Elle est là, elle attend, sous son capuchon vide
Que s' éteigne le feu qui brûle dans nos tripes.
Elle en bave déjà, et se lèche les lipes
En attendant nos souffles dont elle est avide.
Elle attend que l' on fan' ,que nos âmes s'oxydent,
Une heur', l'éternité, qu'on casse notre pipe.
Sa lame suinte encor' du sang du dernier type.
Ell' décompte nos heur' quand on compte nos rides...
On la pousse on la boude, et on ne la veut pas,
Et l' on évite, en vain, son regard que l'on fuit
Qui nous invite en bas, à visiter sa nuit.
Mais nous n' oublierons pas, en tant qu' homm', ici-bas,
Lorsqu' ell' viendra nous dire que tout est fini,
Que c'est elle qui donn' tout son sens à la vie...
