Bienvenue, citoyens, vous, les passants curieux;
Merci d'offrir vos sens à mon art singulier...
En effet, il s'agit de bien plus qu'un métier :
Le cœur de ma cité prend forme dans ces lieux.
De la cloche qui tinte à chatouiller les cieux
A l'outil qui fournit matière au boulanger,
Des habits bienveillants aux lames des guerriers,
Je façonne, avec fougue, l'objet de vos vœux.
Aussi, le cœur léger, malgré tout mon vacarme,
J'assène, sans vergogne, ces fers rougeoyants,
De mes coups de marteau, vils, bienfaisants pourtant.
Si je n'entends plus guère, je vois dans vos âmes :
Merci d'avoir rêvé, avec moi, un instant...
Merci, par-dessus tout, d'en avoir pris le temps.
