Le Labyrinthe III: La sauveras-tu ?

Chapitre Four

(PDV Narrateur)

       Il a 11 ans. Il ne sait pas comment il peut en être aussi sûr, mais il le sait. Il est dans une petite salle, meublée avec seulement une table et cinq chaises. Sur trois des chaises, en face et à côté de lui, il y a deux filles et un garcon. Les deux sont brunes, et le garçon est blond-brun. Il ressemble fortement a Aris. Et l'une des filles, c'est forcément Teresa. L'autre il ne la connait pas. Tous quatre se regardent, avec une grande sérénité. Le calme est présent dans toute la salle. Soudain, on entend un déverrouillage de porte par carte, et la porte métallique s'ouvre. Une femme blonde entre dans la pièce, et les regarde un par un, le sourire aux lèvres. Elle tient un gros dossier entre sa poitrine et son bras. Elle s'approche, s'assoit et pose le dossier sur la table.
     - Bien, dit-elle subitement,
     - Vous êtes qui ? demande Thomas (il ressent ses lèvres bouger, cependant ce n'est pas vraiment lui qui parle, c'est le Thomas d'avant),
     - Ça n'a pas d'importance. L'importance c'est qui vous vous êtes. Thomas, tu connais Teresa, il me semble. Je te présente Aris, et Rachel.
     Les quatre jeunes gens se regardent. Visiblement, Aris et Rachel se connaissent déjà. Thomas et Teresa aussi. La femme poursuit :
     - Vous avez tous les quatre 11 ans il me semble, et cela fait quelques années que vous êtes ici, n'est-ce pas ? Aujourd'hui je vous ai convoqué pour que vous appreniez a vous servir d'un don,
     - Un don ? répète Rachel,
     - Oui. Celui de communiquer entre vous, par télépathie,
     - Par quoi ? s'exclame Aris,
     - Télépathie. Teresa, tu leur montre ?
     La femme se tourne vers Teresa et lui sourie. Quant à la jeune femme, elle regarde Thomas dans les yeux.
     - Thomas ?
Thomas n'en est pas sur, mais il croit avoir entendu la voix de son amie dans sa tête.
     - Qu'est-ce que...,
     - Concentres-toi, coupe Teresa,
     - Mais me concentrer sur quoi ?
     - Thomas, arrêtes de parler, et essaie de me dire quelque chose par la pensée,
     - Sors de ma tête Teresa, c'est flippant...
     - Fais-le !
     - Non !
     - Allez Thomas, tu dois le faire !
     - Non !!

*****

     Thomas se réveilla en sursaut. Était-ce un rêve ? Un souvenir ? Il n'en avait aucune idée. Il regarda autour de lui : les blocards dormaient à poing fermé. Poêle-à-frire se tortillait un peu, puis se retourna, dos à Thomas. Celui-ci posa son regard sur la porte. Pendant une seconde, il a cru voir le reflet de Teresa dessus. Il passa la main sur son visage et se frotta les yeux. Alors il savait depuis longtemps communiquer par la pensée avec Teresa ? A ce propos, il voudrait bien la contacter... Alors il se concentra, plissa les yeux et se calma.
     - Teresa ?
     Pas de réponse. Il retenta.
     - Teresa, tu es là ?
     Toujours aucun signe de sa part. Mais il n'abandonna pas.
     - Teresa, s'il-te-plait, réponds-moi...
     - Thomas ?
     Il faillit crier de joie en entendant sa voix résonner dans sa tête.
     - Ah tu m'entends ! Comment tu vas ?
     - Thomas, qu'est-ce qui se passe ? Où je suis ?
     - J'en sais rien. Lena m'a dit peu de chose.
     - Lena ? Elle n'est pas avec vous ?
     - Quoi ? Mais non elle était avec toi !
     - Je viens de me réveiller, et je suis seule, Tom !
     - Hein mais non !
     - J'te dis que si.
     Lena n'était plus avec elle ? Là, il y avait un gros, gros problème.
     - Attends, la porte s'ouvre. J'te recontacte,
     - Non attends !
     Encore une fois, trop tard. Mais quelle était cette manie de le laisser toujours en plan de cette manière là ? Il devenait de plus en plus inquiet au sujet des filles. Que se passait-il pour elle ? Si seulement il pouvait les rejoindre et les sortir de là... S'il pouvait sortir les blocards et lui-même, ce serait déjà pas mal ! Cependant, ils étaient piégés dans un endroit qui leur était totalement inconnu, avec des gens totalement inconnu. Et ses doutes commençaient a prendre le dessus au sujet de ces gens. Surtout sur ce mystérieux Janson.
     - Tom ? Tu es toujours là ?
     Teresa était de retour.
     - Tom, Lena est revenue, elle va bien, enfin je crois.
     - Dis-lui de me parler,
     - J'essaie, mais elle ne m'a pas adresser la parole, je ne sais pas ce qu'elle a, elle est... Bizarre.
     - Essaie de lui parler, secoue-la, je sais pas moi ! C'est inquiétant !
     - Eh oh Thomas, t'es pas le seul à t'inquiétier pour elle, ok ?
     - Oui, pardon, excuses-moi. Bon, préviens-moi s'il y a du nouveau.
     - T'en fais pas.
     A ces paroles, Thomas ne perçut plus sa présence. Elle devait avoir rompu le contact. Mais qu'avaient-il fait à Lena ? Pour résumer, ils l'avaient emmener quelque part, pour lui faire quelque chose, et elle était revenue avec un comportement étrange. Encore une raison de plus pour ne rien dire à Newt, ni même aux autres...

     Le lendemain matin, du moins quelques heures après sa dernière communication avec Teresa, Thomas ouvrit lentement les yeux. Il ne s'étira pas, se leva d'un bond en voyant tous les blocards agglutinés devant la porte d'entrée. Ils attendaient qu'on leur ouvre.
     - Ah, la belle au bois dormant est enfin réveillé ? lança Minho avec le même sarcasme habituel, la princesse charmante serait-elle dans le coup ?
      - Quelqu'un va venir nous chercher au moins ? demanda Thomas comme si il n'avait rien entendu,
      - Merci pour le vent, mec, souffla Minho,
      - On sait pas, continua Newt, tout ce qu'on sait, c'est que ça fait une demi-heure qu'on attend comme des cons devant cette foutue porte,
     - Isaac Newton, vous êtes un gentleman vulgaire, pouffa à nouveau Minho,
     - J'ai jamais été un gentleman, sache-le, pesta le concerné,
     - Bon, vous pouvez vous la fermer cinq minutes ? coupa Thomas qui commençait a prendre une migraine épouvantable,
     - Ça va, ça va les gars, intervint Winston à son tour.
Le silence s'installa entre les blocards, qui attendaient impatiemment qu'on leur ouvre pour aller déjeuner. Ils espéraient ne pas attendre trop longtemps, pour être sûr de ne pas s'être retrouver piégés dans cette chambre...