Chapitre 2 : Tout va bien... pour l'instant

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Le Poudlard Express arrivait enfin en gare de Pré-au-lard. A part ce sale temps de crockdur, tout allait bien. Quand il descendit de la diligence, Harry mit le pied en plein dans une grosse flaque de boue, sous le regard hilare de Malefoy, « De quoi commencer une bonne année » se dit-il.

Ils entrèrent dans la Grande Salle au milieu du grand troupeau d'élèves. Ils prirent place à la table des Gryffondors, et après que Dumbledore se fut bruyamment raclé la gorge, le silence gagna la pièce.

- Chers... hum hum... élèves... huuuuum mais !

Dumbledore s'arrêta pour tousser et marmonna quelque chose comme « saleté de rhume ». Visiblement il ne s'était pas raclé la gorge pour obtenir le silence mais parce qu'il était malade. Enfin, peu importe, il reprit son discours :

- Tout d'abord, aux nouveaux élèves : bienvenue ! Et aux anciens : Bon retour !

Il y eu de nombreuses acclamations dans la salle.

- Avant de commencer mon discours, je dois vous indiquer que notre cher professeur Vector ne sera pas là cette année, elle s'est fait une grave blessure en tombant d'un balai, regrettable accident...

Cette nouvelle ne sembla attrister qu'Hermione. Même Dumbledore semblait n'en avoir pas grande chose à faire, à vrai dire.

- Venons en à ce qui nous intéresse : Voldemort ! (ce nom jeta un froid dans la salle) Il est de retour. Rien ne sert de le nier : il reviendra pour tuer Harry Potter. Nous le savons tous très bien. Mais il y aura forcément des victimes collatérales, je vous demande donc de rester très vigilants tout au long de l'année.

Les élèves acquiescèrent tous d'un hochement de tête mi-approbateur mi-effrayé.

- Bon nous allons bientôt manger mais tout d'abord, nous devons assister à l'ennuyeuse mais néanmoins obligatoire cérémonie de répartition.

Le professeur McGonagall lança au directeur un regard indigné puis s'avança, un long morceaux de parchemins à la main.

- Analfabeth, Alexis !

Hermione pouffa de rire en entendant le nom du première année.

- Harry, Ron, vous avez vu, il s'appelle « Analphabète » !

- Oui et ?

- C'est drôle non ?

- Tu sais Hermione, dit Ron avec le ton le plus sérieux du monde, l'analphabétisme est un problème grave de nos jours, tu ne devrais pas t'en moquer. Regarde ce pauvre Crabbe.

Hermione fit siffler sa langue entre ses dents.

- Depuis quand monsieur est devenu mature...

C'est au moment où elle disait ces mots que Ron recracha son jus de citrouille en hurlant de rire après avoir entendu McGonagall appeler un élève dont le nom de famille était « Concombre ». Elle se retourna, posa sa tête entre ses bras croisé, et ne leur adressa plus la parole de tout le repas.

Après un excellent repas (bien qu'Harry regretta d'avoir pris une cinquième part de tarte aux rognons) les 3 Gryffondors retournèrent dans la salle commune et partirent se coucher sans attendre.

- Ron, tu penses réellement que Voldemort va se ruer sur moi directement ?

- Non, je pense qu'il tuera quelques deuxième année avant : les deuxièmes années sont toujours au mauvais endroit au mauvais moment.

Harry se remémora la découverte du corps de Miss Teigne sur le mur d'un couloir lors de sa propre deuxième année et se dit que Ron n'avait pas tort. Il se retourna dans son lit.

- Merci Ron.

- De rien.

Harry se retourna sous sa couverture. Savoir qu'il ne serait pas la première victime de Voldemort le rassurait, en un sens.

*

Le lendemain matin, au petit déjeuner, Harry reçut son emploi du temps. Le lundi, il avait potion. Et potion, potion et... encore potion. Il devait y avoir un problème. Il ne pouvait pas avoir uniquement potion, il ne survivrait pas. Harry décida donc d'aller voir le professeur Dumbledore dans son bureau pour demander des explications.

Il resta bloqué devant la statue qui cachait l'entrée, tentant de se remémorer le mot de passe. Il attendit comme cela une bonne vingtaine de minutes jusqu'à ce que le professeur Flitwick vienne l'aider.

- « Friandise » ! Cria le professeur de sortilège, et la porte s'ouvrit.

- Merci, professeur.

- De rien Potter, vous allez bientôt mourir, je peux bien vous rendre service une dernière fois.

Sur ces mots le professeur nain tourna les talons et reprit la direction de sa classe en sifflotant. Harry monta les marches du bureau du directeur 4 à 4, légèrement intrigué par ce que lui avait dit le professeur Flitwick, puis toqua lourdement contre la porte en bois.

- PROFESSEUR !!!

- Oui oui , j'arrive, répondit une voix chevrotante depuis derrière la porte.

Harry entendit les pas traînants du vieux sorcier s'approcher puis Dumbledore lui dit à travers la porte :

- Tire la chevillette et la bobinette cherra.

Harry regarda autour de lui, puis il entendit le directeur glousser de rire derrière la porte.

- J'rigole Harry, la porte est ouverte, tu peux entrer.

Harry retint sa colère et entra d'un pas décidé dans le bureau, brandissant son emploi du temps devant lui.

- C'est quoi ça ?

- Un emploi du temps je suppose, Harry.

- Non, regardez mes cours du Lundi !

Le professeur redressa ses lunettes et se pencha pour lire.

- Hum je vois... Tu n'as que potion, la journée va être longue.

- Mais comment c'est possible ?

- Tu sais Harry... avec l'évolution du marché du travail de nos jours tout le monde ne peut pas faire ce qu'il veut. Nous privilégions donc les cours qui vont vous faire percer dans des secteurs où il y a de l'emploi.

- Mais...

- Aller, oust Potter, allez en cours.

Harry sortit du bureau en claquant la porte. Il arriva en retard en cours.

- Potter, Potter, Potter... voudriez-vous que je vous achète une montre pour Noël ?

- Non merci, monsieur.

Rogue sortit un petit carnet de sa poche et commença à le feuilleter. Il attrapa alors une plume posée dans un pot d'encre et railla quelque chose dans son petit livret.

- Ah ! J'ai trouvé ! Potter, vous me ferez 50 centimètres de parchemin sur l'invention des pendules !

Il referma son petit livre sur lequel Harry ne put lire de l'inscription en lettre d'or que « Carnet à... », le reste étant caché par la main du professeur.

Les mois passèrent ainsi sans que rien n'arrive à Poudlard. Harry déprimait tous les Lundi, Ron et lui recopiaient tous les devoirs d'Hermione, le professeur Binns les faisait somnoler : la routine.

Harry Potter et la Pierre RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant