Tome 1 Partie 8

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Je regarde l'heure. 6h30.
- Les filles, qu'est-ce que vous faites à cette heure la d'habitude?

- euh, ça dépend. Mais la plupart du temps, Noé dessine, Estelle écrit et moi, je joue de la flûte. C'est ma grand-mère qui me l'avait donnée quand j'étais jeune.

- Oh mais j'suis curieuse, vous me montrez votre art??

Elles se sont regardées 2 secondes puis on acquiescé. Noémy avait rapidement sorti un paquet de feuilles de papier et me les a tendues. Dessus figuraient plusieurs dessins tristes. Soit qu'elle dessinait quelqu'un en train de pleurer, soit que l'image était question d'un décor triste ou gris. Cependant...
- C'est... C'est... C'est magnifique Noémy! Tu es clairement une artiste dans l'âme! Vraiment... Je n'ai aucun mot pour décrire cette beauté!

- En plus elle a seulement un crayon à mine et c'est aussi beau! (Rose)

- Ta gueule Rose... Merci Lau (Noémy)

- Pourquoi ta gueule Rose?? (Moi)

- Oh c'est juste que Noé dit qu'elle est pas si bonne que ça et que ses dessins n'ont rien de spécial. (Rose)

- Mais c'est n'importe quoi! No c'est sérieux tout ça? (Moi)

- Bah... Oui... J'veux dire...

- Il n'y a pas de "j'veux dire" qui tienne. Ta envie de voir mes talents en dessin?

- Bien sûr!!!

Elle m'a rapidement tendu une feuille de papier vierge ainsi que son crayon. J'ai commencé à dessiner un bonhomme allumette vite fait, tout moche.
- voilà mes talents en dessin

- quelle beauté! Ça mérite d'aller au musée d'arts contemporain!

- pfff arrête de te moquer de moi

- en plus dans le musée d'arts contemporain y a pratiquement juste de la m****.

- Estelle a trop raison!

Rose et elle ont commencé à rire. Je les coupe :
- vous êtes méchantes!

Puis me joint à elles
- mais sérieusement No, t'es vraiment bonne

- merci, je dessine la tristesse.

- de rien, maintenant Estelle ou Rose?

Estelle a aussi sorti du papier, me l'a rendu et dit :
- bah moi, j'écris la tristesse.

- ah ouais? Pourtant tu me paraissait si joviale et positive, souriante...

- wow, wow merci ! En fait, pour avoir ces qualités, je me dois de me débarrasser de ma tristesse. Pour ce faire, j'écris. J'écris quand je suis triste. Tu peux lire..

J'ai regardé une des feuilles et commencé à lire.

*[...] Pendant que je suis couchée, on pense que je dors, mais je pleure.

Mon lit se rempli de larmes et mon coussin deviens trempé.

Ils ne se doutent de rien, la vie continue, qu'ils disent.

Moi, je bug. Et je dois déverser des larmes pour essayer de surpasser ce bug.

Pleurer en silence, passer des nuits blanches à pleurer, à verser toutes les larmes de mon corps.

Inonder ma chambre tandis qu'on ne remarque pas à quel point je suis affectée.

J'ai senti une balle de fusil atterrir pile sur mon coeur.

D'un jour a l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant