Je suis un électron libre, mais attiré,
Sans jamais m'approcher, par l'objet de mes vœux.
L'horizon s'obscurcit, le ciel devient moins bleu ;
Et, ce noyau brûlant semble se déchaîner
Au point de m'aspirer, se faire remplacer.
Alors, pour fusionner et rester au milieu,
Je deviens le noyau, et mon cœur devient creux :
Je ne ressens plus rien, aucune gravité !
Je ne dirige plus mon corps en suspension,
Les électrons m'acculent sans moindre raison,
De plus en plus petit, tout tourne autour de moi...
Et ce vaste infini, étoiles à foison,
Me perdent, me reperdent dans ce puits sans fond ;
Alors, je brillerai pour qu'on ne m'oublie pas...