Chapitre 13

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Nous voici donc coincé à la cour Kindred. Pour mon plus grand plaisir. J'ai confirmation par le biais de Darlo que ma petite sœur survivra, selon les soins de Luacella qui bloque son dévellopement. Je ne cesserais jamais d'avoir peur des pouvoirs que cette femme nous cache. Aussi, je vais profiter à fond. Et j'ai besoin en premier lieu de me familiariser avec les soirées Kindreds. Si j'ai pris l'habitude de voir quelques donneurs se faire à moitié vider de leur sang, je ne me suis pas encore vraiment habitué à tout leur code. Là où on exécre la paresse chez les elfes, eux semblent l'adorer. Et encore ce soir, je ressemblais à une pile électrique. Je n'arriverais jamais à rester allongé sur mon divan en picorant, même si discuter avec les Kindreds est un vrai plaisir. Ma première question a été : d'ou vous vient cette éducation et cette culture. Ce à quoi, on m'avait rit au nez pour au final me réponde que l'on survit bien mieux avec de l'esprit. En y réfléchissant, ce n'est pas totalement faux. Même si sur le coup je l'avais pris comme une injure personnelle. Pour le moment, j'étais en train de me disputer un steack tartare avec Darlo, sous le rire de toute la cour.

-tu es sûre, maman qu'elle pourra l'éduquer ? Lança Laennyc, Hilare.

-Je commence à douter, souris celle ci en retour.

-Il ne faut pas, je commencerais les morales quand monsieur me rendra mon steak !

-il est cru ! Et presque sanguinolent, tu vas être malade ! Laisse moi le manger.

-Touche le et ce sont tes doigts que je bouffe, rétorquai je avec un grognement sourd.

J'inspirai un bon coup et m'emparai brutalement du plat avant de m'assoir en tailleur pour le dévorer proprement. Je grognai de colère en voyant que mon compagnon de route semblait décidé à me le prendre à nouveau. Il éclata de rire et prit un malin plaisir à me comparer à Kaola qui protége sa nourriture de Iwuy, scène qui comme un fait exprès se mit en place à l'instant même. Je pus enfin manger mon steak en paix et jetais un œil à Darlo pour détecter les problèmes.

-On se tient droit, lançais je avec un sourire sadique.

Ah, sa mère veut qu'il ait la même prestance qu'un elfe en réception ? Il va l'avoir, malheureusement pour lui. Avec l'éducation qui va avec. Il tenta de rectifier sa posture, en vain. Je lorgnais sur le pieds d'une des tables, pieds que je cassais pour les besoins de la cause. Après quelques secondes de discussion acharné, je convaincait Darlo de s'assoir au fond de la banquette avant de planter le pieds de table derrière lui.

-Interdit de te pencher, ton dos doit coller au bois.

-Sinon ?

-Chez nous, c'est trois jours de courses continues, pour toi, je pense que l'on appliqueras le peu que je connais de la garde prétorienne. Lorsque tu auras compris que ton dos doit être aussi intraitable que le chêne, alors nous poursuivrons.

-Poursuivre, me demanda t il d'une voix blanche.

-Oui, la tenue lors de repas. Et là tu pourras pleurer.

-J'ai l'intuition que ça te plait...

-On arrête de gromeler, le troll.

Il passa alors au final, la moitié de la soirée a s'en tenir aux instructions avant de se laisser un peu aller. Chose qui ne dura pas, le bout de bois le saisissant par les épaules pour le redresser. Je crois que j'ai entendu son épaule se déboiter... Il jura, protesta, se résigna, piqua une crise, finit par obéir.

-Nous sommes censés partir en direction des ruines et nous sommes coincés en train d'apprendre les usages de la cour, finit il par lâcher, méprisant, alors que nous regagnons les appartements mis à notre disposition.

vers un nouveau mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant