Partie 4 : EN MARCHE

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Certains ne comprendront peut-être pas, mais j'ai décidé à cet instant de dire « OUI » ; je ne me fais aucune illusion sur le fait qu'avoir un enfant, freinerait bon nombre de soupirants. Je sais que la société et surtout la société africaine marginalise beaucoup les femmes célibataires avec enfants, je sais que je serais montrée du doigt à chaque fois et considérée comme la femme ayant un « compteur » assez élevé.

J'ai certes 22 ans, je ne suis pas encore une Catherinette mais le fait d'avoir un enfant, fait de moi une personne différente. Je sais aujourd'hui que les hommes voient des femmes célibataires avec enfants comme des femmes à disposition, des femmes avec lesquelles l'on peut s'amuser car ne rentrant plus dans les normes de cette société qui les veut vierges, sans enfants et surtout soumises.

Pour la deuxième fois de ma vie, j'étais confrontée à une situation, je devais faire face et prendre une décision qui influerait sur mon avenir La première fois fut le jour où je dus décider de garder mon fils et non le faire passer, comme Pietro le voulait.

C'est donc dans cet état d'esprit que j'ai décidé d'accepter la demande en mariage de David, j'ai décidé de faire fi de l'amour et de faire le choix du confort à l'instant. Oui, comme bien des femmes, j'ai décidé de me marier sans amour en me disant que l'appétit viendrait surement en mangeant. J'ai dit oui à David, les larmes pleines les yeux, le sourire aux lèvres mais le cœur triste.


- Félicitations !

- Bravoooooo aux amoureux.

- A quand le mariage ? 

- Plus tard...plus tard...Répondait invariablement Dave, très heureux.

Après le dîner, nous avons rejoint notre chambre, Steven étant resté jouer avec les autres enfants ; des cadeaux jonchaient le plancher pendant que David et moi, nous affalions sur le lit. Après quelques séances de rattrapages en tant que cette fois, fiancés, David a murmuré au creux de mon oreille.

- Merci pour ce cadeau de Noël.

- De rien...

- Je t'aime ; généralement, l'on est censé ressentir une joie indicible en entendant votre fiancé vous le dire mais je ne ressens rien de spécial à l'instant, moi.

- Moi aussi, moi aussi, dis-je en laissant échapper quelques larmes.

Était-ce de la joie, je ne saurais vous le dire mais j'ai décidé d'enfouir tout ceci dans mon cœur.

...Quelques Jours plus tard....

- Je ne te sens pas depuis que je suis arrivé, dit Pietro d'une voix monocorde.

- Je suis fatiguée, répondis-je en faisant mine de me lever.

BZZZ...BZZZ....BZZZZ..

- Oui, j'arrive...Non, non, j'étais entrain de voir un match de football chez un ami...Pourquoi ? Est-ce que je te demande souvent de passer le téléphone à tes copines ? ...Non, tu me fatigues...Laisse la mère de mon fils en dehors de toute ça, laisse-la tranquille. Dit Pietro agacé.

SI PRES ET SI LOIN DE MES RACINESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant