Contentons-nous de ce qu'on a...

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L'aube de l'existence était sans artifice;

L'Homme était à sa place, en âme de la Terre.

Il n'imaginait pas devenir centenaire

Et entasser, un jour, les vieux dans des hospices.


Sa vie était comblée de voir naître ses fils,

Quand grandissaient ses filles en vaillantes mères...

Aujourd'hui, c'est trop peu! Et non, je n'exagère!

On fait du petit bois des violons où l'on pisse!


Puisque l'on veut régner en maîtres sur ce monde,

Et qu'il n'y en a pas pour chacun d'entre nous,

Il faudrait qu'on se dise, avant d'en être fous,


Précipitant, à tort, nos précieuses secondes,

Qu'il nous suffit de vivre, et c'est déjà beaucoup...

Mais vivre tous ensemble aurait bien meilleur goût...!


Sonnets en vracOù les histoires vivent. Découvrez maintenant