Chapitre 30: une fin

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Je sens le liquide contenu dans la seringue aller dans mes veines. C'est puissant, bien trop puissant, je sens mon corps me lâcher, mon cerveau exploser, mes veines brûler. Jo s'allume une cigarette en souriant.
J'essaye de garder le plus longtemps les yeux ouverts, mais seulement après quelques secondes, c'est le noir. Le noir complet, plus rien, absolument rien.

POINT DE VUE DE MARINE

Je suis dans mon lit, les yeux rivés sur mon ordinateur diffusant une émission débile de télé réalité, quand soudain, mon père entre dans ma chambre.

Moi : - Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi t'es debout à cette heure là ?
Mon père : - Qu'est ce que tu fais quand tu sors tous ces soirs ?
Moi : - Quoi ? Papa je te l'ai déjà dis, je vais dormir chez des amies. Soirées pyjamas quoi !
Mon père : - Ne me mens pas. Tu ... Tu ne sais pas ce que tu as fait ... Les conséquences ...
Moi : - Mais de quoi tu parles ?

Quelques minutes plus tard, nous sommes dans la voiture, en direction du poste de police. Je suis en larmes, mon père conduit sans prononcer un mot, le visage fermé.

POINT DE VUE DE LA MÈRE DE ROSE

Nous sommes réveillés par la sonnerie de mon portable. Je soupire, attrape le téléphone posé sur la table de nuit. Paul marmonne quelque chose et se tourne de l'autre coté du lit. Je décroche et réponds avec une voix un peu endormie.

Moi : - Oui allô ?
Le commissariat : - Madame Amélia Duret ?
Moi : - Euh ... J'ai repris mon nom de jeune fille ... Je ...
Le commissariat : - Vous êtes bien la mère de Mademoiselle Rose Duret ?

Je me lève soudainement.

La femme à l'autre bout du fil parle, encore et encore. Je sors du lit. Mon cœur s'accélère. Je ne comprends pas.

Quelques minutes plus tard, Paul et moi sommes dans la voiture, nous rentrons.

POINT DE VUE D'ALPHA

Je me réveille en sursaut. J'entends quelqu'un sonner à la porte. Je descends les escaliers rapidement puis ouvre cette dernière. Deux policiers se tiennent face à moi. Je plisse les yeux, encore un peu dans le cirage, et passe ma main dans mes cheveux.

Moi : - Euh ... Bonsoir, enfin bon jour je ne sais pas ...
L'agent : - Nous sommes bien au domicile de Mademoiselle Rose Duret ?
Moi : - Euh ... Oui ...

Soudain, je me rends compte que lorsque je me suis levé, Rose n'était pas à mes cotés. Je remonte en courant les escaliers et parcours toutes les pièces à sa recherche. Je regarde rapidement de partout, mais rien, personne.

Moi : - Rose ? Rose t'es où ?

https://www.youtube.com/watch?v=SFGvmrJ5rjM (à écouter jusqu'à la fin du chapitre)
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17 petits points comme 17 petites années. Petites, certes, mais magnifiques, incroyables, remplies d'émotions, de joie, de bonne humeur, mais également parfois remplies de tristesse, de colère et de peur. Mais c'est la vie vous me direz. Et oui, c'est la vie.
Je ne suis pas triste ou déçue, non. Il y a pire, bien pire. Je ne veux juste pas que des personnes s'en veuillent, même si je sais que c'est certainement ce qu'il va se passer.

Ma mère était dévastée lorsqu'elle est entrée dans ce bureau où on lui a appris ce qu'il m'était réellement arrivé. Elle a énormément pleuré, tout comme Marine et son père, dans ce même bureau. Alpha aussi est allé dans ce bureau, mais lui, il n'a pas versé une larme, non. Il a simplement serré les poings si fort que ses ongles se sont plantés dans sa paume. Chacun réagit différemment à l'annonce de cette nouvelle apparemment.

Aujourd'hui, c'est la Saint Blandine. J'aime beaucoup ce prénom, je le trouve doux. Comment pouvons nous trouver un prénom doux d'ailleurs ? Je ne sais pas. Mais quelques part, je suis contente que cet événement ait lieu le jour de la Saint Blandine. Tout le monde est là, tous habillés de noir. Alpha est très élégant, il est au coté de ma mère, assis au premier rang, à coté d'elle. Sur ce premier rang, il y a également Marine, mon oncle Fred, Paul, ma grand-mère, mon cousin Sam et tante Pétunia. Basile et ma petite cousine Emily sont absents, surement trop jeunes. Il y a aussi Lina, Max, Éva, Léa, Lucas, Ally, Carla, Maddie, Constance, Zoé et d'autres personnes du lycée, ils sont nombreux, je ne pensais pas que certaines personnes seraient venues pour ça, pour moi, pour ma famille. J'aperçois également Nate et sa mère.
Ça commence. Tout le monde se tait.

Ma maman est la première à se lever pour prononcer quelques mots avec sa petite voix tremblante. Je la regarde, alors qu'elle ne peut pas me voir.

Ma maman : - Je suis très fière de ma fille. Et ce moment est très dur pour une mère ...

Les larmes commencent à couler sur son visage, elle avale sa salive et porte sa délicate main à son visage. Ma grand mère se lève et la rejoint pour la serrer dans ses bras.

Ma mamie : - Rose était une belle personne, certes elle a pu prendre de mauvaises décisions parfois, mais c'était une jeune fille magnifique, extérieurement comme intérieurement.

Ma mamie continue de parler encore quelques instants en utilisant des mots très touchants et émouvants, puis ma mère et elle même retournent s'asseoir.
Vient le tour d'Alpha. Il s'avance doucement vers l'autel puis relève la tête une fois face à tout le monde. Il a un petit papier dans les mains, puis finit par le ranger dans sa poche. Je me place tout près de lui, comme pour le sentir, mais ce n'est pas possible. Il dégluti, puis se lance et brise le silence.

Alpha : - Je n'y croyais pas. Rose est certainement la personne qui m'a fait le plus de fois peur dans ma vie. Alors cette fois-ci, j'aurai tellement aimé la retrouver, je ne sais pas, à l'hôpital, ou souffrante dans son lit ... Mais non ... pas cette fois. Cette fille avait ce truc qui transperçait l'âme. Tout chez elle m'interpellait. Son regard qui se plante dans le tien, sa démarche sure, son charmant sourire, oui, ça c'était Rose.

Alpha fait une petite pause dans ses paroles. Il est ému, il baisse la tête. Je regarde les gens assis dans cette église, certains ont sorti les mouchoirs, d'autres ferment les yeux.

Alpha : - Je ne l'oublierai pas, c'est impossible. Je l'aime, de tout mon cœur, comme un fou. (souriant) Et je sais très bien ce qu'elle dirait en ce moment « Il y a pire dans la vie ». (riant) Elle m'aura tout fait.

Je pose ma main sur l'épaule d'Alpha, même si il ne peut pas la sentir, ça me fait du bien. Ce dernier commence à avoir les yeux brillant.

Moi : (souriant les larmes aux yeux) - Mauviette.

Alpha : - Certain diront que c'était un amour de jeunesse, oui. Mais c'est tellement fort un premier amour comme celui là. Et je suis persuadé que c'est l'unique personne qui m'ait fait monter sur un poteau électrique, qui s'amusait comme elle s'amusait, qui avait une envie de toujours gagner, qui envoyait tout valser parce que quelque chose ne lui convenait pas, qui m'ait rendu fou ... Ah ça oui, complètement fou. Pour moi, Rose était tellement de choses à la fois.

J'aperçois une larme couler sur la joue d'Alpha. J'essaye comme de l'effacer en passant ma main sur son visage, mais elle glisse entre mes doigts. Il soupire, puis retourne s'asseoir. Ma mère pose sa main sur la sienne en signe de réconfort.

Vient le moment des au revoir. De la mise sous terre, ou je ne sais pas exactement quel terme on utilise pour ça. Il y a un grand panier rempli de pétales de roses rouges. Les personnes s'approchent et jettent chacun à leur tour quelques pétales. Tous mes amis proches viennent en même temps et lâchent les pétales.

Zoé : - Tu vas nous manquer.
Maddie : - Au revoir ...
Constance : - On ne t'oubliera pas Rose.

Puis, ma famille s'approche et dépose également quelques pétales en chuchotant quelques mots.
Je suis touchée, c'est émouvant.

Mais quand Alpha se dirige vers le panier de pétales, ma gorge se sert. Il attrape une rose puis la lance. Et me dit au revoir pour la dernière fois.

Alpha : (doucement) - Je t'aime Rose.
Moi : - Je t'aime aussi.

Voila la chronique de rose est fini j'espère que vous avez aimez 😊
:-)

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 05, 2015 ⏰

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