Chapitre Nine

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(PDV Thomas)

J'étais encore plus stressé
     - C'est Janson, vite ! Tous dans le conduit d'aération ! chuchotai-je. Aris, emmène-les, je vais essayer de les retenir !
     - Tommy, fais pas le con, me lança Minho en disparaissant sous le lit.
     - Vous en fait pas pour moi.
     J'étais déterminé à retenir le WICKED. Alors je me jetais contre la porte pour essayer de repousser mes attaquants. J'attendis que tous mes amis se soient faufilés dans le conduit. Une fois qu'eux furent en sécurité, je décidais de lâcher la porte. Mais je devais bien calculer mon coup. Trois, deux, un... Je me jetais au sol, en glissant sur le carrelage de la chambre pour finalement finir sous le lit. Un coup d'œil en direction de la porte, tandis que Janson n'avait plus qu'à donner un coup pour entrer. Je me faufilais à mon tour dans le conduit, en essayant de remettre la grille en place. Pas le temps. Ils étaient déjà là. Alors ni une ni deux, je me couchais à plat ventre, et je rampais tel un militaire sous un toit de barbelé électrique. Tout à coup, je sentis quelqu'un m'empoigner la cheville. Le gros baraqué à qui j'avais piqué la carte m'a attrapé ! Et il n'était pas très content... Je lui envoyais un puissant coup de pied dans la figure, et il me lâcha avec un grognement mécontent. J'en profitais pour continuer ma route aussi rapidement.
     - Patron, ils s'échappent par les conduits d'aération !! cria l'autre type.
     - Mais rattrapez-les, merde !! s'écria Janson, hors de lui.

     J'avais enfin rattrapé les autres. Nous sommes sortis par un conduit au hasard (pas totalement si Aris les avait guidés), et nous étions dans un couloir pour l'instant vide. Soudain, une alarme bruyante retentit dans tout le bâtiment, et l'ampoule rouge en haut du mur se mit à tourner et clignote rapidement.
     - Maintenant, tout le campus est au courant, au moins, précise Minho.
     - Allez les tocards, on perd pas de temps, on y va, on y va ! s'exclame Newt en nous faisant signe de courir.
     -  Allez-y sans moi les gars, j'ai un truc à faire avant, intervient Aris en se dirigeant de nouveau dans le conduit.
     - Où tu vas ? demandai-je.
     - Il faut que j'aille chercher Yang Lee. Et vous voulez sortir ? Alors faites-moi confiance.
     - Je t'accompagne, dit Winston en le suivit dans la bouche d'aération.
     - Ok, revenez vite alors, dis-je.
     - Et Thomas, retrouvez Teresa et Lena.
     - Promis.
     A ces mots, ils disparurent dans le conduit, et les blocards et moi continuons notre promenade de santé.

     Nous courions déjà depuis dix minutes, et nous avions l'impression de tourner en rond. Les couloirs étaient tous les mêmes, et nos repères nous abandonnaient petit à petit. Mais soudain, au détour d'un couloir, Newt faillit heurter une femme à l'air un peu asiatique. Elle était habillée d'une blouse blanche, et sur sa poitrine il y avait le logo du WICKED, avec son nom juste en dessous : Victoria. Nous étions aussi surpris qu'elle, quand derrière nous une grosse voix masculine se fit entendre. Nous nous précipitions avec la femme de l'autre côté du mur pour être protégés. L'homme se rapprochait... Quand Minho lui sauta dessus et l'envoya valdinguer dans le mur avec une force que je ne connaissais pas chez mon ami. Il lui arracha son arme et lui tira dessus sans hésiter. Ce n'étaient pas des balles, mais des filets de gerbes électriques. Le garde était complètement sonné. Aussitôt, nous nous retournions vers notre prisonnière. Elle pouvait nous mener jusqu'à nos amies. Alors Minho lui planta l'arme dans le creux du dos et lui ordonna d'avancer. Nous les suivions de chaque côté.

     La femme nous conduisit jusqu'à une porte qu'elle ouvrit avec son badge. A l'intérieur, il y avait des médecins, des lits d'hôpitaux et autre matériel médical. Minho ordonna aux personnes de ne faire aucun geste, sans quoi il tirerait. Les médecins et les infirmières s'écartèrent, tandis que Newt et moi nous précipitions vers un rideau que nous repoussions sur le côté. Et a ce moment-là, je cru que mon coeur allait sortir de ma poitrine : je n'avais jamais été aussi heureux de les revoir en vie. Lena et Teresa dormaient à poing fermé sur les deux lits qui nous faisaient face, l'une derrière l'autre. Newt se précipita sur Lena, et moi je tentais de réveiller Teresa. Je la secoua légèrement en l'appelant par son prénom. Elle remua les paupières, avant d'entrouvrir ses yeux ; dès qu'elle m'aperçus, son visage se crispa en une expression d'étonnement, mais sans marque de joie. Lena regarda Newt en tentant de bafouiller quelque chose. Elle aussi ne semblait pas si heureuse que ça de nous revoir.
     - Tom, Newt, faut pas traîner ici, nous lança Minho. Janson a envoyé des renforts. Ils ne vont pas tarder.
     - Teresa, viens, il faut partir, lui disai-je en l'aidant à se lever.
     - Thomas qu'est-ce qui se passe ? me demanda-t-elle. Pourquoi vous êtes là ?
     - On vous racontera tout une fois qu'on sera à l'abri, promis, répondit Newt à ma place.
     Lena n'avait rien dit depuis qu'elle s'était réveillée, j'espérais qu'elle allait bien et qu'ils ne lui avaient rien fait. Mais pour l'instant, nous devions sortir. Alors aussitôt, j'empoignais le tabouret à roulettes qui se trouvait à côté de moi, et je le fracassais plusieurs fois contre la vitre en verre qui était un raccourci vers un couloir qui devait mener au hangar principal, et donc vers la sortir. Newt m'imita, et nous réussissions enfin à briser la vitre. Teresa se lèva, et Newt aida Lena à se tenir debout. Elle ne semblait plus la même, elle avait l'air fatiguée, figée ou pétrifiée, comme si elle voyait des fantômes. Je sautais de l'autre côté de la vitre, et Minho aida Teresa à passer. Je la rattrapais dans mes bras, et la posais au sol. Poêle-à-frire soutenait Newt pour faire passer Lena, que je rattrapais également.
     - Lena, suis Teresa. Fais nous confiance, tout va bien se passer, on va sortir d'ici, et on sera enfin en sécurité, lui disais-je.
     - Tu ne sais pas ce que tu fais Thomas, me répondit-t-elle avant de rejoindre Teresa.
     Poêle-à-frire, Minho et Newt sautèrent par dessus le rebord du muret qui soutenait la vitre et me rejoignirent. Nous courions avec les filles à travers le couloir. Mais au bout, une porte imposante nous fit face ; nous nous précipitions contre elle, mais rien à faire, elle ne s'ouvrait pas. Soudain, une voix masculine derrière nous m'interpella.
     - Thomas, rendez vous immédiatement, me cria Janson.
     Cette fois nous étions piégés. Mais que font Aris et Winston ?...

Le Labyrinthe III: La sauveras-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant