans ma tête. Il fallait que je me concentre.
     - Thomas ? Alors Tom, parles, s'il-te-plait, c'est important !
     - Lena ?
     - Oh Dieu tu m'entends !
     - Qu'est-ce que tu fous dans ma tête ?
     - Je suis pas dans ta tête, tocard, c'est que ma voix.
     - Donc t'es dans ma tête. Comment tu fais ça ? Non en fait on s'en fout, dis-moi tu es !
     - Je ne sais pas Tom, ils m'ont emmener dans une chambre comme dans un hôpital. Je peux pas sortir, ils gardent la porte.
     - Et Teresa ? Elle est avec toi ?
     - Oui, on est dans la même chambre. Et vous vous êtes ?
     - Dans un dortoir bien glauque.
     - Vous me manquez les blocards...
     - Toi aussi tu nous manques. Si Teresa est à côté de toi, dis-lui que... Qu'elle me manque beaucoup,
     - Promis Tommy, je fais passer. Il faut que je te laisse, ils reviennent nous voir,
     - Non Lena, attends !
     Trop tard. Je ne l'entendais plus. Comment avais-je réussi a communiquer avec elle comme ça ? Le calme me gagnait : mes amies étaient en vie, dans, j'imagine, le même bâtiment que nous. Il fallait que je les revois. Mais comment ?
     - Eh Thomas, ça va ?
     C'était Newt.
     - Pourquoi t'arrêtais pas de bouger là ?
     Mon ami se trouvait juste au dessus de moi, il était donc normal qu'il m'ait entendu bouger.
     - Pour rien, mentai-je, j'ai le sommeil agité.
     - Tu crois qu'elles vont bien ?
     - Quoi ?
     - Les filles. Teresa et Lena.
     - Ah ! Oui, j'en suis sur. Ne t'en fais pas pour elles, elles vont se débrouiller.
     - J'aurais aimé être un peu seul avec Lena, pour qu'on parle un peu.
     - T'inquiète pas, je suis sur que vous en aurez l'occasion. En attendant, faut qu'on dorme.
     - Ouais t'as raison. Bonne nuit Tommy.
     - Bonne nuit.

Le Labyrinthe III: La sauveras-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant