Je suis toujours debout quand octobre menace...
Subsisterai-je assez pour entrevoir Noël,
Avant que je ne tombe, que ma sève ne gèle ?
Aurai-je assez de force ? Serai-je assez tenace ?
L'automne n'apprend guère à survivre à la glace :
Mon calice se plisse, et, j'aperçois le ciel,
Et, je bois sa lumière, en soin universel...
Tout semble avoir changé, à part, bien sûr, ma place !
Je m'éveille, ô merveille, en voyant ces enfants,
Tant ils ont la liesse et l'amour plein le cœur !
Malgré le froid odieux qui répand sa rigueur,
Noël m'a enchantée, et je rêve, à présent
Que j'ai connu l'hiver, et toute sa blancheur...
Veillé jusqu'au printemps... Et vu naître mes sœurs...