Et si...

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Lorsque je me leva le lendemain matin, Minho était déjà partit dans le labyrinthe et tout le monde avait commencé son travail. Je mis mes chaussures en baillant et me dirigea vers la cabane qui faisait office de cantine. Frypan était déjà en train de préparer à manger pour ce midi.

- Hey Fry! m'exclamais-je en l'apercevant.

- Hey princesse! répliqua-t-il.

Depuis que Minho m'avait donné de surnom, beaucoup de garçons, ceux qui m'appréciaient, m'appellaient de la même manière.

- Tu n'aurais pas un p'tit bol de chocolat chaud pour moi s'il te plaît? demandais-je en faisant ma tête de chien battu, alors que le petit-déjeuner était fini depuis longtemps.

- J'ai même des tartines si tu veux! me proposa-t-il en retournant à l'intérieur de la cabane.

Je lui fis un grand sourire et récupéra ce qu'il m'avait préparé afin de m'installer à table. De là, je pouvais observé le monde qui m'entourait: Les batisseurs construisant une cabane, les sarcleurs plantant des tomates, les torcheurs nettoyant le sol...

Lorsque j'eus finis mon petit-déjeuner, je remis ma vaisselle à Fry et me dirigea vers l'infirmerie dans laquelle j'allais travaillé toute la journée. Je salua Clint et Jeff et commança à ranger un tas de produits dans l'armoire mise à la disposition des medjacks, lorsqu'un jeune homme du nom de Brad, trancheur, apparut avec un air catastrophé sur le visage.

- Il y a Winston qui s'est blessé avec un couteau! s'exclama-t-il.

D'un commun accord, Clint et Jeff prirent de quoi le soingner et s'en allèrent à la suite de Brad, me laissant la garde de l'infirmerie.

Je repris alors ce que j'étais en train de faire lorsque je sentis quelqu'un m'observer. Je me retourna brusquement et découvrit Gally à l'entrée de la cabane, un torchon plein de sang enroulé autour de sa main gauche.

- Qu'est ce que tu veux? demandais-je avec mépris.

Il ricana et s'avança vers moi.

- Makheureusement, je n'ai pas eu d'autres choix que de venir.

J'haussa un sourcils, attendant qu'il continue.

- Je me suis enfoucé un clou dans la paume, expliqua-t-il en enlevant le torchon.

Je soupira et lui montra le lit, sur lequel il prit place. Je partit ensuite chercher du desinfectant, des compresses, un pansement, du fil et une aiguille. Je retourna près de lui et versa du désinfectent sur une compresse que j'appliqua ensuite sur sa blessure. Il eut un gémissement de douleur, ce qui me fit sourire narquoisement. J'enfila ensuite le fil dans l'aiguille et commença à le recondre. Cela se voyait qu'il avait mal et j'en étais très contente, sans pour autant le montrer ouvertement. Pour finir, je lui mis le pansement.

- Il faudra que tu viennes tous les matins pendant deux semaines afin de changer le pansement, expliquais-je en rangeant mon matériel.

Celui-ci acquièça et alors que je me retournais vers lui, j'eus un mouvement de recul. Il se trouvait à seulement quelques centimètres de moi. Il me dominait de toute sa hauteur. Mon coeur se mit à battre plus vite que la normal et je commença à avoir les mains mointes. Je n'étais pas du genre craintive mais il fallait bien avouer que Gally me faisait peur à cet instant. Son regard était dur, froid, sans sentiments. Il me faisait froid dans le dos.

- Tu.. tu...v...veux quelque chose d'...d'autre? bégayais-je.

Il eut un sourire malveillant en voyant mon bégaiement. Il s'approcha encore plus de moi et se pencha afin que sa bouche se retrouve à quelques millimètres de mon oreille.

- La prochaine fois que tu vas te plaindre à Newt, je te ferais vivre un véritable enfer, murmura-t-il au creux de mon oreille.

Mon souffle se coupa alors qu'il reprenait sa position initiale. Je n'aurais pas dû répliquer, je sais que je n'aurais pas dû mais je n'ai pas pu m'en empêcher.

- Et tu crois que c'est un baboin dans ton genre qui va me faire peur? crachais-je.

C'était rare mais certains souvenirs me revenaient, comme le nom des animaux par exemple. Ce n'était jamais des souvenir de ma vie d'avant mais c'était déjà mieux que rien.

Il eut un rictus et saisit mon avant-bras, le tordant. Je laissa échappé un coinement de douleur et un sourire apparut au coin de ses lèvres.

- Tu disais?

Je lui lança un regard noir. Malgrè moi, j'allais de nouveau répliquer mais je n'en eus pas l'occasion.

- Que se passe-t-il ici?

Je tourna si vivement la tête que mon cou craqua. Gally lâcha alors mon bras. Newt se tenant au niveau de l'entrée et nous regardait en fronçant les sourcils, ne comprenant pas la situation. Gally me lança alors un regard mauvais et se dirigea à grandes enjambée en debors de la cabane. Newt s'approcha de moi alors que je me massais distraitement l'avant-bras.

- ça va? demanda-t-il en voyant ma mine renfrognée.

Je m'obligea à lui faire un sourire rassurant.

- Oui merci! On a eut juste une petite... discussion.

Il hocha la tête mais je voyais bien dans son regard qu'il ne me croyait pas et qu'il savait que ce n'était pas une simple discussion.

- Surtout, n'hésite pas à venir me voir si tu as le mondre soucis d'accord? demanda-t-il en posant une de ses mains sur mon épaule.

J'eus un frisson à son contact et je secoua la tête de bas en haut. Il me fit un p'tit sourire et sortit à son tour de l'infirmerie. Je souffla de soulagement et me laissa tombé sur une chaise.

***

La fin de la journée était arrivée. Minho venait de revenir et s'était enfermé avec les autres coureur dans la salle des cartes. De mon côté, j'avais passé une très mauvaise journée, préocuppé par mon altercation avec Gally.

Cela ne faisait aucun doute qu'il ne voulait pas de moi au bloc, comme d'autres garçons d'ailleurs. J'avais envie de résister. J'avais envie de lutter contre lui. Mais je n'en avais pas la force...ou le courage.

Lorsque je quitta l'infirmerie, je me dirigea vers la forêt et m'y enfonça jusqu'à arrivé au lac. Je m'asseya alors de dos à un tron d'arbre et ferma les yeux, profitant de la lègère brise qui venait d'apparaître.

Je me sentais tellement mal ces temps-ci. Tout d'abord, j'avais été mal accueillis par certaines personnes lors de mon arrivée au bloc. Ensuite, on m'avait fait des crasses, humilié. Et maintenant, on me menaçait. Cela ne pouvait pas continué comme cela. A qui pouvais-je bien me confier? Minho? Il irait soit tout raconté à Newt et Alby, soit cassé la figure à Gally et je ne voulais pas d'une mauvais ambiance au bloc. Mais à part lui et Newt, je ne pouvais pas compter sur grand monde. Bien sûr, il y avait Fry, Winston, Clint, Jeff, Ben et d'autres blocards avec qui je m'entendais bien mais ce n'était pas la même chose. j'en avais marre de cette vie au bloc. Je ne me souvenais pas de mon ancienne vie mais elle me manquait quand même. Je me demandais souvent comment est-ce que je devais être. Sûrement pas bien différent de maintenent. Mais après tout, je n'avais peut-être même plus de parents. Tant de questions qui restaient sans réponses.

Et si je décidais de mette fin à ma souffrance? Et si je décidais je partir pour toujours au bloc? Et si je décidais que ma place n'était pas sur terre? Avec des "si", on pourrait refaire le monde. Je me souvenais de cette expression mais pas de la façon dont je l'avais entendue.

Je sortis alors un couteau, que j'avais piqué à Fry lors du repas du midi, de ma poche. Je regarda tout d'abord attentivement la lâme, mon coeur battant à tout rompre à la seule pensée de ce que j'allais faire. Je tendis alors mon avant-bras et appuya le couteau sur celui-ci, le sang commençant à couler.

Et si je décidais d'en finir avec cette vie?




Tome 1: La nouvelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant