Infirmerie

10K 457 203
                                    

Le réveil du lendemain fut assez difficile, étant donné la journée que j'avais passé. Minho était partit dans le labirynthe et je commençais ç petit-déjeuner lorsque Newt arriva et s'installa en face de moi.

- Sa va? demanda-t-il en piochant un bout de bacon dans mon assiette, sous mon regard noir.

- Oui mais tu sais que la nourriture est sacré pour moi? susurrais-je d'une voix doucereuse.

- Je sais! répondit-il en repiochant dans mon assiette avec un grand sourire.

Je leva les yeux aux ciels en soupirant.

- Tu n'a pas du travail qui t'attend? questionnais-je à mon tour.

- Si mais... je voulais te parler.

Je reposa ma fourchette dans mon assiette et l'interrogea du regard. Il se gratta la nuque, signe de sa gêne et me fixa droit dans les yeux.

- Minho m'a raconté ce qui s'est passé hier, finit-il par avouer.

Je bouillais interieurement à l'encontre de Minho. Je lui avais demandé de ne rien dire. J'avais juste l'impression d'être trahie. Je préféra faire l'ignorante.

- Je...je ne vois pas de quoi tu parles, bégayais-je.

Il me regarda en haussant les sourcils. Il savait que je mentais. J'avais l'impression qu'il pouvait lire en moi, comme dans un livre ouvert. Il connaissait mes forces et mes faiblesses, mes qualités et mes défauts et malheureusement pour moi, je mentais éxtrêmement mal.

- Tu mens très mal!

Est-ce qu'il lisait dans mes pensées en plus? Je soupira en mettant ma tête dans mes mains.

- C'est rien de grave, murmurais-je.

Il se pencha vers moi en me prenant les mains pour qu'il puisse me regarder droit dans les yeux. J'avais horreur de ça et il le savait. Je n'arrivais pas à bien cacher mes émotions et mes yeux étaient très éxpressifs. Toutes mes émotions se lisaient dans mon regard.

- C'est faux! Ce que Gally et les autres ont fait est grave. Tu aurais dû venir nous voir avec Alby, réprimanda-t-il.

- Mais si j'étais venu vous voir, il me l'aurait fait payer et cela aurait été encore pire, m'exclamais-je.

- Tu crois vraiment qu'on l'aurait laissé faire?

Il était sincère. Je m'en voulus de ne pas l'avoir mis au courant. J'avais l'impression de l'avoir blessé en ne lui ayant pas fait suffisamment confiance pour remettre Gally à sa place.

- Je te fais confiance Newt, avouais-je en caressant ses mains de mes pouces, mais je suis nouvelle et je ne voulais pas me faire plus d'ennemis. Je...

- Ce n'est pas parce que tu es nouvelle que Gally a le droit de fait ce qu'il veut avec toi, m'interrompit-il vivement.

- Je sais, murmurais-je en baissant la tête. Je suis désolé!

- Je ne t'en veux pas Aly! avoua-t-il en relevant ma tête avec sa main.

Il me fit un sourire que je lui rendis. J'avais l'impression que des papillons volaient dans mon ventre. Que cela voulait-il dire? Sûrement de l'amitié. J'appréciais énormément Newt qui me soutenait beaucoup depuis mon arrivée.


- Bon! s'exclama-t-il. Ce n'est pas tout mais j'ai du travail qui m'attend.

Il se leva et repartit en direction du potager, me faisant un dernier signe de la main. Au loin, j'aperçus Gally qui me regardait avec un sourire carnassier.

***

La journée avait été chargée en émotions. En effet, je devais faire ma journée d'essai chez les trancheurs, avec Winston comme maton, mais à peine avais-je mis les pieds dans la grange et vu un trancheur égorgé un cochon que j'étais ressortie vomir. Je me promis alors de ne plus jamais mangé de viande. J'avais donc passé le reste de la journée à l'infirmerie.

J'étais en train de lire un livre, allongé dans le lit de l'infirmerie, lorsque quelqu'un fit irruption dans la pièce. Je le reconnus immédiatement. C'était un batisseur de prénom de John et il était également un très bon ami de Gally.

Je fronça les sourcils en le voyant s'approcher.

- Qu'est ce que tu veux? demandais-je froidement en reposant le livre sur la table de chevet.

- Je voulais simplement voir comment tu allais depuis hier, répondit-il en s'approchant de moi.

J'eus soudain peur. Je ne savais pas ce qu'il voulait et j'étais seule dans l'infirmerie.

- Qu'est-ce que ça peut te faire? crachais-je avec dédain.

Il ricana et appuya les mains sur mon lit, rapprochant sa tête de la mienne. Je recula immédiatement en me levant.

- Tu ne devrais pas me parler comme sa, ordonna-t-il en faisant le tour du lit pour se rapprocher de moi.

Je reculais mais je fus bloqué par le mur. Ma respiration se fit saccadé, mes mains devinrent mointes. J'étais seule et il étais beaucoup plus costaud que moi. Je n'aurais pas dû lui répondre mais c'était plus fort que moi.

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi! m'exclamais-je, ma voix tremblant légèrement.

Il me fit un sourire pervers et se jeta sur mon en esseyant de m'embrasser. Je le repoussa en hurlant. Il revint à la charge en me plaquant contre le mur. Il mit sa main sur ma bouche pour éviter que je crie et que j'alerte tout le bloc. Je me débattais comme une folle mais il ne lâchais pas prise. Je tentais de le griffer mais il me prit les deux mains dans sa main droite, alors que la gauche était posé sur ma bouche, et les colla contre le mur. Je le mordis alors à la main et il me lâcha enfin. Il me giffla et je tomba sur le lit sous la force du choc. Il s'allongea sur moi et commença à déboutonner mon short en jean.

- Arrête! criais-je, les larmes aux yeux.

Il ne m'écouta pas et abaissa ma fermeure éclair. Dans un ultime essai de me libérer, je lui donna un coup de pied dans l'entre-jambe et il s'écroula par terre en criant de douleur, les mains entre les jambes. j'en profita pour courir hors de l'infirmerie. Je traversa le bloc aussi vite que je le pus afin d'attérir dans la forêt. Lorsque j'arriva près du lac, je m'écroula dans l'herbe, ne tenant plus sur mes jambes, étant essoufflée par la course que je venais de faire, mon corps tremblanc. Et à ce moment-là, j'éclata en sanglot, laissant libre court à ma peine, ma colère, ma rage, ma frustration. Je n'en pouvais tout simplement plus d'être entourée de garçons qui me détestaient ou qui me regardaient comme si j'étais un morceau de viande.

Je regarda alors le ciel en priant pour que ce cauchemard cesse enfin.


Tome 1: La nouvelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant