Chapitre Ten

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(PDV Newt)

Janson avançait vers nous, d'un pas assuré, suivit par ses hommes qui nous pointaient du bout de leurs armes. Thomas nous jeta un regard inquiet, stressé, avant de regarder Teresa et Lena. Cette dernière commençait a retrouver une mine normale, moins fatiguée, avec une expression du visage que je connaissais, celle de la vraie Lena.
Minho balança son arme à Thomas qui la pointa vers Janson. Celui-ci s'arrêta net et leva les bras a moitié de chaque côté pour stopper ses gardes.
- Thomas, ça ne sert à rien de fuir, nous sommes de votre côté, nous lançait l'homme au visage de rat.
- Fermez-la ! Cette fois ça ne marche pas, criait Thomas.
- Dehors, c'est un désert aride, vous ne tiendrez pas deux jours ! Et quand bien même vous survivez, les Fondus vous tueraient dans votre sommeil !
Soudain, derrière nous, la porte s'ouvrit, et Aris, Yang Lee et Winston apparurent de l'autre côté.
- Dépêchez-vous ! ordonna Yang Lee.
Nous les rejoignons, et Aris prit Lena dans ses bras. Celle-ci se retourna subitement et cria à Thomas :
- Viens Tom, viens !! Cours, et ne te retourne pas !!
A ces mots, le blocard lui jeta un regard furtif, jeta son arme à terre, et s'élança vers nous, tandis que Janson hurlait dans son talkie-walkie :
- Fermez la porte, vite !!
Thomas courut aussi vite qu'il pût, et, alors que la porte se refermait presque entièrement, il tenta sa chance : il se jeta au sol, glissa, et passa de justesse avant que la porte ne se referme complètement. Janson, qui avait ordonné à ses hommes de ne pas tirer, se jeta contre la porte, furieux. Aris planta un bâton en métal dans le code, et Thomas, qui colla sa main contre la vitre, laissa un magnifique doigt d'honneur à Janson et ses hommes. On l'entendait à peine, mais je crois bien que Janson rageait :
- Espèce de petit enfoiré..., lança-t-il à Thomas, les dents serrées, et le regard plein d'éclairs.
- Cette fois, c'est nous qui menons la partie, Janson, répondit Thomas.

Tommy nous entraina avec lui dans une course à travers le hangar, où, bien heureusement, il y n'avait aucun garde. Aris se jeta sur le code de la dernière porte qu'il nous restait à franchir, bidouilla quelques chiffre, et l'obstacle s'ouvrit. Devant nos yeux, le vent soufflait très fort, il faisait nuit, et le sable recouvrait le paysage.
- Vite, magnez-vous !! cria Minho, on se casse !
Aussitôt, tout le monde se mit à détaler dehors, comme des lapins, à travers le désert. Beaucoup plus haut, nous nous réfugions derrière une dune de sable. D'ici, nous avons vu des quads sortirent du hangar : Janson a lancé ses chiens de garde sur nous, et il était hors de question qu'il nous trouve.

Thomas fit deux pas en arrière, et trébucha dans la sable en tombant en faisant des tonneaux. Tous se précipitèrent sur lui.
- Ça va ?! s'exclama Teresa la première.
- Ça va, ça va...
- Poussez-vous, laissez-le respirer, intervint Minho en tendant une main à Thomas.
Celui-ci se releva comme il put. Aris nous interpella soudainement :
- Eh ! Regardez !
Il faisait nuit noir, mais les projecteurs du Sanctuaire laissait une lueur faible qui s'étendait dans le désert, ce qui nous permit de découvrir quelques mètres plus bas une sorte de dôme de hangar.

Thomas avança le premier, puis descendit. Il essaya de ne pas chuter une nouvelle fois en se stabilisant sur le sable avec ses bras, atteignit le dôme. Il dégagea le sable qui le recouvrait et découvrit une grande rangée de vitres. Poêle-à-frire arriva et cassa directement une vitre. Teresa attrapa le bras de Thomas, et lui murmura des paroles peu compréhensibles. Je crois qu'elle a dit quelque chose comme :
- Thomas, tu es sûr de ce que tu fais ?
- Absolument.
- Il faudra qu'on est une petite discution tous les deux.
- Quand on sera en sécurité.
Sur ces mots, il entra dans le dôme.

Nous l'avons suivit. Et nous sommes arrivé à l'intérieur d'un grand hangar sombre et poussiéreux. Un peu partout il y avait des fauteuils en mauvais état, des lampes cassées, des télés poussiéreuses, des matelas crevés et d'autres petits objets cachés sous les décombres. Ça sentait très mauvais. L'air était infect, ça puait le rat mort, ou quelque chose comme ça. Thomas avançait sereinement, mais soudain, Aris l'arrêta.
- Et maintenant ?
Tommy se tourna vers lui et le dévisagea comme si il n'avait pas comprit la question.
- Et maintenant ? reprit Aris. Qu'est-ce qu'on va faire ? Tu as un plan, Thomas ?
Celui-ci nous regarda tous. Il ne savait pas quoi dire. Il tituba quelques secondes, ouvrant légèrement et fermant la bouche. Je connaissais cet attitude. Thomas n'avait pas d'idées. Mais on ne pouvait pas lui en vouloir.
- Pourquoi tu lui demandes ? intervint subitement Lena. Il nous a déjà sorti des griffes du WICKED, ça ne te suffit pas ?
- Aris à raison Lena, répondit Yang Lee. On est bien contents d'être sortis, en vie, mais maintenant on va faire quoi ?
- Pourquoi ce serait toujours à lui de trouver des solutions ? continua Lena en fronçant les sourcils pour défendre Thomas.
- Arrêtez, c'est bon, je peux parler ? les coupa brutalement Tommy.
Tous se turent et le regardèrent.
- D'abord on essaie de trouver des fringues. Puis des sacs, des lampes, de la bouffe, de l'eau et tout ce qui peut servir. Après on verra.
- OK et après ? J'veux pas crever ici, dit Winston.
- Bon c'est fini oui ?! cria Minho.
Plus un mot. Heureusement qu'il est intervenu, sinon je l'aurais fait à sa place.
- On crèvera pas ici, c'est moi qui vous le dit, continua l'asiatique. Ni dehors. On en est pas encore là. On est arrivé jusqu'ici ensemble, on continuera ensemble, et si quand même on doit crever, alors on crèvera ensemble. Pigé ? Maintenant, vous faites ce qu'a dit l'autre tocard.
Minho fut le premier à s'avancer. Il tapota l'épaule de Thomas en passant à côté de lui et lui dit :
- Prends pas mon discours pour un compliment, tocard. J'essaie juste d'éviter les désertions des troupes.
- T'inquiète, sourit Thomas.
Tous s'éparpillèrent dans le hangar à la recherche d'affaires utiles. Pourvu que tout se passe bien.

Le Labyrinthe III: La sauveras-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant