Chapitre 4

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La grande bibliothèque de Aelbergue. Notre trésor national. Et notre sanctuaire de connaissance volées... où nous réécrivions les plus connus pour nous les attribuer. Idiot, nous ? Du tout. Nous détestons juste que l'on soit inférieur à d'autre race. Et rien de mieux pour cela que la littérature. Des milliers d'étagère, des lucioles intelligentes nous amenant nos livres que nous choisissions parmi les nombreux catalogue, à moins d'entrer les critères des livres que nous souhaitions consulter sur les tablettes de Faillat. Faillat : ailes de libellule blanche, offerte par notre déesse, conservant la mémoire des trois derniers mois et consultable par tous. Un outils hors pair. Un homme vénérable, un maitre arbre se présenta face à nous et m'enlaça tendrement. J'étais comme sa fille. Et je voyais très bien que le fait que notre interlocuteur ait des branches en tant que cheveux, des feuilles jaunes de surcroit et que ses bras soient parcourus de veinules au même titre que les écorces d'arbres, dont la teinte délicatement blanches et noires évoquent les bouleaux intriguait et répugnait Darlo. J'entamais la conversation avec lui, laissant mes lêvres prononcées un son musical, pur et cristallin. Toutefois, l'absence de mouvement de la langue me dérange vaguement. Et visiblement, la voix suraigue du maitre arbre semblait blesser les oreilles délicates du Kindred. Il s'éloigna un peu dans les rayons avant que je ne le rattrape par la main sous le hochement de tête satisfait de mon compatriote. « ne laisse jamais un ennemi découvrir nos secrets sans avoir un œil satisfait braqué ». Traduction : on ne donne que les secrets minimes pour découvrir les plus gros. Et au vu de ce que j'ai découvert, ce que ma mère a découvert, nous les tenons bien cruellement. Je terminais la conversation sur les mondanités d'usages et entrainait le vampire dans l'un des rayonnages avant d'ouvrir une immense porte de cèdres, pour laisser place à un jardin. Un jardin où un jeu d'ombre et de lumière mettant en valeur la moindre plante et les eaux chatoyantes qui coulaient doucement dans ce lieu de recueillement... pour commère. Car ici, le seul bouillonement intellectuel était celui des derniers ragots du royaume, menés de main de maître par trois naiades aux chevelures d'or et aux corps divins. Même pour moi. Et visiblement, le Kindred était du même avis que tous les elfes mâles ici présent qui le plus souvent venaient juste pour le plaisir de les admirer, en silence et parfois en bavant.

-Tarja, s'exclama l'une d'elle en courant vers moi pour me serrer dans ses bras.

Oui, même en temps que princesse, je venais régulièrement. Et très fièrement discuter avec les femmes ici présentes. Surtout des ragots et j'étais une source intarissable du fait de mon nouveau métier, alors qu'avant j'étais une source intarissable des ragots de cours. En réponse, je la serrais affectueusement dans mes bras et retenais ma première impulsion de l'embrasser plus intimement, dans tout les sens du termes. Oui, j'ai passé quelques temps avec elle, avant que mon sang elfique ne m'entraine ailleurs.

-Alors, on se tourne vers ses ennemis, mon adorable elfe ? Après les elfes, les nains, les humains, tu te tournes vers les Kindreds ? Comptes tu poursuivre avec les loups garous ?

Le sourire satisfait et le regard outré du kindred est un curieux mélange qui m'arrache un sourire, et pas génée celui là.

-Mais passons, tes histoires d'amour sont si chaotique que je m'y perds moi même qui suis si infidèle. Que puis je pour ma splendide Drag ?

-Renseignement. Tu as une relative bonne mémoire, Aeglé. On cherche une île qui était réservée à un culte qui a été pillé par les Kindreds, il y a...

-je dirais environ six ou sept millénaires.

-l'île de Ewebo. Interdit d'y mettre les pieds.

-Pourquoi ?

-Interdit, point barre. Tu as les chers livres pour répondre si tu en as envie.

-C'est le seul moyen de guérir ma sœur et son frère, Aeglé.

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