Prends moi

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P.V de Mollera

Je suis là dans cette voiture avec Philippe. Je n'arrive toujours pas à croire ce que je lui ai demandé tout à l'heure. '' loin. Très loin''. Et j'ai hâte de voir la suite. Je sais à quoi vous pensez. Mais croyez moi, je suis tout au aussi surprise que vous par la situation. Tout allait si bien, mais il a fallut que Carl joue les jaloux dangereux et que Philippe agisse en gentleman. Ça me dépasse carrément.

Nous sommes seul sur la route. Le silence est si tendre que je me sens emporter par un doux sommeil. Mais bien vite on entre dans un somptueux villa. Une fois descendu de la voiture, on se retrouve face à un chalet. Philippe sort son trousseau de clé et ouvre la porte. L'intérieur des lieux est charmant. Les meubles sont en bois sec et les chandeliers sont très anciens, pourtant ils attisent l'admiration.

- c'est magnifique. Dis je en souriant

- ça te plait?

- carrément oui! 

- je venais ici avec mes parents. Quand ma famille était ce qu'on pouvait appeler une famille.

Son humeur s'assombrit d'un seul coup.

- et ce n'est plus le cas? Demandais je curieuse

- disons que je voudrais revivre certaines époques de mon enfance.

Je reste ému. Je ne croyais pas que Philippe était le genre nostalgique encore moins envers la vie de famille.

- tu veux en parler?

Il me lance un regard incertain. Puis se tourne vers moi.

- tu veux faire un tour?

Je hoche la tête en guise de réponse. On sort de la maison pour faire un tour dehors. On marche depuis deux minutes déjà, et aucun bruit ne sort de sa bouche. Faut croire qu'il n'est pas d'humeur bavarde. Et puis soudain il me demande quelque chose.

- Mollera, tu as grandi où ?

- oh c'est difficile à dire. J'ai passé mon adolescence ici à Washington mais j'ai grandi au Sénégal je pense.

- au Sénégal ?

- ouais.

- c'était comment?

- c'était.... Chaud...

Il souris.

- tout à l'heure tu as parler de ta famille et tu avais l'air sombre, pourquoi ? Demandais je l'air serein et attentive

- je t'envie tu sais.

Je le regarde incomprise

- ce n'est pas donner à tout le monde de grandir au cœur de la mère africaine.

Je rigole un peu. Et lui aussi. Il ne cesse de passer à coté. Peut être qu'il ne veut tout simplement pas en parler. Alors j'abandonne.

- bon, je commence à avoir sommeil.

- tu veux déjà rentrer? Dit il surpris

- euh oui. Dis je en me dirigeant vers la voiture.

On s'en alla. Le trajet du retour me parait plus long, pourtant l'itinéraire est le même. Honnêtement je suis déçu que Philippe n'ai pas discuter avec moi. Je commençais à croire qu'il y avait une certaine harmonie entre nous. Mais bon, il est probablement toujours le même après tout.

On arrive à l'hôtel. On prend l'ascenseur pour notre étage. Je suis devant ma chambre, je tourne ma clé et soudain Philippe me retiens par le bras.

L'empreinte d'une nuit envoûtanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant